Le capitaine Thomas Mantell de l'US Air Force, héros de la seconde guerre mondiale, as du pilotage aux états de service irréprochables se tue en tentant de rattraper un objet volant non identifié qu'il a pour mission d'intercepter.
Le résumé des événements. | |
Le détail des événements. | |
L'enquête posthume du Projet Blue Book racontée par son chef Ed Ruppelt. | |
Un article de journal du 21 août 1952. | |
Un article du journal Franklin Newspaper du 8 Janvier 1948. | |
Mise à jour du cas Mantell, un article de Jerry Washington & Annie Macfie. | |
Chronologie. | |
Discussion. | |
Références. |
Le 7 janvier tous les journaux du soir aux États-Unis ont publié des titres semblables à celui-ci, du Louisville Courier: "F-51 et pilote anéantis en chassant une soucoupe volante." Ce fut le volume I des "classiques," l'incident de Mantell.
A une heure quinze cette après-midi les opérateurs de la tour de contrôle de Godman AFB, à l'extérieur de Louisville, Kentucky, ont reçu un appel téléphonique de la patrouille des autoroutes de l'état du Kentucky, qui voulaient savoir si la tour de Godman avait quelque information au sujet de quelque engin volant inhabituel à proximité. Plusieurs personnes de Maysville, Kentucky, une petite ville à 80 milles à l'Est de Louisville, avaient rapporté voir un engin volant étrange. Godman savait qu'il n'y avait rien de connu en vol dans la proximité, c'est pourquoi ils ont appelé le Flight Service à Wright-Patterson AFB. En quelque minute le Flight Service a rappelé. Leur tableau de contrôle du traffic aérien ne montrait aucun vol dans le secteur. Environ vingt minutes plus tard la police d'état a encore appelé. Cette fois des gens des villes d'Owensboro et d'Irvington, Kentucky, à l'ouest de Louisville, rapportaient un engin volant étrange. Le rapport de ces deux villes était peu un plus complet. Les citadins avaient décrit l'objet à la police d'état comme étant "circulaire, d'environ 250 à 300 pieds de diamètre, et "se déplaçant vers l'ouest " à une assez bonne allure." La tour de Godman a encore vérifié auprès du Service des Vols. Rien. Les opérateurs de Godman avaient alors vérifié que le Flight Service avaient bien recherché l'objet rapporté. Ils ont théorisé que puisque l'OVNI avait dû passer au Nord de Godman pour aller de Maysville à Owensboro il pourrait revenir.
A une heure 45 ils l'ont vu, ou on vu quelque chose de semblable. Plus tard, dans son rapport officiel, l'opérateur auxiliaire de la tour a dit qu'il avait vu l'objet pendant plusieurs minutes avant qu'il ait attiré l'attention de ses supérieurs sur lui. Il a dit qu'il était peu disposé à "rédiger un rapport d'observation de soucoupe volante." Dès que les deux hommes dans la tour s'étaient assurés que l'OVNI qu'ils ont vu n'était ni un avion ni un ballon météo, ils ont appelé le Service des Vols. Ils voulaient que l'officier en charge des opérations voit l'OVNI. D' ici peu la nouvelle de l'observation était arrivé aux personnels sur la base, et plusieurs officiers, sans compter que l'officier chargé des opérations et l'officier chargé du renseignement, étaient dans la tour. Tous ont regardé l'OVNI en utilisant des jumelles de 6 par 50 depuis la tour et décidé qu'ils ne parvenaient pas à l'identifier. A peu près à ce moment là, le colonel Hix, commandant de la base, arriva. Il a regardé et il a été dérouté. A deux heures trente, ont-ils rapportés, ils discutaient de ce qui devait être fait quand quatre F-51 sont arrivés en vue, approchant la base depuis le Sud.
