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La science et le phénomène OVNI:

Déposition par le Dr. james A. Harder au symposium sur les OVNIS de 1968 du Congès US:

Tandis que le "Comité Condon" mettait la dernière main à sa conclusion que les OVNIS ne doivent pas être étudiés scientifiquement car cette étude n'apporterait rien à la science, il y eut en parallèle des auditions devant le comité de la science et de l'astronautique du Congrès US en juillet 1969 lors desquelles d'autres scientifiques qui étaient exclus de travaux de la commission Condon ont expliqué que les OVNIS sont réels et exigent une attention scientifique réelle. Condon commentera à ce sujet simplement que pour lui il n'y a eu là "rien de neuf."

Voici ma traduction de la transcription par les services du Congrès US de la participation du Dr. James A. Harder à ces auditions.

SYMPOSIUM ON UNIDENTIFIED
FLYING OBJECTS

HEARINGS
BEFORE THE
COMMITTEE ON SCIENCE AND ASTRONAUTICS
U.S. HOUSE OF REPRESENTATIVES
NINETIETH CONGRESS
SECOND SESSION

JULY 29, 1968
U.S. GOVERNMENT PRINTING OFFICE
WASHINGTON: 1968

Biographie du Dr. Harder:

Dr. James. A. HARDER

Né: Fullerton, Californie, 1926.

B.S. California Institute of Technology, 1948; Ph.D. (mécanique des fluides), 1957;

Professeur Associé en Génie Civil, Université de Californie, Berkeley, de 1962 à nos jours; Professeu Assistant, Ingénierie Hydraulique, 1967-62; Ingénieur Résident, 1952-57;

Ingénieur Concepteur, service de préservation des sols, Ministère de l'Agriculture U.S., 1948-50;

U.S. Navy, 1944-45.

Sociétés Scientifiques: Membre de l'American Association for the Advancement of Science, de la Society of Civil Engineering.

Spécialité: Sciences de l'Ingénierie

Domaines d'Intérêt: Analyse des Systèmes Hydrauliques; Hydrologie des Eaux de Surface, Simulations.

DEPOSITION DU DR. JAMES A. HARDER, PROFESSEUR ASSOCIE EN GENIE CIVIL, UNIVERSITE DE CALIFORNIA A BERKELEY, CALIFORNIE

Dr. Harder. Merci, Mr. le Président.

Votre comité m'a demandé de présenter mes observations sur le problème de la propulsion, comme il est posé par quelques rapports, et sur quelques avantages potentiels pour les programmes aérospatiaux qui pourraient résulter d'un examen minutieux et intense des phénomènes OVNIS.

Je suis très heureux de cette occasion de présenter à votre comité certaines de mes vues sur le problème des objets volants non identifiés et d'indiquer certains des secteurs dans lesquels je pense qu'une recherche plus soigneuse de ce problème pourrait nous fournir les indices scientifiques qui donneraient une impulsion importante à la recherche fondamentale et à la recherche appliquée aux Etats-Unis.

Comme l'a dit le Dr. Hall, des émotions fortes se font jour quand on traite du sujet OVNI, en particulier au sujet de l'hypothèse extraterrestre pour leur origine. C'est entièrement compréhensible, en raison de la donnée historique que l'homme se considère comme la figure centrale de la nature; l'hypothèse extraterrestre tend inévitablement à miner l'ego collectif de la race humaine. Ces émotions n'ont pas leur place dans une évaluation scientifique des faits, mais j'admets qu'elles m'ont parfois affectées.

Au cours des 20 dernières années une vaste quantité de preuves s'était accumulée concernant l'existence des OVNIS. La plupart de ceux-ci sont peu connus du grand public et de la plupart des scientifiques. Mais sur la base des données et des règles ordinaires sur les preuves, comme elles seraient appliquées dans les tribunaux civils ou criminels, la réalité physique des OVNIS a été prouvée au-delà du doute raisonnable. Avec un certain effort, nous pouvons accepter ceci à un niveau intellectuel, mais trouver difficile de l'accepter à un niveau émotif, de telle manière que les faits donnent un sentiment de réalité. A cet égard, nous pourrions rappeler l'attitude de bon nombre d'entre nous par rapport à notre propre mort: nous acceptons les faits intellectuellement, mais les trouvons difficiles à accepter émotionnellement.

