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Etudes concernant la vague Belge:

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De: ParaNet.Information.Service@p0.f428.n104.z1.FIDONET.ORG (sm) Sujet: Belgium Update Date: 9 août 91 06:34:00 GMT. Ce fichier a éTé fourni par ParaNet Information Service (sm) et son réseau d'affiliés internationaux. Vous pouvez librement distribuer ce fichier aussi longtemps que son entête reste intacte. Date de préparation: 8 août 1991. Contributeur: Center for UFO Studies / Mark Rodeghier. Pour plus d'informations sur ParaNet (sm), contacter: Michael Corbin, ParaNet Information Service, P.O. Box 172, Wheatridge, CO 80034-0172 ou FidoNet 1:104/422, Internet mcorbin@scicom.alphacdc.com, (C) 1991 by the J. Allen Hynek Center for UFO Studies. Republié par ParaNet avec autorisation. Extrait de IUR, mai/juin 1991; Volume 16, N 3. Cette entête ne doit pas être retirée de ce fichier.

Le document:

LES OBSERVATIONS BELGES:

Par Auguste Meessen

Auguste Meessen est professeur de physique à l'Université Catholique de Louvain. Cet article, qui est apparu la première fois dans le numéro de novembre 1990 d'Inforespace, est republié avec autorisation. Il a été traduit par Andrea Donderi, Mark Rodeghier, et W. D. Milner.

Les observations qui se sont produites en Belgique entre novembre 1989 et juin 1990 nous ont fourni un corps impressionnant de nouvelles données. Nous avons même pu étudier en détail le matériel des de radars au sol militaires et civils. D'ailleurs, un examen détaillé des données du radar de bord d'un des F-16 envoyés sur place par l'Armée de l'Air belge pendant la nuit de du 30 au 31 mars 1990 est actuellement en cours. Pour ce que j'en sais, c'est la première d'une telle occasion dans le monde, mais beaucoup reste à faire. Je donnerai donc seulement une vue d'ensemble de cette recherche. Je décrirai ce que nous faisons et je décrirai brièvement nos méthodes.

J'inclurai également quelques remarques sur les généralisations sans raisons qui sont encore trop fréquemment produites (par des sceptiques) et sur les réactions des témoins oculaires dans le climat socio-psychologique courant dans l'ufologie européenne. En conclusion, je présenterai quelques rapports des observations qui ont eu lieu en Belgique et à l'étranger. Un cas en particulier, l'énorme objet en forme de pastille qui a volé au-dessus des périphéries de la ville d'Eupen le 1er décembre 1989, est représentatif de la qualité et de l'importance de ces nouvelles données. En évaluant les rapports il est important de se rendre compte de ce qui s'était produit dans d'autres pays, ainsi j'inclurai quelques cas étrangers qui suggèrent que la vague des observations puisse ne pas être terminée.

Enquêtes sur le terrain

Au début de décembre 1989 j'ai rejoint la recherche de la SOBEPS (la Société Belge d'Etude des Phénomènes Spatiaux). Il était essentiel de se familiariser personnellement avec le nombre et la qualité des rapports de témoins oculaires. Je me suis concentré presque exclusivement sur la région d'Eupen, que j'habite. J'ai espéré que ma maîtrise en allemand et ma profession en tant que physicien aideraient à délier les langues des gens. J'ai remarqué que beaucoup de témoins oculaires, et en particulier les plus dignes de confiance avec des responsabilités sociales importantes, sont peu disposés à discuter ce qu'ils ont vu en raison de pressions socio-psychologiques irrationnelles.

La soirée du 29 novembre 1989 a été décisive, parce que deux officiers de police d'Eupen ont eu le courage de décrire à la télévision l'OVNI qu'ils avaient soigneusement observé. Il y avait eu plusieurs autres observations ce même jour. J'en compilerai une liste dans le livre que la SOBEPS projette de publier. J'ai découvert une série de comptes rendus de témoin oculaire qui forment un ordre logique à travers le temps et les lieux ce jour. Les observations faites par M. J. (j'y reviendrais plus loin) fournissent un exemple de ce qui peut être appris de ces témoins. A mon avis, les données de cette sorte, une fois prises avec tout le corpus des observations dans le monde entier, posent un défi à la communauté scientifique et à chaque personne qui réfléchit.

