L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Abbeville Libre, Abbeville, France, page 1, le 8 octobre 1954.
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"Cette fois, j'ai vu et bien examiné une soucoupe volante", dit, en me rencontrant hier mon ami Jean Durex!
- "Toi aussi tu as vu ça ?".
Devant mon air sceptique, il répliqua:
"Tiens, entre chez moi, je vais te conter cela en détail".
"Tu te rappelles notre vieux copain de 1914, René Letig, de Domart. Il m'avait invité dimanche dernier. Nous avons fait un bon repas et je revenais tranquillement à Saint-Léger quand, à mi-chemin, sur sa droite, j'aperçois, quoi? Je me dis: c'est une soucoupe. J'approche lentement. Elle était là dans une pièce de trèfle, non pas posée à plat, mais sur son bord légèrement en oblique. Rien ne bougeait. Pas de carreaux; c'était plus grand que je ne pensais d'abord, environ 10 m. de diamètre, sur 2 d'épaisseur, de couleur aluminium mat. J'approche toujours, je la touche, ni froid, ni chaud. J'en fais le tour: sur la face opposée à mon arrivée, deux bandes en relief forme de coquetiers à pied; est-ce une porte? ni fente, ni fissure. Aucun bruit. Je me hasarde à donner des coups de poing de plus en plus fort, puis des coups de pied.
Rien ne résonne. Elle est sûrement abandonnée, me dis-je. Je tourne fois autour, toujours en frappant dessus, finalement je me mets à crier Allo, allo, vous êtes là? Il y a quelqu'un.
- Enfin une voix féminine me répond: as-tu bientôt fini de crier comme ça et de donner des coups de poing et de pied à la couverture?
J'étais au lit, je rêvais.
A. R.