En effet, il y a des cultistes des soucoupes volantes qui sont aussi enthousiastes que naïfs au sujet des OVNIS - certain y voient quelques symboles messianiques - ils ont leur contreparties dans ces individus qui montrent une préoccupation morbide de la mort. La majeure partie du reste d'entre nous n'aime pas penser à ou entendre parler de la mort. Ceci, il me semble, reflète exactement plusieurs de nos attitudes envers la réalité des OVNIS - c'est normal, et assez sain, mais non scientifique.

Dans la suite de mon rapport vous noterez que j'ai tacitement assumé la réalité des OVNIS comme hypothèse sous-jacente de mon évaluation de l'importance de ce sujet pour la recherche scientifique.

1. LE PROBLEME DE LA PROPULSION DES OVNIS

Afin de présenter le problème de la propulsion des OVNIS, je passerai en revue une observation près de la ville de Corning, en Californie du Nord, pendant la nuit du 13 Août 1960, par deux policiers de la route de la Californie. Pendant cette nuit, et plusieurs nuits de suite, il y avait eu de nombreux rapports d'OVNIS au-dessus du Nord de la Californie, mais cet événement particulier est important non seulement en raison du fait qu'il ait été bien authentifié mais en raison du temps relativement long et de la nature certaine des observations. Ma description condensée qui suit provient du rapport officiel rédigé le jour suivant près les deux officiers (voir annexes I et II) d'un interrogatoire enregistré sur bande magnétique d'une demi-heure conduite 3 jours plus tard par moi-même et le Dr. Carl Johannessen, de l'université de l'Orégon; d'une lettre écrite par l'officier Charles A. Carson à Walter N. Webb, du planétarium Charles Hayden, Boston, Massachusetts, datée du 14 Novembre, 1960; et d'une interrogation téléphonique conduite par le Dr. James McDonald auprès de M. Carson le 27 octobre 1966.

ANNEXE I

TEMOINS ADDITIONNELS DES EVENEMENTS DU 13 AOUT, 1960

Quand l'officier Scott a contacté par radio le bureau du shérif du comté de Tehama, deux adjoints, Fry et Montgomery, se sont rendus à Los Molinos, légèrement au Nord-Est de la première observation, point duquel ils ont observé l'OVNI simultanément, cependant à une plus grande distance, que Scott et Carson. Le gardien de prison, d'un point encore plus au Nord, l'a vu, et a fait monter plusieurs de ses prisonniers dehors sur le toit de la prison, et chacun d'entre eux l'ont vu. Plus tard, en raison de la publicité de la presse, Carson a reçu un certain nombre de lettres d'automobilistes qui avaient vu l'objet tout en conduisant le long de la route 99E. Après que Scott et Carson soient retournés au bureau du shérif, ils ont appelé à nouveau la station de radar, et ont parlé avec l'opérateur tandis que tous écoutaient la conversation par divers moyens. Il leur a décrit certains des mouvements de l'objet comme il les avait observés sur l'écran de radar; ceux-ci ont correspondu aux mouvements qu'ils avaient observés.

Plusieurs mois plus tard, dans une interrogation que j'ai menée personnellement le 3 Janvier 1961, le capitaine Blohl, commandant de secteur à Red Bluff, a déclaré que Scott et Carson avaient travaillé avec lui pendant plus de trois et quatre années, et qu'il avait le plus grand respect pour leur honnêteté et leur dévouement au devoir. Ils ne s'étaient pas occupé de publicité, a-t-il dit. De Scott, il a remarqué, "Scotty prendrait plutôt un coup de couteau ou une balle de revolver que d'accepter de faire discours public." Quand de la publicité non désirée leur fut imposée, Blohl a déclaré que leur histoire est restée inchangée - qu'il n'y avait eu aucune babiole [sic] pendant la durée des interrogatoires.

ANNEXE II

RAPPORT DES OFFICIERS CARSON ET SCOTT AU CHEF DE LA PATROUILLE DES AUTOROUTES DU SECREUR

13 août 1960.

Destinataire: Commandant de secteur, Red Bluff.

De: C. A. Carson, No. 2358, S. B. Scott, No. 1851.

Sujet: Objets Volants Non Identifiés.

