L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Est Républicain, France, le 7 juillet 1947.
Seattle. -- Depuis quelques semaines, de nombreuses personnes ont vu voler à une vitesse que certains évaluent à 2.000 kilomètres à l'heure, des objets plats en forme de "soucoupe".
L'aviation, l'armée et la marine, alertées, ont fait une enquête dont le résultat est négatif. Pour la première fois, un indice permettra peut-être d'élucider ce mystère: un garde-côte de Seattle prétend avoir photographié un de ces objets. Cependant des disques continuent d'être signalés un peu partout au-dessus du territoire américain.
Le professeur Olivier Lee, directeur de l'observatoire de "Northwestern University", a exprimé l'opinion que les "soucoupes volantes" aperçues par la population des divers Etats du Nord-Ouest des Etats-Unis seraient "probablement des engins fabriqués par l'homme et contrôlés par radio".
Le professeur a précisé: "Un des plus grands exploits technique réalisé pendant la guerre, l'émission d'un signal radar vers la lune, a été exécuté dans le secret le plus absolu. Ces "disques volants" pourraient bien être aussi une invention secrète de la guerre".
D'autre part, le professeur Gérard Kuiper, directeur de l'observatoire Yerkes, dans le Wisconsin, s'est déclaré partisan d'une théorie analogue. Il est catégoriquement opposé à l'idée selon laquelle ces "soucoupes" pourraient être des corps célestes.
Enfin, le fabriquant d'automobile de course Léo Bentz, qui est établi à Los Angeles, a déclaré à ce sujet qu'il avait connu un inventeur français, Georges de Bay, qui, en 1928, aurait fait dans le parc Griffith, à Los Angeles, des expériences avec une sorte de soucoupe renversée de forme oblongue, propulsée à l'aide de bandes de caoutchouc et naviguant en l'air à la manière d'une pierre plate qui ricoche sur l'eau.
M. Benz a ajouté: "J'ai perdu de vue de Bay. Il m'a indiqué à l'époque son intention de gagner l'Europe et peut-être la Russie, parce qu'il avait à ce moment la plus grande difficulté à obtenir des Etats-Unis le financement de ses recherches.