La tour a appelé le chef de vol, le capitaine Mantell, et lui a demandé de jeter un coup d'oeil à l'objet pour essayer de l'identifier. Un des F-51 dans le vol était presque à court de carburant, il a donc demandé la permission de continuer vers sa base. Mantell a demandé à ses deux pilotes restants de le suivre, a fait un virage, et a commencé a se diriger vers l'OVNI. Les personnes dans la tour de Godman le dirigeaient car aucun des pilotes ne pouvaient voir l'objet à ce moment. Ils ont donné à Mantell un premier cap vers le sud et le vol fut vu pour la dernière fois dans la direction générale de l'OVNI.
Au moment ou les F-51 s'étaient élevés à 10.000 pieds, comme les deux hommes du vol l'ont rapporté plus tard, Mantell était loin devant eux et ils pouvaient tout juste encore le voir. A deux heures quarante cinq, Mantell appela la tour et dit, "je vois quelque chose au-dessus et en avant de moi, et je continue à monter." Toutes les personnes dans la tour ont entendu ces paroles de Mantell et ont entendu l'appel d'un des deux autres pilotes demandant, "que diable sommes nous en train de chercher?" La tour a immédiatement appelé Mantell et lui a demandé une description de ce qu'il voyait. Aussi bizarre que cela puisse paraître, personne ne peut se rappeler exactement ce qu'il a répondu. Les historiens des soucoupes volantes lui ont attribués ces dires: "j'ai aperçu la chose. Elle semble métallique et elle est de taille énorme... Maintenant elle commence à s'élever." Alors en quelques secondes il est censé avoir rappelé et dire, "elle est au-dessus de moi et je m'en rapproche. Je vais m'élever vers 20.000 pieds." Tous dans la tour s'accorde à ce qu'il ait bel et bien fait cette dernière transmission, "je vais vers 20.000 pieds," mais ne se sont pas accordés sur la première partie, au sujet de l'OVNI ayant un aspect métallique et étant énorme.
Les deux autres hommes en vol étaient maintenant à 15.000 pieds et tentaient désespérément d'appeler Mantell. Il s'était élevé loin au-dessus d'eux à ce moment et était hors de vue. Puisqu'aucun d'eux n'avait le moindre oxygène ils se sont inquiétés pour Mantell. Leurs appels n'ont pas eu de réponse. Mantell n'a plus jamais parlé à quiconque. Les deux pilotes du vol se sont stabilisés à 15.000 pieds, ont encore fait de vains effort pour appeler Mantell, et ont commencé à redescendre. Alors qu'ils ont passaient la tour de Godman sur leur chemin vers leur base, l'un d'eux a indiqué qu'il avait vu une sorte de réflexion sur sa verrière.
Quand ils ont atterri à leur base, le terrain de Standiford, juste au Nord Godman, un des pilotes a eu son F-51 réapprovisionné en combustible et équipé en oxygène, et est reparti pour encore fouiller le secteur encore. Il n'a rien vu.
A trois heures cinquante la tour a perdu de vue l'OVNI. Quelques minutes plus tard ils ont reçu l'information que Mantell s'était écrasé et était mort.
Plusieurs heures plus tard, à 19:20pm, tous les terrains d'aviation tout autour du Midwest ont rédigé des rapports paniqués de l'observation d'un autre OVNI. Une bonne douzaine de tour de contrôles des terrains d'aviation des environs ont rapporté qu'un OVNI se trouvait bas sur l'horizon du sud-ouest et avait disparu après environ vingt minutes. Les auteurs de la littérature soucoupiste disent que c'était cet OVNI que Mantell chassait quand il est décédé; l'Armée de l'Air dit que cet OVNI était Vénus.
Les gens du Projet Sign ont travaillé rapidement sur l'incident de Mantell. Recevant une pléthore de questions de la part de la presse dès qu'ils ont entendu parler de l'accident, ils se sont rendus compte qu'ils devaient donner une réponse rapide. Vénus avait été la cible d'une chasse par des F-51 de l'Armée de l'Air plusieurs semaines auparavant et il y avait des similitudes entre cette observation et et l'incident de Mantell. Donc quasiment avant que les équipes de secours aient atteint les lieux du crash le mot "Vénus" avait été prononcé. Ceci a satisfait les rédacteurs de la presse, et cette explication resta en place pendant un an; Mantell avait malheureusement été tué en essayant d'atteindre la planète Venus.