Monsieur: L'officier Scott et moi allions en direction de l'Est sur la route de Hoag, à l'est de Corning, recherchant une moto qui roulait trop vite, quand nous avons vu ce qui d'abord semblé être un énorme avion de ligne chutant du ciel. L'objet était très bas et droit devant nous. Nous nous sommes arrêtés et avons sauté du véhicule de patrouille afin d'être en position par rapport à ce que nous étions sûrs d'être un accident d'avion. De notre position en dehors de la voiture la première chose que nous avons remarquée était un silence absolu. Assumant toujours que ce soit un avion ayant perdu l'usage de ses moteurs nous avons continué à observer jusqu'à ce que l'objet ait été à probablement à moins de 100 à 200 pieds du sol quand il a soudainement complètement inversé sa direction, à grande vitesse et ait gagné approximativement une altitude de 500 pieds. Là l'objet s'est arrêté. A ce moment il était clairement évident pour nous deux que ce n'était évidemment pas un avion de n'importe conception qui nous soit familière. Il était entouré par une lueur rendant visible l'objet rond ou oblong. A chaque extrémité, ou à chaque côté de l'objet, il y avait des lumières rouges nettes. Parfois environ 5 lumières blanches étaient visibles entre les lumières rouges. Pendant que nous observions, l'objet s'est déplacé à nouveau et a exécuté des exploits aériens qui étaient réellement incroyables. A ce moment nous avons pris contact par radio avec le bureau du shérif du comté de Tehama demandant qu'ils entrent en contact avec la base locale de radar. La base de radar a confirmé l'OVNI: complètement non identifié.

Le Commandant Scott et moi-même, après notre vérification, avons continué à observer l'objet. En deux occasions l'objet est venu droit sur notre véhicule de patrouille. Chaque fois qu'il s'est approché l'objet a tourné, balayé le secteur avec une lumière rouge énorme. L'officier Scott a tourné la lumière rouge de notre voiture de patrouille vers l'objet et il s'est immédiatement éloigné de nous. Nous avons observé que l'objet utilisait son faisceau rouge approximativement 6 ou 7 fois, balayant des zones de ciel et de terre. L'objet a commencé à se déplacer lentement dans la direction de l'Est et nous l'avons suivi. Nous nous sommes déplacés vers la Caserne des Pompiers de Vina Plains où nous pouvions encore localiser l'objet. Pendant que nous l'observions il a été approché par un objet semblable arrivant du Sud. Il s'est déplacé près du premier objet et tous les deux se sont arrêtés, restant en cette position pendant un certain temps, émettant de temps en temps le faisceau rouge. Enfin les deux objets ont disparu au-dessous de l'horizon oriental. Nous sommes revenus au bureau du shérif et avons rencontré l'adjoint Fry et l'adjoint Montgomery, qui étaient allés à Los Molinos après être entré en contact avec la base de radar. Ils avaient clairement vu l'OVNI et nous ont décrit ce que nous avons aussi vu. Le gardien de nuit de la prison avait également pu voir l'objet pendant une courte période, tous ont décrit l'objet et ses manoeuvres exactement comme nous les avions vus. Nous avons vu l'objet à 23:50 heures pour la première fois et l'avons observé pendant approximativement 2 heures et 15 minutes. Chaque fois que l'objet s'est approché de nous, nous avons constaté des interférences sur la radio.

Monsieur, nous soumettons ce rapport en confiance, pour votre information, nous étions calmes après notre choc initial et avions décidé d'observer et d'enregistrer tous ce que nous pourrions de l'objet.

Charles A. Carson, No. 2358.
S. B. Scott, No. 1851.

Les officiers Scott et Carson recherchaient un motard qui filait le long de route de Hoag, à l'Est de Corning, Californie, entre le la route 99W et la route 99E quand ils ont vu ce qui d'abord semblé être un avion de ligne énorme chutant du ciel. C'était à 11:50 P.M.. Ils se sont arrêtés et ont sauté de leur voiture de patrouille afin d'obtenir une position sur ce qu'ils étaient sûrs allaient être un accident d'avion. De leur position en dehors de la voiture la première chose qu'ils ont remarquée était un silence absolu. Assumant toujours que ce soit un avion avec moteurs coupés, ils ont continué à observer jusqu'à ce que l'objet ait été probablement à moins de 100 à 200 pieds au-dessus du sol, sur quoi il a soudainement complètement inversé sa direction, voyageant à grande vitesse sur le trajet montant à 45 degrés qu'il avait pris, et gagnant à peu près l'altitude 500 pieds.

Cette observation était faite d'une distance d'un demi mile à 1 mile. Ils ont dit qu'il était à peu près de la taille d'un DC-6 sans ailes; l'officier Carson plus tard a fait un croquis qui montre un objet elliptique de 150 pieds de long et 40 pieds de haut.

