"La guerre ne peut pas être évitée à moins que la cause physique pour sa répétition soit supprimée, et celle-ci, en dernière analyse, est la vaste surface de la planète sur laquelle nous vivons. C'est seulement par l'annihilation de la distance entre tous points, par le transport de l'intelligence, le transport des passagers et des approvisionnements et transmission de l'énergie que cela se fera un jour, en assurant la permanence des relations amicales. Ce que nous voulons maintenant est un contact plus proche et une meilleure compréhension entre les individus et les communautés partout sur la terre, et l'élimination de l'égoïsme et de l'orgueil qui sont toujours enclins à plonger le monde dans la barbarie et les querelles primitives... La paix ne peut venir comme conséquence naturelle de l'illumination universelle...
Nous ne réalisons toujours pas entièrement ce qui est dit là.
"Nous sommes confrontés à de graves problèmes qui ne peuvent pas être résolus juste en pourvoyant à notre existence matérielle, même abondamment. Au contraire, le progrès dans cette direction est chargé de risques et de périls pas moins menaçants que ceux que supportent les démunis. Si nous devions libérer l'énergie des atomes ou découvrir une autre manière de développer une énergie bon marché et illimitée en un point quelconque du globe cet accomplissement, au lieu d'être une bénédiction, pourrait apporter le désastre à l'humanité... Les meilleures choses viennent des améliorations techniques tendant à l'unification et à l'harmonie, et mon émetteur sans fil est réellement une telle chose. Par son moyen la voix et la pensée humaines seront transmises partout et des usines pourront être contruites à des milliers de kilomètres des chutes d'eau fournissant le courant; des machines aériennes seront propulsées autour de la terre sans nécessité d'arrêt et l'énergie du soleil utilisée pour créer des lacs et des fleuves dans des buts de transport et de transformation des déserts arides en terres fertiles..."
Dans un papier présenté devant l'American Institute of Electrical Engineers en 1888, Tesla critiquait le principe illogique du moteur électrique à courant continu.
"Dans nos dynamos, c'est bien connu, nous produisons des courants alternatifs que nous dirigeons au moyen d'un collecteur, dispositif compliqué et, disons le tout simplement dits, il est la source de la plupart des ennuis expérimentés lors du fonctionnement des machines. Maintenant, le courant, rendu continu, ne peut pas être utilisés dans le moteur, mais doit - encore à l'aide d'un dispositif peu fiable du même genre - être reconverti en son état original de courants alternatif. La fonction du collecteur est entièrement externe, et il n'affecte nullement les fonctionnements internes des machines. En réalité, donc, toutes ces machines sont des machines à courant alternatifs, les courants n'apparaissant comme continues seulement dans le circuit externe pendant le transfert à partir du générateur vers le moteur. A la seule vue de ce fait, les courants alternatifs devraient s'imposer comme une application plus directe de l'énergie électrique, et l'emploi des courants continus serait seulement justifié si nous avions des dynamos qui produisaient du courant continu et des moteurs qui seraient directement enclenchés par de tels courants."
Les idées de Tesla sur l'électricité en 1888 n'ont pas été acceptées avant bien longtemps. Pratiquement personne ne pensait que ces idées aient la moindre signification.
"George Westinghouse a été, à mon avis, le seul homme sur ce globe qui a pu considérer mon système de courant alternatif dans les circonstances existant alors et gagner la bataille contre les préjugés et la puissance d'argent. Il était un pionnier de stature imposante, une des vrais nobles de ce monde de qui l'Amérique peut être fière et envers qui l'humanité a une immense dette de gratitude."
Telsa est irrité par ses collègues scientifiques contemporains. Il était tellement en avance.
"Si Edison avait une aiguille à trouver dans une meule de foin, il se mettrait immédiatement au travail avec la diligence de l'abeille pour examiner paille après paille jusqu'à ce qu'il ait trouvé l'objet de sa recherche."
"J'étais le témoin désolé de tels efforts, sachant qu'un peu de théorie et de calcul lui auraient épargné quatre-vingt-dix pour cent de son travail."