Les journalistes ont eu un rôle particulièrement important. Certains d'entre eux ont effectué leur travail consciencieusement, mais d'autres cherchaient simplement des histoires sensationnelles. Pourtant, beaucoup d'entre eux se sont sentis obligés de mener une croisade personnelle contre le rassemblement des rapports de témoins oculaires. Je citerai juste un exemple dont j'ai observé les effets immédiats.

Quelques jours après le 18 décembre 1989, un gendarme dans la région d'Eupen a refusé de m'indiquer ce qu'il avait vu, probablement parce qu'à cette date, un quotidien local avait publié un article qui avait affirmé que "l'explication la plus plausible" pour les observations d'OVNIS était que l'Armée de l'Air des Etats-Unis testait secrètement des avions F-117A au-dessus de la Belgique. Cet article était précédé par le titre impressionnant "explications de Washington," et le sous-titre se référait à une "hystérie" d'observations d'OVNIS. On m'a envoyé une copie de cet article le même jour et je me suis immédiatement informé à ce sujet, car ces histoires forment également un aspect du phénomène OVNI.

Il s'est avéré que "l'explication" était seulement une spéculation, avancée par le journal flamand Het Laatste Nieuws. J'ai téléphoné au journaliste qui a écrit l'article qui a déclenché une rumeur qui fait toujours couler beaucoup d'encre. Il a expliqué qu'il a juste lu un article sur le F-117A et a souhaité transmettre une telle information à ses lecteurs. Pour rendre son article plus intéressant, il avait suggéré (à titre gratuit, sans faire référence aux observations réelles) qu'il pourrait y avoir un lien possible avec les observations récentes en Belgique. Dans l'intervalle, j'avais appris du Lieutenant-Colonel De Brouwer, chef des opérations de l'Armée de l'Air belge, que l'Armée de l'Air avait demandé des informations à l'ambassade américaine pour aider à expliquer les rapports. Ceci ne devrait pas avoir été nécessaire si les observations avaient été provoquées par des exercices secrets, car De Brouwer aurait été informé selon la routine de tels survols. Au lieu de cela, il a pris le soin de demander des informations précise à propos de ce que les nombreux témoins oculaires belges avaient vraiment vu.

Apprenant qu'un démenti officiel américain allait être publié, j'ai téléphoné au journaliste d'Eupen pour lui apprendre cette nouvelles et pour lui demander de publier un rectificatif aussitôt que possible. Quand je lui ai demandé pourquoi il avait parlé d'une "explication de Washington" et avait caractérisé les comptes rendus des témoins oculaires des gens du coin comme étant "hystériques," il a répondu, "je suis contre tout ceci." J'apprécie sa franchise, mais cela n'a rien à voir avec le respect pour l'objectivité que l'on attend des journalistes. De telles attitudes constituent de la désinformation et aboutissent à dissuader les témoins oculaires; elles rendent la recherche de la vérité plus difficile.

La recherche d'informations plus objectives

Après m'être convaincu de la réalité et de l'importance de la vague des observations d'OVNIS dans notre pays, j'ai conclu qu'il aurait été scientifiquement irresponsable d'ignorer cette vague sans essayer de découvrir ce qui s'était montré sur les écrans radar de notre pays. Je ne savais pas comment accéder aux données, mais j'ai estimé que la raison finirait par triompher. Depuis le début de décembre 1989, j'avais été en contact avec le Lieutenant-Colonel De Brouwer aux quartiers généraux de l'Armée de l'Air belge, demandant que toute documentation de radar soit préservée pour une étude scientifique complète. Peu après j'ai envoyé une demande écrite semblable à Guy Coeme, Ministre de la Défense Nationale.

J'ai également rencontré le chef du contrôle du trafic aérien à Zaventem, l'aéroport de Bruxelles. J'ai appris que lui et ses associés préservent les enregistrements des données de radar pendant plusieurs semaines sur bande magnétique au cas où il y aurait quelque enquête concernant la sécurité aérienne. J'ai donc adressé une demande écrite à M.. Vandenbroucke, le Directeur Général de l'Administration des Lignes Aériennes, pour avoir la permission d'enregistrer certains extraits en vidéo. Ceux-ci seraient limités aux cas d'observations d'OVNIS fiables à distances non trop grandes. Le but était de vérifier s'il y avait eu des traces de radar suspectes avant ou après le moment des observations, étant donné que les UFOs étaient sans aucun doute au-dessous de la couverture radar au moment des observations à de très faibles altitudes.