C'était une nuit très claire, sans nuages, et tandis que l'objet a été stationnaire pendant environ une minute ils ont pu très bien le voir. Ce n'était évidemment pas un avion d'aucun type de conception qui leur soit connue, ont-ils dit. Il était entourée par une lueur blanche, rendant l'objet visible. A chaque extrémité il y avait des lumières rouges définies, et parfois cinq lumières blanches étaient visibles entre les lumières rouges. Ils ont appelé le bureau central de nuit au bureau du shérif du comté et ont demandé que d'autres voitures soient envoyées, et que toutes autres voitures dans le secteur soient alertées. Ils ont aussi demandé que la station de radar soit avertie.

L'objet alors a dérivé vers l'ouest vers eux, perdant de l'altitude, et est arrivé à environ 150 yards d'eux, à distance de tir de pistolet, avant de dériver à nouveau vers l'Est. Pendant ce temps il a exécuté des exploits aériens qui ont semblé incroyables. Il était capable de se déplacer dans n'importe quelle direction - vers le haut, vers le bas, en arrière, et en avant. Parfois le mouvement était très lent, et parfois il était complètement immobile. Il pouvait se déplacer à des vitesses extrêmement élevées, et à plusieurs reprises ils l'ont observé changer de direction ou se renverser tout en se déplaçant à des vitesses incroyables.

Tandis que l'objet éloignait d'eux vers l'Est, ils l'ont suivi à une distance prudente, encouragés par l'espoir qu'ils devaient être rejoints par d'autres officiers. A ce moment-là ils ont également contacté par radio le bureau du shérif du comté de Tehama demandant qu'ils entrent en contact avec la base locale de radar. Par téléphone l'opérateur de radar a confirmé l'OVNI et a déclaré qu'il était non identifié.

Les deux officiers se sont rendus le jour suivant à la base locale de radar, et il leur fut refusé la permission de parler à l'opérateur de radar qui avait été en service, et ont reçu un accueil que Carson a décrit comme "une douche froide" de la part de l'officier commandant.

Suivent ici de nombreux détails intéressants de leur chasse et partie de cache-cache avec l'objet au cours des 2 heures suivantes le long des routes de l'arrière pays du Nord de la Californie nordique, tentant de se rapprocher assez de cette chose pour mieux le voir. Il a semblé toujours savoir qu'ils là et a toujours conservé un demi mile de distance.

Cependant, quand nous limitons notre attention au problème de la propulsion, les faits significatifs sont: (1) il n'y avait là aucun bruit perceptible, (2) l'OVNI pouvait rester stationnaire en l'air - il a semblé flotter comme si il était dans l'eau - et se déplacer dans n'importe quelle direction sans changer son orientation, (3) il pouvait supporter des accélérations très élevées et se déplacer très rapidement, (4) il pouvait planer ou se déplacer relativement lentement pendant au moins 2 heures dans des circonstances qui ont exclu la suspension par les forces de portance aérodynamiques.

Que pouvons-nous nous savoir sur la propulsion des OVNIS à partir de l'information fournie par les observations de ces deux officiers de police? Principalement, c'est de l'information négative. De par son silence il semble impossible qu'il puisse avoir été soutenu par une réaction de fusée ou réacteur. Il y a d'autres considérations impliquant une impulsion, une énergie, et cetera, dont nous n'avons pas besoin d'évoquer ici, qui fournissent des arguments irréfutables contre n'importe quelle manière conventionnelle de contrecarrer la force de la gravité terrestre. Il reste une légère possibilité de développer suffisamment de force réactive en expulsant des neutrinos relativistes, parce que ils ne seraient pas arrêtés par la terre sous un OVNI et ne seraient remarqués.

L'expulsion des neutrons aurait ce même avantage, mais dans les quantités que cela exigerait elle induirait bien plus de radioactivité que ce qui a jamais été mesuré aux emplacements où des OVNIS sont venus près du sol ou ont été rapporté avoir atterri.

Heureusement, il y a eu au moins une observation qui tend à fournir un peu d'informations positives. M. Wells Allen Webb, un chimiste en chimie appliquée avec une maîtrise de science de l'Université de Californie, était à un mile au Nord du terrain d'aviation de Spain, à 7 miles à l'est de Yuma, Arizona, juste à côté de l'autoroute 80, quand son attention a été attirée vers le ciel au Nord par un certain avion à réaction volant bas. Alors il a remarqué un petit objet blanc nuageux dans un ciel par ailleurs sans nuages.