Pour la presse, la nonchalance, la manière avec laquelle l'observation avait été traitée par dessus la jambe, l'intransigeance montrée par l'officier des relations publiques de l'Armée de l'Air dans sa conclusion, Vénus, avait réussi, mais derrière la barrière de barbelé qui entourait de l'ATIC il n'a jamais été question de nonchalance parmi les analystes du renseignement. Un homme était déjà parti pour Louisville et les autres se lançaient dans des spéculations de grande ampleur. L'histoire au sujet du dialogue avec la tour de contrôle, "il semble métallique et il est de taille énorme," s'était rapidement diffusée. Les rumeurs disaient que la tour avait continué une conversation soutenue avec les pilotes et qu'il y avait plus d'information que ce qui avait été connu jusqu'ici. La rumeur voulait également que cette conversation avait été enregistrée. Malheureusement ni l'un ni l'autre de ces rumeurs n'était vraie.
Pendant plusieurs semaines le dossier sur l'incident de Mantell a grandi en volume jusqu'à ce qu'il ait été l'observation étudiée le plus à fond de cette époque, ou du moins celle dont le dossier était le plus épais.
Environ un an après l'Armée de l'Air a publié son rapport officiel sur l'incident. En restant poli, c'était un chef d'oeuvre dans l'art de noyer le poisson. Il indiquait que l'OVNI pouvait avoir été Venus ou qu'il pouvait avoir été un ballon. Peut-être deux ballons. C'était probablement Vénus sauf que c'est douteux parce que Vénus était trop faible pour être vu l'après-midi. Ceci a choqué les auteurs qui avaient suivi l'histoire des OVNIS. A peine quelques semaines auparavant, le Saturday Evening Post avait publié un article en deux parties intitulée "ce que vous pouvez croire au sujet des soucoupes volantes." L'histoire a reçue les bénédictions officielles et avait cité la théorie de Vénus comme une solution positive. Pour éclaircir la situation, on a permis à plusieurs auteurs d'interviewer un gradé du Pentagone, qui était "l'expert" de l'Air Force au Pentagone au sujet des OVNIS. Le gradé a été questionné directement sur la conclusion de l'incident de Mantell, et il a catégoriquement déclaré que c'était Vénus. Les auteurs ont montré l'analyse officielle de l'Armée de l'Air. La réponse du commandant fut, ""ils" ont vérifié une deuxième fois et c'était Vénus." Il n'a pas su dire qui avait vérifié, où "ils" avaient vérifié, ou ce qu'"ils" avaient vérifié, mais c'était Vénus. Les auteurs ont alors demandé, "s'il y avait un rapport postérieur qui avait été fait, pourquoi n'était pas employé comme conclusion?" et "est ce que ce rapport postérieur est disponible?" La réponse à la dernière question fut "non," et le rideau fur tiré, l'interview prit fin en laissant la nette impression que l'Armée de l'Air essayait sans succès de dissimuler des informations très importantes, en utilisant Vénus comme rideau de fumée. Rien n'excite plus un journaliste ou auteur de magazine que l'idée de tomber sur un gros mensonge que quelqu'un essaye de dissimuler. De nombreux auteurs ont pensé ceci après que l'interview avec le gradé prit fin, et beaucoup le pensent toujours. Vous ne pouvez pas vraiment les blâmer non plus.
Au début de 1952 j'ai reçu un coup de téléphone par la ligne directe de l'ATIC au Pentagone. C'était un colonel dirigeant les bureaux du renseignements. Le bureau d'information publique avait un certain nombre de questions au sujet de toute la confusion autour de l'incident de Mantell. Quelle était la réponse?
