Forêt de Rendlesham, base RAF/USAF de Woodbridge, Suffolk, Angleterre
29 décembre 1980.
L'obscurité tranquille de la forêt de Rendlesham fut anéantie dans les premières heures d'un matin de la fin décembre lorsqu'un OVNI triangulaire s'y posa, voire s'y écrasa, au milieu des arbres à l'arrière d'une base aérienne jointe de la RAF et de l'US Air Force à Woodbridge dans le Suffolk.
Selon le rapport du Lieutenant-Colonel Charles Halt, l'officier en chef par intérim de la base, deux officiers de sécurité de l'US Air Force virent des lumières inhabituelles dans la forêt à l'arrière de la base. Ils demandèrent la permissions de sortir du terrain de la base pour enquête, au motif qu'un avion aurait pu s'écraser dans les arbres. Ce fut le début d'une nuit extraordinaire.
Trois hommes de patrouille traversèrent les bois vers l'objet brillant, et s'en approchèrent à quelques pieds. Ils le décrivirent d'une forme triangulaire, de 2m50 de diamètre et d 1m80 de hauteur, émettant une lumière blanche brillante. Une lumière rouge à son sommet et une série de lumières bleues au dessous semblent indiquer que l'objet reposait sur des pieds.
Semblant vouloir échapper à ses observateurs qui s'en approchait, l'objet manoeuvra entre les arbres en passant près d'une ferme proche, effrayant le bétail, avant de s'envoler à une vitesse extraordinaire.
L'enquête du lendemain permit de découvrir trois dépressions dans le sol à l'endroit ou l'objet était posé. On a pensé qu'il s'agissait des traces laissés par les pieds de l'engin.
Il y eut ensuite des rumeurs extraordinaires mais très douteuses à propos d'extraterrestres en combinaison argentées, de communication entre le commandement de la base et ces extra-terrestres, et de photographies et de films effectués lors de ce contact, qui auraient été confisqués. Il n'y a que très peu de preuves concordantes concernant ces rumeurs.
Les stations radar de la région, y compris celle de la RAF/USAF de Bentwaters (laquelle effectua une détection d'ovni célèbre vers la fin des années cinquante) ont repéré un objet non identifié au même moment. Selon l'ouvrage "Skycrash" de Jenny Randles, Brenda Butler et Dot Street, les deux officiers de sécurité, l'un baptisé du pseudonyme de James Archer et l'autre John Burroughs, rédigèrent des rapports qui confirment celui du Lieutenant-Colonel Halt. Il ne firent aucun commentaire sur d'éventuels occupants sinon qu'ils avaient l'impression qu'il y avait des silhouettes dans l'engin. "Je ne sais pas au juste, mais ces silhouettes ne semblaient pas humaines. Il s'agissait peut-être de robots."
Le mystère s'épaissit quand une bande magnétique dont l'enregistrement fut attribué au Lieutenant-Colonel Halt et d'autres fut diffusée, décrivant semble-t-il les recherches dans la forêt et la rencontre avec l'engin. J'ai entendu des portions de la bande et j'ai eu l'impression d'une mise en scène, mais soit qu'il s'agisse d'un faux complet, soit que le montage ait été bâclé, il est difficile de le dire. Si c'est un faux, la question de l'auteur reste ouverte. Il pourrait s'agir d'un militaire ou d'un organisme de défense militaire, qui souhaiterait discréditer toute l'affaire en fournissant des éléments exagérés, ou alors l'oeuvre d'ufologues peu sérieux qui souhaitaient s'immiscer dans un cas extraordinaire. Si la bande est un faux, l'identité du faussaire risque bien de rester inconnue à jamais.
La partie la plus parlante de la rencontre fut peut-être connue en 1985 quand le précédent chef de la défense, l'amiral de la flotte Lord Hill-Norton, écrivit à Michael Heseltine, alors ministre de la défense, demandant des éclaircissements sur le cas. Au nom de Helsetine, réponse lui fut faite par Lord Trefgane, selon laquelle "les événements auxquels vous vous référez n'ont pas d'importance en matière de notre défense nationale".
Lord Hill-Norton insista sur le fait que cette réponse est d'une candeur absolue et un défi au bon sens. S'il y eut effectivement une intrusion dans l'espace aérien Britannique autour d'une base militaire américano-anglaise par un pouvoir étranger voir extra-terrestre, il s'agit clairement d'une question de défense nationale de la plus haute importance. Si par contre un rapport de tels événements par le chef en second d'une base de cette importance est un canular, inventé par un esprit farceur ou dérangé, il est tout aussi clair que l'intérêt de la défense est de mettre hors d'état de commander un base militaire l'officier en question!