Il l'a observé pendant environ 5 minutes pendant qu'il roulait vers l'Est; tandis qu'il atteignait un point au Nord-Nord-Est de sa localisation, il a abruptement changé sa forme, passant de oblong et d'une taille angulaire de la moitié de la pleine lune - environ 15 minutes d'arc - à une forme circulaire et de environ 5 minutes d'arc. Webb portait des lunettes Polaroïd et a remarqué qu'il semblait y avoir autour de l'objet une série d'anneaux foncés, celui de l'extérieur avait environ six fois le diamètre de l'objet central blanc ou argenté, soit à peu près du diamètre de la pleine lune. L'objet ou le nuage a alors diminué en diamètre apparent, comme si il s'éloignait de lui, et a disparu en quelques autres minutes. Pendant ce temps Webb a à plusieurs reprises enlevé ses lunettes et les a alors remises, remarquant à chaque fois que les anneaux sont apparus seulement quand il portait les lunettes. Il n'a pas su que penser de son observation, mais a pris des notes, y compris le fait qu'il était environ 10 heures du matin. La date était le 5 mai 1953.

Un des premières choses à noter au sujet de la situation comme décrite dans le compte rendu est que les anneaux foncés ont été observés avec les verres Polaroïd, mais pas sans eux. La deuxième chose est que, par l'orientation de l'observateur relativement à la position du soleil à cette heure, la lumière dispersée bleue de la partie du ciel qui a formait le fond de l'image pour l'objet a été polarisée.

A cette circonstance chanceuse nous devons ajouter le fait que M. Webb était curieux au sujet des nuages, de l'effet du visionnement des nuages avec la lumière polarisée, et a pris des notes de ce qu'il a observé. Cependant, il ne s'est pas rendu compte qu'il observait la rotation du plan de la polarisation de la lumière bleue à proximité de l'objet. C'est une interprétation que j'ai faite environ 8 ans après avoir lu son compte rendu.

Mr. Wydler. Comment vous définiriez un OVNI comme vous employez ce terme dans ce papier devant nous?

Dr. Harder. Je ne sais pas comment je pourrais vous le définir sans entrer dans une logique circulaire.

Mr. Wydler. C'est bien la conclusion à laquelle j'étais arrivé.

Vous énoncez à la toute première page, où vous dites plus ou moins que vous allez assumer tacitement la réalité des OVNIS, comme simplement "un objet volant non identifié." Je pense que nous pouvons assumer leur réalité sans se soucier beaucoup à ce sujet. C'est seulement s'ils ont une certaine signification interplanétaire particulière que cela pourrait devenir un problème réel, mais la manière dont nous les considérons là, n'est ce pas le cas? Nous sommes tous d'accord qu'il y a des objets volants non identifiés.

Je pense que vous les définissez comme interplanétaires. Je ne vois pas exactement que vous l'avez dit tel quel, mais je pense que vous l'avez laissé entendre.

Dr. Harder. Et bien, si mon interprétation de ces anneaux est correcte, il ne sont certainement rien que nous ayons pu construire sur Terre.

Mr. Wydler. Est-ce que vous être en train de dire, quand vous employez ce terme, pour les buts de votre rapport, dans votre témoignage, que vous supposez qu'ils ont une nature interplanétaire?

Dr. Harder. Oui, c'est cela.

Mr. Wydler. D'accord.

Dr. Harder. Dans mon rapport, qui est disponible chez le transcripteur, j'ai donné quelques arguments suggérant pourquoi celui le plus externe des trois anneaux représente la lumière qui avait été tournée de 90 degrés, de manière à ce qu'il ne traverserait pas le polariseur, si c'est des verres polarisés. L'anneau suivant a représenté la lumière qui avait été tournée de 90 plus 180 degrés. Si vous avez des verres Polaroïd et regardez la bonne partie du ciel bleu, n'importe quelle après-midi, vous pouvez voir que la lumière est polarisée, et pendant que vous tournez vos verres Polaroïd il y a un effet d'éclaircissement et d'obsurcissement pendant que vous passez par les 180 degrés.

Nous pouvons supposer, pour commencer, que le plan du polariseur de ses verres était parallèle au plan de la lumière polarisée non dérangée dans la direction générale de l'objet. Si alors quelque chose affectait la lumière afin de tourner son plan de polarisation de 90 degrés, la partie qui avait été à l'origine polarisée ne traverserait pas les verres. De même, pour la lumière qui avait eu son plan de polarisation tourné par 90 plus 180 degrés, 90 plus 360 degrés, et ainsi de suite, il y aurait une extinction partielle de lumière.