Bien que la réponse ait pris du temps, un appel à Vanenbroucke a obtenu une coopération immédiate. Je le remercie chaudement, lui et à l'ingénieur en chef et le personnel technique des radars de notre aéroport national pour leur appui efficace, qui s'est avéré utile. En conséquence j'ai pu filmer et analyser plus de 180 heures de données de l'installation de radar de Bertem, qui sert l'aéroport de Zaventem. En bref, deux découvertes étonnantes et significatives ont émergé de ce matériel. Je les décrirai plus tard. Une de ces découvertes est le fait que les échos d'origine non identifiée se sont souvent déplacés le long de trajectoires linéaires de longueurs limitées. Ceci m'a laissé perplexe. J'ai continué à rassembler autant de données que possible, refusant d'adopter n'importe quelle hypothèse particulière. En outre, il était essentiel d'analyser ces données rapidement de sorte que je puisse assimiler leurs caractéristiques essentielles et déterminer ce qui valait la peine d'être étudié de manière plus approfondie. En fait, j'ai été pris dans une course contre la montre, puisque les bandes magnétiques étaient conservées seulement pendant quelques semaines. Tout matériel potentiellement important que je n'aurais pas sauvé serait perdu pour toujours.

J'ai également espéré accéder à la documentation des radars militaires, bien que je savais su que ce serait plus difficile. Une collaboration de plus en plus étroite et productive s'était développée avec Lieutenant-Colonel De Brouwer et avec le Lieutenant-Colonel Billen, chef de l'installation de radar de Glons. Ils partageaient ma conviction profonde qu'une étude approfondie était exigée, pour mieux comprendre le phénomène OVNI et pour élucider le phénomène mystérieux que j'avais découvert, probablement d'origine atmosphérique.

Durant cette étape de la recherche un événement important s'est produit. Je savais que l'Armée de l'Air belge avait projeté d'envoyer des chasseurs F-16 dans les cas où des observations d'OVNIS étaient rapportées par des témoins oculaires dignes de confiance avec une confirmation additionnelle par d'autres traces. Ces conditions ont semblé avoir été réunies pendant la nuit du 30 au 31 mars 1990. Bien que l'on m'ait prévenu rapidement, j'ai dû attendre l'évaluation préliminaire des données des forces aériennes avant d'apprendre quoi que ce soit de plus.

Pour ma part, j'ai tenu le Lieutenant-Colonel De Brouwer au courant au sujet de ma recherche sur des données du radar de Bertem. Il a vu l'avantage de contre-vérifier ces données contre celles du radar militaire chez Semmerzake. J'ai été en conséquence autorisé à aller là et à obtenir des extraits de ces bandes. L'information concernant les événements de la nuit du 30 au 31 mars est demeurée inaccessible puisqu'une recherche de l'Armée de l'Air était en cours, mais nous faisions tout de même des progrès. Les données de Semmerzake étaient plus précises et plus détaillées que celles que j'avais déjà eu.

En conséquence, je pouvais comparer les données du radar militaire de Semmerzake à celles du radar civil de Bertem, dont les échos sont instantanément transmis à Semmerzake. Elles sont sujettes à encore moins de filtrage que sur les écrans des contrôleurs aériens de l'aéroport de Zaventem. J'ai donc pu établir les coordonnées et d'autres caractéristiques de chaque écho individuel. L'analyse était laborieuse mais a rendu possible de confirmer de manière décisive les conclusions préliminaires tirées des bandes vidéos enregistrées à Zaventem.

Après que la publication du rapport de l'Armée de l'Air en été de 1990, il y a eu réactions irrationnelles de la part de quelques médias français. Le Lieutenant-Colonel De Brouwer a répondu en fournissant plus d'information, espérant démontrer que la situation était plus complexe et mieux documentée que beaucoup ne le supposaient, et qu'elle méritait davantage d'analyse. Il a résolument suivi une politique d'ouverture. Quelques journalistes avaient surnommé les militaires "la grande muette"; en revanche, le Lieutenant-Colonel De Brouwer a maintenu: "nous n'avons rien à cacher à ce sujet." Je puis certifier de sa grande honnêteté et de son courage.