J'ai creusé pour retrouver le dossier. En 1949 tout le matériel original sur l'incident avait été microfilmé, mais quelque chose avait été renversé sur le film. De nombreuses sections étaient tellement abîmées qu'elles étaient illisibles. Comme j'ai du le faire avec plusieurs des observations plus anciennes qui étaient maintenant historiques, j'ai rassemblé ce que je pouvais à partir du dossier, complétant les blancs en parlant aux gens qui avaient été à l'ATIC pendant les débuts de l'ère OVNIS. Plusieurs de ces personnes étaient toujours là, "Red" Honnacker, George Towles, Al Deyarmond, Nick Post, et beaucoup d'autres. La plupart d'entre elles étaient des civils, les militaires ayant été transférés ailleurs à ce moment.
Certaines des coupures de presse dans le dossier ont mentionné le gradé du Pentagone et ses preuves concrètes de Vénus. Je n'ai pas pu trouver cette preuve concrète dans le dossier ainsi je me suis renseigné à propos de ce gradé. J'ai découvert qu'il était un officier du renseignement au Pentagone qui a une certaine époque avait rédigé un bref résumé d'intelligence au sujet des OVNIS. Il n'avait été jamais posté à l'ATIC, et n'était pas non plus particulièrement versé en ce qui concerne problème OVNI. Quand la nouvelle de la conférence de presse concernant l'incident Mantell est arrivée, un expert en matière OVNI fut nécessaire. Ce commandant, en raison de petit résumé de renseignement sur les OVNIS, est devenu l' " expert." Il avait évidemment inventé les "ils" et leur "rapport postérieur" pour soutenir sa conclusion concernant Vénus parce que les auteurs assistant à la conférence le coinçaient. J'ai étudié ceci avec plus de soin.
Heureusement l'homme qui avait effectué le travail le plus étendu sur l'incident, le Dr. J. Allen Hynek, chef du département d'astronomie de l'Université de l'Etat de l'Ohio, pouvait être contacté. J'ai appelé le Dr. Hynek et me suis chargé de le rencontrer le jour suivant.
Dr. Hynek était un des scientifiques les plus impressionnants que j'ai rencontré tandis que je travailler au projet OVNIS, et 'en ai rencontré beaucoup. Il y a deux choses que Hynek ne faisait jamais: vous donner la réponse avant même de connaître la question, et commencer immédiatement à vous expliquer ses accomplissements dans le domaine de la science. Je suis arrivé dans l'Ohio juste avant le déjeuner, et le Dr. Hynek m'a invité à dîner avec lui au Club du Corps Enseignant. Il a voulu se référer à quelques notes qu'il avait eues sur l'incident de Mantell et elles étaient dans son bureau, ainsi nous avons discuté des OVNIS en général pendant le déjeuner.
De retour à son bureau il a commencé à passer en revue l'incident de Mantell. Il avait été responsable du rapport tiré par les cheveux que l'Armée de l'Air avait publié vers la fin de 1949, et il a fait des excuses pour ce rapport. S'il avait sur que ce rapport créerait autant de confusion, dit-il, il aurait été plus spécifique. Il pensait que l'incident était sans issue. La raison pour laquelle Vénus avait été un suspect si puissant était qu'elle était dans presque la même zone du ciel que l'OVNI. Le Dr. Hynek s'est référé à ses notes et m'a dit que à 15:00, Venus avait été au Sud-Sud-Ouest de Godman et à 33 degrés au-dessus de l'horizon méridional. A 15:00 les gens dans la tour ont estimé que l'OVNI était au sud-ouest de Godman et à une altitude d'environ 45 degrés. Tenant compte de l'erreur humaine en estimant des directions et des angles, c'était proche. J'en ai convenu. Il y avait une grande faille dans la théorie, cependant. Vénus n'était pas assez lumineuse pour être vue. Il avait calculé la brillance de la planète, et le jour en question elle était seulement six fois plus lumineuse que le fond du ciel environnant. Alors il a expliqué ce que cela signifie. Six fois, cela peut paraître beaucoup, mais ça ne l'est pas. Quand vous commencez à rechercher une pointe d'épingle de lumière seulement six fois plus lumineuses que le ciel environnant, il est presque impossible de la trouver, même par temps clair.
