Article par Luis Burgos, Fundación Argentina de Ufología.
Selon le lt. commandant Luis Sánchez Moreno, officier des relations publiques de la base navale de Puerto Belgrano dans la province de Buenos Aires, l'intérêt gouvernemental pour les OVNIS a commencé en 1952, bien que ce ne fut qu'en 1962 que le premier "Comité officiel " consacré au sujet ait été créé. Nommée "Commission permanente pour l'étude du phénomène OVNI" (COPEFO, dans l'Espagnol), elle se composait des capitaines Constantino Nuñez et Omar Roque Pagani, et des journalistes Eduardo Azcuy et Guillermo Gaínza Paz.
En octobre de cette même année, l'Armée de l'Air Argentine a créé la Division OVNI, siégeant au 209 de la rue Balcarce, et dont le chef du département technique était le Vicecommodore Miguel Angel, aidé par le capitaine Osvaldo Leonel Masramon. Alternativement, le sous-officier senior Daniel Moyano, entre autres, était responsable des interview des témoins. Avec le temps, le capitaine Augusto Lima deviendra l'acteur principal en gardant vivant l'intérêt officiel pour les OVNIS.
Peu de temps après ceci, la marine Argentine a installé un bureau spécial dans la base aérienne et navale de Punta Indio consacré à la collecte de rapports d'observation d'OVNIS sous le commandement du lieutenant-commodore Carlos Molteni et du lieutenant-commodore Hugo Morales. C'est depuis ce lieu que les questionnaires étaient envoyés par la poste aux témoins, bien que toute l'information ait été plus tard transmise au Bureau Central, départment des OVNIS, du commandant en chef de la marine.
Dans les années 70, la recherche OVNI est déplacée vers Buenos Aires, spécifiquement à la Commission Nationale pour la Recherche Spatiale (CNIE), mais avec des résultats mitigés, au point qu'avec les années, on ait pratiquement oublié son rôle. Ce n'est qu'en 1991 que le CITEFA (la Commission de l'Information Technique de l'Armée de l'Air), composé par des militaires et des scientifiques, le plus notamment parmi eux le capitaine en retraite Daniel Perissé, un témoin oculaire direct des événements OVNIS qui ont eu lieu dans l'Antarctique en 1965, allait relancer l'intérêt pour le sujet, mais avec des taux de réponse positives très faibles, dans la mesure où aujourd'hui, et après l'incident célèbre de Bariloche en 1995, l'Armée de l'Air argentine, mise indirectement sous pression par les médias concernant cet incident affirma afin de se débarrasser du fardeau que "aucune recherche sur le cas n'aurait lieu, puisqu'il n'y a aucune agence officielle responsable d'enquêter sur les OVNIS..."
La question suivante a été laissée en suspens dans la communauté des ufologues: La violation des frontières internationales s'applique-t-elle seulement aux bateaux de pêche et aux avions privés, et non aux objets non identifiés? Ou bien est-ce que des lois nationales relatives à la protection de l'espace aérien ont été supprimés en Argentine? Dans les cercles non officiels, on pense que les meilleures informations obtenue par les militaires sont bien dissimulées au centre de l'espace de San Miguel, province de Buenos Aires. Mais, il faut savoir que ce centre dépend maintenant entièrement du président élu!
"Les OVNIS sont vrais. J'ai moi-même a eu une expérience de cette sorte en 1951. C'était un disque jaunâtre-argenté avec des bords rouge-foncé, se déplaçant à grande vitesse à une altitude d'environ 500 mètres."
Vicecommodore Oscar Bario.
"A ce stade des choses, et avec les preuves dont nous disposons, il est difficile de nier l'existence des soucoupes volantes."
Vicecommodore Dante La Roca
En 1955, après un cas photographique à Dudignac, la Revue Nationale d'Aéronautique a imprimé les premiers rapports au sujet des OVNIS en Argentine. Le 3 juillet 1960, le capitaine Hugo Niotti eut l'occasion de photographier un OVNI à Yacanto, Córdoba, ce qui causa une vive agitation dans la presse sa version des événements, accompagnée de la photographie, qui furent plus tard a été expédiés à un groupe américain d'ufologie pour analyse informatique, est devenu une des images les plus importantes dans l'histoire de l'ufologie...
En août 1962, un escadron d'OVNIS a été observé par le personnel militaire des régions montagneuses. Les rapports publiés par la 6ème Division de l'Armée à Neuquén et la 7ème Division de l'Armée à Mendoza sont envoyés au Général Loza, commandant en chef de l'armée.
En juillet 1965, après les événements dans l'Antarctique le contre-amiral Jorge A. Boffi déclare: "ces incidents sont réels, bien que la possibilité de les expliquer m'échappe." Ceci a été bientôt suivi des déclarations du président à ce moment, le général Juan C. Onganía, qui a déduit: "les rapports effectués au sujet de l'Antarctique sont le fait de personnes de haut niveau qualifiées, et doivent être pris à la lettre. Personnellement, c'est ma croyance que les soucoupes volantes pourraient exister..."
En 1968, un long rapport d'un détachement de gendarmerie de Chos-Malal, au Nord de Nequén, est reçu à Buenos Aires. La ville a été survolée à plusieurs reprises pendant un certain nombre de semaines par les objets circulaires ressemblant "à des sphères en feu..."
Vers la fin des années 60, la présence des OVNIS au-dessus des cieux de l'Argentine a été également été reconnue par l'ancien commandant de la flotte de haute mer, le contre-amiral Eladio Vazquez et l'ancien chancelier Diógenes Taborda.
"Je crois dans ce que l'on appelle les soucoupes volantes, et je tiens pour acuis que l'Armée de l'Air poursuivra des études à ce sujet."
Commandant Adolfo Alvarez, 1968.
Les phénomènes OVNI qui ont été connus les années suivantes ont comportent des témoignages officiels innombrables, de gendarmes, de soldats, de la police ou des préfectures. Ainsi, les avis discrets de témoins qualifiés ont continué à nourrir l'ufologie nationale.
Tandis que les agences de l'Argentine ont joué un rôle dans un certain nombre d'incidents OVNIS, dont certains d'entre eux ont des caractéristiques exceptionnelles, telles que le cas de D'Annunzio à Coronel Dorrego (1971); le cas d'Orán en Salta (1978) ou le cas de Bosque Alegre à Mar del Plata (1985), seulement sept communiqués officiels existent jusqu'ici dans lesquels les incursions des objets inconnus sont implicitement reconnus. Ceux-ci sont:
Il vaut la peine de noter que presque tous ces communiqués ont eu lieu alors que des gouvernements militaires étaient au pouvoir. Les chercheurs s'attendent toujours à un communiqué militaire officiel, mais qui serait publié par le gouvernement démocratiquement élu actuel. Quelles pressions existent? Que reste-t-il de dissimulé? A parler vrai, personne en Argentine ne s'attend à une identification officielle des "extraterrestres", seulement des phénomènes OVNI. Même le questionnaire de 1960 est plus clair que jamais, puisque son premier paragraphe lit: "on définit comme OVNI n'importe quel objet en vol dont le fonctionnement et les qualités aérodynamiques ou les dispositifs peu communs ne correspondent pas à des objets volants connus comme des avions, ou des phénomènes atmosphériques."
Une simple "soucoupe" servira comme exemple: dans le cas récent et spectaculaire de Bariloche, le directeur de l'aéroport en question, le principal Jorge Oviedo, a été officiellement réprimandé pour avoir fourni des informations aux médias!