Après avoir parlé avec une journaliste de Paris Match (Numéro du 5 juillet 1990), De Brouwer a également permis à quelques membres de la SOBEPS de voir un extrait du film vidéo du radar de bord d'un des F-16. La série de photos que nous avons été autorisés à prendre m'a permis de faire une évaluation préliminaire, et j'ai réalisé alors la nature extrêmement étrange de ces données. Ayant fait des progrès considérables dans l'interprétation de certaines des données initiales des radars, j'ai pu voir que la même explication ne fonctionnerait pas pour ces observations étonnantes.

Afin d'aller plus loin, j'ai eu besoin de la permission exprès du Ministre de la Défense Nationale. Puisque ma demande écrite n'a reçue aucune réponse, probablement en raison de l'inertie bureaucratique, j'ai décidé de téléphoner au ministre, Guy Coeme. Sa réponse fut presque immédiate: "je crois à la franchise." C'était, je pense, une attitude historique. Quoi qu'il arrive, c'était une action exemplaire, dont d'autres pays bientôt, s'inspireront.

Après cela, tout fonctionna comme une horloge, quoiqu'une horloge dont les aiguilles se sont déplacées lentement. Par exemple, j'ai reçu les données du radar de Glons pour les événements principaux du 30-31 mars 1990, le 2 novembre, soit sept mois plus tard. Les autorisations appropriées avaient toutes été accordées, mais d'autres missions militaires (en particulier, la crise de Golfe et l'interposition au Rwanda) ont eu la priorité par rapport aux enquêtes sur les OVNIS. Cependant, il peut y avoir un avantage réel à laisser mûrir les idées pendant un moment. Actuellement des études complètes sont entreprises en collaboration totale avec un officier-ingénieur de l'Armée de l'Air belge. Je ne souhaite pas donner son nom afin d'empêcher qu'il soit assiégé de questions. Les conclusions de notre étude seront publiées mais seulement quand ceci pourra être fait d'une façon responsable.

Les résultats fondamentaux

Presque continuellement, les écrans de radar montrent des échos sporadiques non corrélés avec des avions. Les opérateurs de radars appellent ces échos des "anges," comme s'ils étaient de purs exprits. Pour eux ces échos constituent un "bruit" gênant et ils sont ignorés autant que possible. A priori ils pourraient tout aussi bien être des OVNIS que des phénomènes naturels. Ils apparaissent seulement de temps en temps, partout sur l'écran. Un aiguilleur du ciel ne peut pas se permettre de gaspiller son temps et son attention sur eux. Quand j'ai systématiquement enregistré les positions dans lesquelles ces "anges" sont apparus, cependant, j'ai remarqué qu'ils se sont souvent déplacés sur des lignes pratiquement droites. J'ai appelé cela "l'effet des anges volants."

La vitesse moyenne de ce mouvement est faible relativement à celle des avions (environ 50 km/h). Il y a des fluctuations aléatoires, mais la vitesse moyenne est bien définie. Les lignes de mouvement sont de longueur limitée, et la direction de leur mouvement n'est pas corrélée avec le vent. En outre elles peuvent apparaître (peut-être plus souvent) quand le ciel est dégagé. Le radar de Semmerzake a pu localiser la position physique des retours de radar. Pendant que les données s'accumulaient, il est devenu évident que ce phénomène ne pouvait pas concerner des OVNIS. Cela devait être dû à un problème atmosphérique, quoique assez spécial, puisque les opérateurs de radar que j'ai consultés n'avaient pas remarqué cet effet. Un parcours exhaustif de la littérature a indiqué que ce phénomène n'avait non plus pas été décrit. J'ai finalement découvert une explication basée selon des principes physiques connus et sur quelques données indépendantes. Elle sera décrite ailleurs quand j'aurais eu le temps de la vérifier plus complètement. "L'effet d'anges volants" est assurément d'origine atmosphérique.

Ma deuxième conclusion principale était que je n'ai trouvé aucune trace fiable associée aux comptes rendus des témoins oculaires des observations d'OVNIS, même lorsque j'ai examiné les traces sur un éventail de périodes et d'endroits. Je savais, cependant, qu'il y avait eu des cas précédents de détection d'OVNIS par radars. Les preuves dans ces cas semblent être acceptables (et ne peuvent pas être expliqué par le phénomène "d'anges volants"). Etant donné le manque de confirmation de radar en Belgique, il serait facile de proposer l'une ou l'autre de ces deux hypothèses simplistes: soit les témoins n'ont rien vu qui ait un caractère matériel, ou les avions F-117 Stealth étaient impliqués. Mais ni une ni autre hypothèse ne tient compte de la gamme entière de ce qui a été observé. Les OVNIS aperçus en Belgique ont été habituellement décrits comme plate-formes, stationnaires ou se déplaçant horizontalement. C'est suffisant pour expliquer la basse probabilité de détection par les radars au sol. Les rayons de radar seraient reflétés en arrière comme par un miroir horizontal. La même technique est employée pour l'avion F-117A Stealth.