Le Dr. Hynek a dit qu'il ne pense pas que l'OVNI était Vénus.
J'ai plus tard ai découvert que bien que ç'avait été un temps relativement clair il y avait une brume considérable.
Je l'ai interrogé au sujet de certaines des autres possibilités. Il a répété les théories de ballons, de réflexion de verrière, et les théories de sundog mais il a refusé de présenter ses observations sur eux puisque, comme il l'a redit, il était un astrophysicien et ne se sent concerné que pour présenter ses seules observations sur les aspects astrophysiques des observations.
Je suis rentré à Dayton convaincu que l'UFO n'était pas Vénus. Le Dr. Hynek avait dit que Vénus aurait été une pointe d'épingle de lumière. Les personnes dans la tour avaient été positives quant à leurs descriptions, leurs déclarations étaient claires. Ils ne pouvaient pas convenir s'accorder sur une description, l'un a appelé l'OVNI "un parachute, un cône de crème glacée incliné avec du rouge", l'autre "rond et blanc" "énorme et argenté ou métallique," "un petit objet blanc," "un quart de la taille de la pleine lune," mais toutes les descriptions indiquaient simplement un grand objet. Aucune des descriptions ne peut même vaguement correspondre a ce que l'on décrirait comme une pointe d'épingle de lumière.
L'aspect bien défini de la forme de l'OVNI a semblé éliminer la théorie du sundog également. Les sundogs, ou périhélies, comme on les connaît techniquement, sont provoqués par des particules de glace réfléchissant une lumière diffuse. Cela ne donnerait pas un contour précis. J'ai également rappelé deux exemples où des pilotes de l'Armée de l'Air avaient chassé des sundogs. Dans les deux exemples quand l'avion a commencé à s'élever, le sundog a disparu. C'était parce que l'angle de la réflexion change quand l'avion s'élève de plusieurs milliers de pieds. Ces OVNIS causés par les sundogs ont également eu des contours brouillés.
J'avais toujours entendu de nombreuses spéculations sauvages au sujet de l'état de l'avion brisé de Mantell, donc j'ai câblé pour obtenir une copie de la déclaration d'accident. Elle est arrivée plusieurs jours après ma visite au Dr. Hynek. Le rapport indiquait que le F-51 avait perdu une aile due à la vitesse excessive dans un piqué après que Mantell "ait perdu connaissance" en raison du manque d'oxygène. Le corps de Mantell n'avait pas brûlé, ne s'était pas désagrégé, et n'était pas plein de trous; l'épave n'était pas radioactive, ni d'ailleurs magnétisée.
Une question très importante et intéressante reste posée. Pourquoi est-ce que Mantell, un pilote expérimenté, est-il allé à 20.000 pieds alors qu'il n'avait même pas un masque à oxygène? S'il avait manqué d'oxygène, cela aurait été différent. Chaque pilote et membre d'équipage le savait très bien: "ne jamais, en aucune circonstances, aller au-dessus de 15.000 pieds sans oxygène." Dans les cours sur les altitudes élevées lors de la deuxième guerre mondiale, j'ai fait à plusieurs voyages jusqu'à 30.000 pieds dans une chambre pressurisée. Pour démontrer l'anoxie nous enlevions nos masques d'oxygène jusqu'à ce que nous soyons étourdis. Quelques uns des gars les plus robustes ont pu arriver à 15.000 pieds, mais jamais personne n'avait tenu à plus de 17.000 pieds. Probablement, Mantell a pensé qu'il pourrait monter jusqu'à 20.000 pieds dans sa hâte et revenir vers le bas avant qu'il ait subi une anoxie et perdu connaissance, mais ce serait prendre un risque stupide. Ce point a été couvert dans le rapport d'observation. Un ami de longue date de Mantell a enregistré sa déposition qui disait qu'il avait volé avec lui plusieurs années et le connaissait personnellement. Il ne pouvait pas concevoir l'idée que Mantell ait négligé son manque d'oxygène. Mantell était un des pilotes les plus prudents qu'il ait connu. "La seule chose que je puis penser," a-t-il commenté, "c'est qu'il était après quelque chose qu'il a estimé plus important que sa vie ou sa famille."