Sur cette base, l'anneau foncé externe était dû au rejet par le filtre de polarisation des verres de la lumière qui avaient eu son plan de polarisation tourné de 90 degrés, la prochaine bande extérieure par la lumière qui avait été tournée de 270 degrés, et cetera.

Cette interprétation est renforcée par l'observation de Webb de ce que les anneaux sombres étaient plus étroits que les secteurs plus lumineux entre eux; c'est ce à quoi on devait s'attendre sur la base de l'explication ci-dessus.

Quelles hypothèses peuvent être construites qui pourraient expliquer cette observation peu ordinaire? Il y en a au moins deux qui ont des implications intéressantes pour le problème de la propulsion. D'abord par l'effet de Faraday, un champ magnétique parallèle au chemin de la lumière pourrait ainsi tourner le plan de la polarisation. Un calcul rapide employant les propriétés de l'atmosphère prouve qu'un champ de 200.000 gauss, agissant au-delà d'une distance de 130 pieds - 40 mètres - pourrait tourner le plan de 90 degrés; c'est en effet un champ magnétique très intense et étendu et, naturellement, cela expliquerait seulement un anneau. Trois anneaux exigeraient un million de gauss à la même distance.

Nous avons pu réaliser des champs de cette puissance en laboratoire pendant seulement des fractions de secondes et effectif sur des distances très courtes. Cependant, l'argument principal contre cette hypothèse est la conclusion qu'un tel champ porté aussi près de la surface de la terre verrait son effet induire un magnétisme très puissant qui resterait en place dans presque chaque morceau de fer sur plusieurs centaines de yards. Ceci n'a pas été trouvé.

Nous avons pu réaliser des champs de cette puissance en laboratoire pendant seulement des fractions de secondes et effectif sur des distances très courtes sur terre, ou au moins nous, sur terre [sic: les transcripteurs ont noté qu'il y a là du désordre dans la transcription]

Cependant, il a été suggéré antérieurement qu'un champ magnétique très fort pourrait tellement saturer certains noyaux de fer des machines électriques que cela expliquerait certains des phénomènes observés de pannes électriques.

En dépit de l'observation décrite ci-dessus, il y a peu de raison de croire que les champs magnétiques, en eux-mêmes, pourraient être très utiles pour propulser un vaisseau spatial, bien qu'il y ait eu beaucoup de spéculation non informée à ce sujet dans des publications populaires sur les OVNIS. La raison simple est que nous ne pouvons pas produire un pôle Nord sans en même temps produire un pôle Sud. C'est une conséquence fondamentale de la théorie. On peut supposer qu'un tel dipôle ne peut pas exercer une force en conjonction avec un champ magnétique uniforme, tel que la terre l'a dans un lieu donné, bien qu'il puisse produire une force dans un champ non uniforme.

Aller au-delà de la discussion ci-dessus serait plutôt spéculatif, mais ici, c'est simplement que nous trouvons un stimulus et le mettons en face de théorie scientifique. C'est presque enfoncer les portes ouvertes qu de dire que quand nous trouvons un phénomène que nous comprenons seulement vaguement, nous avons également trouvé un moyen de faire avancer notre compréhension; cela a été particulièrement vrai en astronomie.

Pour ce qui concerne la propulsion des OVNIS, une hypothèse expérimentale serait qu'elle est reliée à une application des champs de gravitation que nous ne comprenons pas.

L'attraction universelle demeure une des énigmes de la science moderne, bien qu'il y ait eu quelques avances dans sa compréhension, au-delà la relativité générale, dans la décennie passée. Il y a des raisons théoriques de penser qu'il doit exister là un deuxième champ de gravité, correspondant au champ magnétique dans la théorie électromagnétique, et que l'interaction entre ces deux champs doit être semblable à celle entre les champs électriques et magnétiques.

Cette interaction et son exploitation forme la base pour nos générateurs et moteurs électriques modernes. Sans interaction, nous serions de nouveau aux jours de l'attraction électrostatique et des aimants permanents - deux phénomènes qui peuvent produire seulement des forces très faibles en agissant individuellement. Un certain jour peut-être en apprendrons-nous assez pour utiliser les forces de la gravité de la même manière que nous avons appris à utiliser les forces électromagnétiques. Ceci dépendra des avances faites dans de nombreux domaines de la science. Certaines choses exigeront des sources de puissance énormément plus importantes de la fusion atomique; des champs magnétiques et des intensités de courant très importantes, peut-être des sources supraconductrices; et des matériaux extrêmement forts pour contenir les forces mécaniques. Certaines de ces avances s'approchent, ou sont à l'horizon. Il y en a d'autres que nous ne voyons pas encore clairement.