A plusieurs occasions les OVNIS avaient été décrits comme ayant un bord vertical et un dôme sur le dessus. Vu latéralement ou d'en haut, comme d'un avion, la détection radar pourrait donc être plus facile. Ainsi un F-16 pourrait probablement détecter OVNI de cette sorte, si les surfaces n'étaient pas faites de matériel absorbant les ondes radar. Ceci amène de nouvelles questions, puisque si les OVNIS sont extraterrestres, pourquoi leur forme présentes maintenant sont-elles différente des objets précédemment rapportés? Pourraient-ils avoir adapté la forme de leurs engins afin d'échapper à nos systèmes de détection, ou est-ce juste une coïncidence, résultant du fait que cette série de visiteurs viennent de quelque part d'autre?

Quant aux données du radar de bord du F-16, qui fonctionne différemment des radars au sol et peut enregistrer différents genres de données, je puis seulement dire, pour l'instant, qu'ils sont étonnants. En particulier, il y a des changements brusques de la vitesse aussi bien que d'autres caractéristiques étranges. Ceci exige une technique, loin d'être atteinte, et une étude soigneuse. Nous en avons fait un début. Je ne sais pas quelle conclusion nous tirerons, ni quand nous l'atteindrons.

Les opinions de Science & Vie

A quelques exceptions rares, la couverture des observations d'OVNIS en Belgique par les média français ne s'est pas distinguée par son objectivité. Quelques auteurs n'ont pas hésité à tout faire pour se moquer ouvertement des "petits belges" et de leurs "histoires" mais nous verrons si les rires durent. Ce qui m'a étonné le plus était le fait que le magazine Science & Vie a lancé une sorte de croisade anti-OVNIS. J'ai souvent admiré les articles de ce magazine de vulgarisation scientifique. Il a, dans le passé, pris une responsabilité nette à l'éducation scientifique du public. Il est d'autant plus déplorable, alors que dans ce domaine il fasse du trafic de polémiques irrationnelles et non scientifiques. Le seul avantage peut être de documenter le fait pour les futures générations de ce qu'à la fin du 20ème siècle, les gens ont réagi de cette façon, malgré les leçons qu'ils auraient pu avoir tirées de l'histoire de la science.

Quand il y a un conflit entre un nouveau genre de faits et le cadre conceptuel établi, les gens tendent à se raccrocher aux idées préconçues. Ce qui ne cadre pas avec les théories qui sont considérées comme démontrées est filtré ou réprimé. Les gens refusent de faire face à la réalité. En ce qui concerne les OVNIS, la méthode consiste à choisir quelques faits qui peuvent être expliqués, pense-t-on, d'une façon conventionnelle. Ensuite on pense que ce résultat peut être extrapolé, sans que le moindre effort ne soit fait pour examiner le reste des données. Ceci mène à ce qui peut être appelé des généralisations sans garantie.

Dans son numéro de janvier 1990 (numéro 868), Science & Vie n'a montré aucune hésitation en critiquant tous les témoins oculaires belges sur la base de juste une photographie. Cette photo, prise près d'Eupen, montrait un grand point lumineux. Les photographes ont soumis la photo à la SOBEPS, avec plusieurs autres du même événement. Bien que la photo ait eu peu à voir avec les nombreuses observations de témoin oculaire, elle pourrait avoir fait l'objet d'une analyse détaillée. Au lieu de cela, l'équipe éditoriale de Science & Vie a préféré une interprétation sans arguments, suggérant fortement que tous les rapports de témoins oculaires étaient de la "poésie" ou des illusions optiques.

