L'article ci-dessous est paru dans le quotidien France-Soir, Paris, France, le 18 février 1974.
NEVERS, samedi.
Le dossier "soucoupes volantes" s'épaissit. Le mystère aussi. Les engins lumineux parmi lesquels cigares, cigarillo, disques, sphères, etc., surgissent devant les yeux (de moins en moins étonnés) de témoins pour la plupart digne de foi.
Dans le ciel de la Nièvre, précisément sur la petite ville de Decize, c'est un énorme cigare qui a été aperçu à plusieurs reprises depuis le début de la semaine.
L'alerte avait été donnée dès lundi dernier par un ingénieur, M. Cahour.
- Pendant plus d'une heure un cigare lumineux, 20 fois plus gros qu'une étoile, a survolé ma maison, vint-il affirmer aux gendarmes de Decize, qui, sceptiques, n'accordèrent que peu de crédit à cette "révélation".
Mais le mercredi suivant, une habitante d'une commune voisine de 15 kilomètres, Veuville-les-Decize, venait elle aussi témoigner.
- Un objet silencieux entouré d'un halo lumineux survolait ma maison ce matin, jurait Mme Bonnait.
Le "bidule"
Toujours la même heure: entre 6 heures et 7 h 15. La coïncidence était quand même troublante et les gendarmes décidaient officieusement encore d'ouvrir une enquête. Le lendemain, ils étaient tous avant l'aube dans la cour de la gendarmerie, entourant l'adjudant Auroy.
- Le voilà! hurla soudain Mme Daumas, l'épouse d'un gendarme.
Aussitôt, les quatre gendarmes sortirent leur calepin pour consigner leurs observations: le "bidule" avait une couleur jaune pâle. Très lumineux, son vol était stationnaire; sa forme était celle d'un cigare ou d'un ballon de rugby quand il tournait sur lui-même.
Un télégramme fut envoyé au procureur de la République et à la direction de la gendarmerie qui demandaient un rapport pour ajouter au dossier des O.V.N.I. (objets volants non identifiés).
L'affaire s'est ébruitée et, tous les matins, la majorité des 8.000 habitants de Decize, attendent, entre 6 h et 7 h 15, toutes fenêtres ouvertes.
Gilles de PREVAUX.