Permettez-moi de clore la présente partie de notre discussion en rappelant que le secret le plus important de la bombe atomique avait été qu'elle fonctionnait. Ceci a donné une impulsion cruciale à d'autres nations dans leurs propres efforts de reproduire la recherche des Etats-Unis. Dans les phénomènes des OVNIS nous avons des démonstrations de secrets scientifiques que nous ne nous connaissons pas. Ce serait une erreur, me semble-t-il, d'ignorer leur existence.

J'ai d'autres commentaires sur les OVNIS et les matériaux de haute résistance, mais peut-être le comité souhaiterait-il maintenant plutôt une interruption avant que je continue par ce deuxième sujet?

Mr. Roush. Des questions?

Je pense que vous feriez mieux de poursuivre, Dr. Harder, parce que si nous commençons les questions, il sera impossible d'arrêter ces gens.

Mr. Boone. Monsieur le président, puis-je poser une question?

Mr. Roush. Allez-y, Mr. Boone.

Mr. Boone. Est-ce que vous avez conclu que ce que vous venez juste de nous dire est vrai, que nous ne devrions pas ignorer leur existence?

Dr. Harder. Je n'ai aucun doute de véracité de l'observateur qui a vu cette chose dans le ciel; je le connais personnellement.

Mr. Boone. Je n'ai pas mis en doute l'observateur, j'ai remis en cause votre remarque, et les interactions, si vous voulez, magnétiques, les interactions électromagnétiques, et ainsi de suite, quand vous avez dit que nous devons assurément admettre l'existence de ces dernières - je suis désolé que je ne puisse pas vous citer exactement. Mais votre dernière phrase est celle à laquelle je me réfère.

Il semble comme une conclusion évidente résultant de toutes les remarques précédentes que vous nous avez faites au sujet d'un certain, comment dire, surnaturel -

Dr. Harder. Oh, oh nom du ciel, je n'ai jamais suggérer cela, j'espère.

Mr. Boone. Bon, disons, un système de propulsion du genre science fiction, alors.

Dr. Harder. Bon, monsieur, ce que nous avions discuté ce matin, et cette après-midi, est peut-être plus près de la science-fiction que de quoi que ce soit d'autre. J'espère que c'est plus de science que la fiction, cependant.

Mr. Roush. Poursuivez, Dr. Harder.

Dr. Harder. Les exemples dans lesquels des fragments physiques d'OVNIS ont été trouvés sont tristement peu nombreux. A ma connaissance, il y a seulement une conclusion bien authentifiée, et c'était au Brésil, en 1957. L'histoire de sa découverte est contenue dans le chapitre 9 du Grand Canular des Soucoupe Volantes, écrit par le Dr. Olavo T. Fontes.

En bref, plusieurs petits fragments métalliques ont été récupérés par quelques pêcheurs près de la ville côtière d'Ubatuba, à Sao Paulo, après qu'ils aient vu ce qu'ils ont décrit comme une explosion brillante d'un disque volant. Certains des fragments incandescents se sont éteints dans l'eau près du rivage, où ils ont été récupérés.

Fontes a récupéré trois des fragments qui pesaient moins qu'un dixième d'une once chacun, et a fait analyser l'un d'eux au laboratoire de la production minière du ministère Brésilien de l'Agriculture. Les résultats de la première analyse étaient que la substance était un magnésium d'un degré de pureté exceptionnellement élevé, et qu'il y avait une absence de n'importe quel autre élément métallique.

Sur la base de ce premier examen un deuxième essai spectrographique a été effectué, avec plus de soin et des instruments des plus modernes. Le deuxième rapport a été de nouveau marqué par des références "à la pureté extrême" de l'échantillon. Même les impuretés qui sont parfois dues à la contamination à partir de la tige de carbone utilisée comme électrode étaient absentes. Un autre essai, en utilisant la diffraction des rayons X, n'a pas indiqué le moindre autre composant métallique.

Un des morceaux a été envoyé en avion vers la Californie et a été analysé. J'ai le rapport ici. Ils ont employé l'analyse par activation neutronique et ont découvert un total d'un dixième de 1 pour cent d'autres éléments métalliques que le magnésium, 500 parts par million, qui comprenaient du zinc, ce qui est intéressant, et un peu de baryum et de strontium.

Il est certain que ce métal est d'une pureté extraordinaire, certainement loin au delà des capacités de pêcheurs d'Ubatuba de le produire.

