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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

L'OVNI du 20 avril 1977 était un météore, France:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Alsace, France, le 16 mai 1977.

Voir le dossier sur ce cas.

Scan.

L'OVNI du 20 avril observé par un astronome:

"La désintégration d'une météorite"

Le phénomène lumineux observé le 20 avril dernier par de nombreux habitants de l'Est de la France ("L'Alsace" s'était fait l'écho de ces témoignages) n'était pas un OVNI: il s'agissait de la désintégration d'une météorite à son entrée dans l'atmosphère. C'est ce que conclu un astronome de l'observatoire de Strasbourg, M. Bru, qui a eu la chance de pouvoir observer le phénomènes et d'en relever certaines coordonnées.

Ses conclusions ne sont donc pas fondées, comme c'est souvent le cas, sur des témoignages plus ou moins précis d'observateurs profanes. Cette fois, par une extraordinaire coïncidences, un technicien des astres a pu faire lui-même l'observation, avec, à sa disposition, des moyens qui lui ont permis de situer le problème.

"Le 20 mai dernier, vers 22 h. 15, je me trouvais dans la coupole de l'observatoire en compagnie de deux étudiants, explique M. Bru. La grande lunette et, par conséquent, l'ouverture de la coupole était dirigée vers la constellation de Castor".

C'est alors que se produisit le phénomène:

"Brusquement, la coupole fut illuminé comme par un flash pendant deux secondes environ. J'ai immédiatement levé les yeux en direction de la fente qui laisse le passage à la grande lunettes j'ai aperçu un objet lumineux, en forme de massue de couleur blanche très intense, dont le cône (dirigé vers le bas) été auréolé de vert."

L'orientation de la coupole a permis à M. Bru de déterminer l'azimut du phénomène lumineux: 272° environ soit approximativement ouest quart nord-ouest). La situation par rapport à la constellation Castor lui permit d'en établir la hauteur de 20 à 40 kilomètres en altitude (ce qui correspond à une explosion logique à l'entrée dans les couches denses de l'atmosphère). La distance horizontale a pu être déterminée en calculant le temps écoulé entre le phénomènes lumineux (dont l'heure n'a malheureusement pu être noté avec précision par M. Bru [chapeau!], mais a pu être établie approximativement en faisant une moyenne de son estimation et de celle des deux étudiants qui se trouvait en sa compagnie) et le bruit de l'explosion, perçu depuis la terrasse de l'observation: de 30 à 60 kilomètres. Ce qui situe l'explosion à la verticale d'une ligne Strasbourg Sarrebourg, entre Dabo et Sarrebourg.

72.000 km/h

Selon M. Bru, le météore, qui serait composé notamment d'oxyde de fer (ce qui expliquerait l'auréole verte du cône) [non: cuivre] pourrait peser de 1 à 40 kg. Sa vitesse aurait été, avant qu'il explose, de 11 à 20 km/s (soit 39.600 à 72.000 km/h. Enfin, les témoignages communiqués à M. Bruz permettent d'établir que le phénomène a été visible dans tout l'Est de la France, de Belfort à la Sarre [Allemagne], et de Bar-le-Duc au Rhin. Témoignages qui ont d'ailleurs permis à l'astronome et à son équipe de réduire les "fourchettes" d'estimation en ce qui concerne les coordonnées du phénomène (poids du météore, localisation de l'explosion, notamment).

Un phénomène remarquables à plus d'un titre: outre que l'intensité en fut particulièrement forte, son observation par un technicien des astres en est exceptionnelle. M. Bru est en effet vraisemblablement le seul astronome français à avoir eu la chance de l'observer. Peut-être les conclusions qu'il en a tiré devraient pouvoir s'appliquer à une bonne part des phénomènes "insolites" observés par des profanes ne disposant ni des moyens techniques [aucun moyen technique n'a été utilisé ici] ni des connaissances de l'astronome strasbourgeois.

Michel THEVENIN

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Cette page a été mise à jour le 3 juin 2021.