Dans le numéro de juin (numéro 813) le magazine a fourni des informations au sujet de l'avion F-117A Stealth. Cette sorte d'information avait juste été rendue publique par l'Armée de l'Air des Etats-Unis. Le titre de l'article - "L'OVNI c'est lui," montrant un exemplaire d'un F-117A - en dit long au sujet des intentions plus commerciales que scientifiques du magazine. Là encore, il a insinué que tous les témoins doivent s'être trompés, de même que l'Armée de l'Air belge. L'auteur de cet article et tous ceux impliqués n'ont clairement ressenti aucun besoin de mener des enquêtes sur place afin d'obtenir plus d'information et d'acquérir une vue objective des faits.

Le numéro d'octobre (numéro 877) de Science & Vie annonçait à sa première page qu'ils étaient "sur la piste des OVNIS belges." En fait, l'auteur s'était seulement soucié par les événements du 30 au 31 mars, 1990, et la participation de l'Armée de l'Air belge. Apparemment il a estimé que ceci a constitué le fond de l'affaire, et qu'en debunkant cela il pourrait rejeter toute l'histoire. Il a seulement examiné les rapports initiaux, qui contenaient l'information brute, non encore analysée. L'auteur de l'article est intelligent et capable, mais sa méthode a plus ressemblé à celle d'un avocat défendant un dossier spécifique qu'à celle d'un scientifique représentant la recherche pour la vérité. Après la conférence de presse donnée par le Lieutenant Colonel De Brouwer, l'hypothèse du F-117A avait été critiquée, mais cela ne devait pas être une gêne; une abondance d'autres hypothèses peut être construite.

Pourquoi ne pas suggérer l'existence d'un autre avion secret, avec toutes les possibilités nécessaires pour expliquer les paradoxes apparents? Peut-être l'Armée de l'Air des Etats-Unis testerait cet avion secret au-dessus de la Belgique sans informer l'Armée de l'Air belge - une nation amie qui utilise des F-16 américains. Est ce que cela semble faisable ou probable? Considérez que tester de nouveaux avions comporte inévitablement le risque d'un accident ou d'un écrasement, dans ce cas les autorités belges devraient être informées pour aider à protéger des secrets essentiels.

Pourquoi ne pas suggérer que la police belge ait été tellement peu accoutumée à voir des étoiles qu'elle ait été totalement dans la confusion à la vue de certaines étoiles? Ou, surtout, qu'il n'y a aucune preuve pour confirmer aucune des observations belges, bien qu'il y ait eu plus de mille rapports et qu'ils aient continué pendant plus de six mois? En suivant cette ligne de raisonnement, tout est pour le mieux dans "le meilleur des mondes possibles" dans lequel des questions plus profondes ne doivent pas être posées.

Au contraire, il me semble que c'est toujours une bonne idée d'être guidé par les faits, particulièrement quand ils sont inattendus. Ce que des milliers de témoins ont vu durant de nombreuses années dans le monde entier mérite une étude sérieuse. Je ne préconise pas une hypothèse spécifique, demandant seulement au gens d'ouvrir leurs yeux. Les réactions des témoins sont diverses, comme on aurait pu s'y attendre. Dans la plupart des cas les gens rapportent simplement ce qui s'est produit d'une façon effective, sont explicites au sujet de ce qu'ils ont pu observer et admettent leur perplexité. Ce qui me semble maintenant être nouveau et significatif est que ne nombreux témoins sont gênés de ne pas être pris au sérieux.

En ce qui concerne l'hypothèse socio-psychologique, qui explique les observations d'OVNIS par le désir d'entrer en contact avec des êtres extraterrestres, je ne crois pas que c'est compatible avec mes expériences à interviewer un nombre assez considérable de témoins. Naturellement il y a des cas pathologiques et même des cas psychiatriques, mais ne nous laissons pas de nouveau prendre par les extrapolations sans garantie. J'ai remarqué, comme d'autres investigateurs, qu'au départ de leurs observations étranges, les témoins essayent pratiquement toujours de trouver une explication conventionnelle; tandis qu'ils perçoivent plus de détails, cependant, l'explication conventionnelle ne suffit plus. Cette réaction viole une acceptation de base de quelques "socio-psychologues."

Il est vrai que les témoins se mettent plus rapidement à penser à un OVNI après que les médias leur aient indiqué que d'autres les ont vus, et ils rapportent les observations plus aisément une fois qu'ils savent que des organismes étudient les rapports d'OVNIS sérieusement. Certains ont intentionnellement observé les cieux, mais elles n'ont pas nécessairement vu quelque chose.