Quelle a pu être l'utilisation d'un tel magnésium de grande pureté dans le contexte d'un vaisseau spatial? Un indice se trouve dans sa structure cristalline. Il a une structure hexagonale hautement compacte, et à cet égard il est semblable aux métaux de haute résistance, le béryllium et le titane. Les cristaux hexagonaux ont un seul plan de glissement, et ceci tend à les rendre souple mais résistants.

Un des raisons de la glissade le long des plans des cristaux est que les imperfections locales dans le cristal, ou les atomes étrangers, créent des lignes de concentration de l'effort qui se déplacent rapidement à travers le cristal, produisant sa déformation.

Si on pouvait éliminer ces imperfections, ou dislocations, la force théorique du treillis du cristal elle-même pourrait être approchée. Cette force est sur l'ordre de millions de livres par pouce carré pour tous les matériaux. Des tiges de verre soigneusement préparées du diamètre d'un quart de pouce, gravées à l'eau-forte pour enlever les fissures extérieures microscopiques et alors laquées, ont résisté à un effort de 250.000 livres par pouce carré pendant une heure. Des fibres fondues dans le silice ont été soumises à une contrainte de 2 millions de livre par pouce carré.

Donc, les atomes étrangers dans un treillis en cristal sont les points focaux pour des dislocations - des points de concentration du stress où le treillis en cristal lui-même se déchire et glisse. Nous pouvons imaginer qu'un cristal de grande pureté, exempts d'imperfections extérieures et internes, accepterait des forces fantastiques. En effet, avec l'arrivée des alliages de fer, et de la fibre de bore qui a renforcé ses composés, nous approchons déjà certaines de ces forces, mais seulement pour des fibres de diamètre extrêmement petits.

Si, par quelque bonne fortune, d'autres échantillons de matériel OVNI soient trouvés, il peut y avoir d'autres indices qui stimuleraient la recherche dans les matériaux de haute résistance, et peut-être nous donneront des indices sur la façon de réaliser des matériaux suprarésistants qui seraient plus grands que les fibres minuscules que nous avons produites jusqu'ici.

Inutile de le dire, si nous persistons à nier la réalité des OVNIS nous ne rechercherons pas de tels échantillons, et pourrons en effet les rejeter comme n'ayant aucune importance quand ils sont portés à notre connaissance.

C'est la conclusion de mon rapport préparé. Je voudrais présenter mes observations sur certaines des suggestions comme demandé par le congressiste Rumsfeld plus tôt.

Je conclus avec certaines des recommandations de mes collègues qu'une exploration sous plusieurs angles soit faite de ce sujet, de préférence par plusieurs établissements simultanément.

J'ai quelques suggestions quant à la façon dont nous pourrions acquérir des données scientifiques additionnelles même à l'heure actuelle.

C'est un programme en trois parties qui implique d'abord l'établissement d'un réseau de détection précoce, que le projet Colorado a débuté en février passé. Tirer profit alors d'une des caractéristiques des observations d'OVNIS: qu'ils sont, dans de nombreux cas, vus une ou deux nuits de suite.

Nous pourrions avoir préparé les lots d'instrument qui seraient prêts pour transport immédiat sur les lieux où les OVNIS ont été aperçus. Si le budget pour un tel programme était faible, vous pourriez pouvoir emprunter de telles choses et les faire préparer par diverses universités où ces instruments seraient par ailleurs utiliser pour la recherche courante.

Ceci serait le deuxième point de cette recherche.

Le troisième point serait la coopération de l'Armée de l'Air pour la logistique et le transport à grande vitesse vers les secteurs cruciaux sur une base de 24 heures sur 24.

Maintenant, ce programme en trois points pourrait réussir à nous apporter les données physiques qui jusqu'ici sont apparues seulement d'une façon anecdotique, par des amateurs qui se sont avérés justement être au bon endroit au moment de l'incident. C'était vraiment un coup de chance, que M. Webb ait été là pour faire l'observation que j'ai décrite plus tôt.

Mr. Roush. Est-ce que cela conclut votre rapport?

Dr. Harder. Ceci conclut mon rapport.

Mr. Roush. Y a-t-il des questions?

Bien, puisque ce n'est pas le cas, passons à notre prochain participant. Notre prochain participant est le Dr. Robert M. L. Baker, Jr.

Le cas de Red Bluff est présenté ici.

Le cas des fragments d'Ubatuba est présenté ici.

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Cette page a été mise à jour le 28 novembre 2002.