Ma prochaine étape fut d'essayer de découvrir ce que les hommes de ce vols avaient vu ou pensé mais ce fut une voie sans issue. Toute les preuves était dans la partie détruite du microfilm, même leurs noms était absents. La seule référence que j'ai pu trouver sur eux était un passage vague indiquant qu'ils n'avaient rien vu.
Je me suis concentré sur la théorie de réflexion de verrière. On croit largement que beaucoup de soucoupes volantes apparaissent à des pilotes qui en réalité pourchassent une réflexion sur leur verrière. J'ai vérifié à ce sujet tous les rapports que nous avons eus dans les dossiers. Je n'ai pas pu trouver une seule raison de penser que c'était l'explication. J'ai creusé de nouveau dans mes propres expériences de pilote et ai parlé à une douzaine de pilotes. Nous avions tous été momentanément été surpris par une réflexion sur la verrière ou l'aile de l'avion, mais en une seconde ou deux il avait été évident que cela avait été une réflexion. Mantell a chassé l'objet pendant au moins quinze à vingt minutes, et il est inconcevable qu'il n'ait pas réaliser dans cette durée qu'il chassait une réflexion.
La seule théorie qui restait à contrôler était que l'objet pouvait avoir été un des grands ballons Skyhook de 100 pieds de diamètre. J'ai revérifié les descriptions de l'OVNI faites par les gens dans la tour. Le premier homme ayant aperçu l'objet l'a appelé un parachute; d'autres ont indiqué une forme de cône de crème glacée, ronde, etc... Toutes ces descriptions sont compatibles avec un ballon. Enterrées profondément dans le dossier, il y avait deux références supplémentaires aux ballons que j'avais précédemment manqués. Peu de temps après que l'objet ait disparu de la vue à Godman AFB, un homme de Madisonville, Kentucky, a appelé le Flight Service à Dayton. Il avait vu un objet voyager vers le Sud-Est. Il l'avait observé dans un télescope et c'était un ballon. A quatre heure quarante cinq astronome au Nord de Nashville, Tennessee, avait appelé. Il avait également vu un OVNI, l'avait observé au télescope, et c'était un ballon.
Dans les milliers de mots des témoignages et des indications sur l'incident Mantell, c'était la seule référence aux ballons. Je n'avais pas vraiment prêté trop d'attention à cette possibilité parce que j'étais sûr qu'on l'avait complètement vérifié en en 1948. Maintenant je n'étais plus sûr.
J'ai parlé avec l'une des personnes qui avait participé aux recherches sur le cas Mantell. La possibilité qu'un ballon ait causé l'observation avait été mentionnée mais abandonnée pour deux raisons. La première est que tout le monde à l'ATIC avait été convaincu que l'objet que Mantell poursuivait était un vaisseau spatial et que c'était la seule raison de la poursuite. Quand l'observation avait vieillie et qu'aucune preuve de vaisseau spatial ne pouvait être trouvée, tout le monde a pris le train en marche et s'est joint à la théorie de Vénus, comme cette théorie "avait été déjà établie." C'était une échappatoire facile. La deuxième raison était qu'un contrôle rapide avait été fait concernant les ballons météo et aucun n'était dans le secteur. Le projet des grands ballons Skyhook était fortement classifié à ce moment-là, et puisqu'ils étaient tous convaincus que l'objet était d'origine interplanétaire (une minorité a voulu donner le crédit aux Russes), ils n'ont pas voulu prendre la peine de marcher sur les plates bandes d'un projet secret pour obtenir des données sur des vols de Skyhook.
Le groupe ce qui dirigent les contrats pour les tous les vols de recherches des Skyhooks pour l'Armée de l'Air est localisé au terrain de Wright, donc je les ai appelés. Ils n'avaient aucun fichier sur des vols en 1948 mais ils ont pensé que les grands ballons étaient lancés de Clinton County AFB au Sud de l'Ohio à ce moment-là. Ils ont offert d'obtenir les enregistrements des vents au 7 Janvier, et de voir quel trajet un ballon lancé depuis le Sud-Ouest de l'Ohio aurait pris. En quelques jours ils ont obtenu ces données pour moi.
Malheureusement les timing des premières observations, dans les villes extérieures à Louisville, n'étaient pas exacts mais il était possible de reconstruire partiellement la séquence d'opérations. Les vents étaient tels qu'un ballon Skyhook lancé de Clinton County AFB pourrait être vu de la ville à l'est de Godman AFB, la ville d'où le premier rapport OVNI a été rapporté à la police d'état du Kentucky. Il n'est pas inhabituel de pouvoir voir un grand ballon de 50 à 60 milles. Le ballon pouvait avoir voyagé vers l'ouest pendant un moment, s'élevant pendant qu'il se déplaçait avec les vents Est puissants qui soufflaient ce jour et prenant de la vitesse pendant que les vents devenaient plus forts à haute altitude. En vingt minutes il pouvait avoir été en position d'être vu depuis Owensboro et Irvington, Kentucky, les deux villes à l'Ouest de Godman. Les deuxièmes rapports à la police d'état étaient venus de ces deux villes. S'élevant toujours, le ballon aurait atteint un niveau où un vent fort soufflait dans la direction du Sud. Les vents Jets Streams n'étaient pas tracés en 1948 mais diagrammes météo suggère fortement un vent puissant vers le Sud ce jour là. Jet Stream ou pas, le se serait déplacé rapidement au Sud, s'élevant toujours. Depuis un point au Sud ou au Sud-Ouest de Godman il se serait élevé par les vents du Sud jusqu'à une couche calme à environ 60.000 pieds. A ce niveau il dériverait lentement vers le sud ou le Sud-est. Un ballon Skyhook peut être vu à 60.000 pieds.
Quand il a été d'abord vu par les gens de la tour de Godman, l'OVNI était au Sud de la base aérienne. Il était relativement proche et ressemblait "à un parachute," plus qu'à un ballon. Pendant les deux heures ou il était en vue, les observateurs ont rapporté qu'il a semblé planer, pourtant chaque observateur a estimé le temps où il a regardé l'objet par les jumelles et les descriptions de ces moments ont décrit un objet tantôt "énorme," "petit," "un quart de la taille d'une pleine lune," "un dixième la taille d'une pleine lune." Quoi qu'il ait été, il s'écartait lentement. Alors que le ballon continuait à dériver dans une direction Sud ou il aurait été pris dans des vents plus forts, et pouvait avoir été facilement vu par les astronomes à Madisonville, Kentucky, et au Nord de Nashville une heure après qu'il ait été perdu de vue à Godman.
Quelque part dans les archives de l'Armée de l'Air ou de la marine il y a des enregistrements qui montreront si un ballon a été lancé de Clinton County AFB, Ohio, le 7 Janvier 1948. Je pourrais ne jamais trouver ces enregistrements. Les gens qui travaillaient sur les premiers projets Skyhook "se rappellent" des opérations hors de Clinton County AFB en 1947, mais refusent d'être coincés avec un vol du 7 Janvier. "Peut-être," disent-ils.
L'incident de Mantell est le bon vieux puzzle OVNI. En assumant la forme d'une seule pièce du puzzle, un ballon lancé depuis le Sud Ouest de l'Ohio, l'image entière se compose d'une manière bien ordonnée. Elle prouve que le Capitaine Thomas Mantell est mort en essayant d'atteindre un ballon énorme. Il n'a pas su qu'il chassait un ballon parce qu'il n'avait jamais entendu parler des énormes ballons Skyhook de 100 pieds de diamètre, et encore moins vu un de ces ballons. Si l'on omet cette seule pièce du puzzle, alors on obtient un OVNI, "métallique et de taille énorme."
Cela avait pu être un ballon. C'est la réponse que j'ai donnée par téléphone au Pentagone.