Il est absolument normal pour tout le monde de filtrer et d'analyser des données sensorielles sur la base des modèles conceptuels préexistants. Que se produit quand il y a une anomalie? Quelques témoins décrivent des événements extraordinaires, répétant qu'ils ne croient pas aux OVNIS. Peut-être essayent-ils de se rassurer, peut-être ont-ils peur d'être considéré comme des fous par les interviewers. A plusieurs occasions j'ai rencontré des témoins qui, bien qu'acceptant l'hypothèse ET, ont été visiblement dérangés et inquiets au sujet de ces "intrus." L'humanité pourrait être sans défense et dépendre de la bonne volonté d'un inconnu, d'une puissance technologique très supérieure. J'ai rencontré seulement un témoin qui m'a dit avec confiance: "je voudrais vraiment beaucoup les rencontrer." Il a dit ceci spontanément quand je lui ai demandé ce qu'il a pensé de son observation.

La réalité est moins évidente que les défenseurs de l'hypothèse socio-psychologique ne l'imaginent. L'inconscient collectif ne souhaite pas, pour la plupart, un contact avec des extraterrestres. Nous ne pouvons pas supposer que nous traitons d'une croyance religieuse, non plus. Au contraire, il est clair qu'un nombre assez considérable de témoins n'aient aucun souhait du tout pour communiquer ce qu'ils ont observé. Nous savons ceci en raison des cas découvertes entièrement par hasard et longtemps après le fait. La vague belge de 1989-90 a encouragé un certain nombre de personnes à parler aux enquêteurs au sujet d'observations bien antérieures. Un homme m'a écrit, décrivant une observation faite pendant la mobilisation avant la deuxième guerre mondiale, quand il était tout seul sur une route. Il avait été tellement bouleversé et effrayé par l'expérience qu'il n'en a parlé à personne exceptée son épouse. Un membre d'une ambassade m'a parlé d'une observation faite à bord d'un avion avec beaucoup d'autres gens. Ensuite, il m'a demandé de ne rien dire du tout à ce sujet aux autres gens de l'ambassade, énonçant, "ils me croiront fou."

Le fait que les OVNIS rapportés ici sont généralement d'un type différent de la "soucoupe" traditionnelle est également significatif. Si les témoins avaient inventé des histoires, ils auraient probablement essayé de les faire paraître crédible par une correspondance avec le modèle standard. Ce n'est pas ce qui s'est produit. Une nouvelle caractéristique est que les OVNIS belges volent au-dessus des villes à des altitudes très basses. D'ailleurs, il n'y avait eu aucune perturbation électromagnétique marquée, comme il a souvent été rapporté dans le passé. Ces différences valent la peine d'être considérées en vue de comprendre la technologie plutôt que de supposer simplement que les témoins ne peuvent pas comprendre exactement ce qu'ils ont vu.

Un énorme losange à Eupen

M. J. a observé le même type d'objet deux fois. J'ai entendu parler de ses observations indirectement, et quand je lui ai téléphoné, il a fermement insisté sur l'anonymat: "je ne veux pas que quiconque puisse dire à mes enfants que leur père avait perdu sa santé mentale." Il m'a dit que la machine qu'il avait vue était "incroyablement grande." Cette évaluation était basée sur sa première observation, qui avait lieu le 1er décembre 1989. Je lui ai rendu visite le 15 janvier, cinq jours après son deuxième apercevoir. C'est un photographe amateur et il a décrit l'OVNI avec la précision d'un observateur soigneux.

Dans la soirée du 1er décembre, il allait emmener son épouse à une exposition privée organisée par son club. A environ 17:00, deux de ses cinq enfants, âgés de 14 et 15 ans, lui avaient déjà parlé au sujet "d'avions étranges dans le ciel." Après l'école ils avaient joué dans la rue avec un garçon marocain qui vivait dans une des maisons voisines. Il commençait déjà à faire sombre et l'un des enfants avait dit, "ce sont des OVNISs," en utilisant le mot allemand pour "OVNIS." Mr. J. avait répondu, "bien sûr que non, ça devait être des avions."

A 18:50 M. J. était prêt à partir. Il était assis dans le salon dans sa chaise habituelle près d'une fenêtre qui donne dehors sur une terrasse arrière. A ce moment un de ses enfants est venu se précipiter, tout excité, disant, "regarde, ils sont encore là!" Frappé par l'insistance de son enfant, M. J. s'est levé et est sorti sur la terrasse. Celle-ci forme, ainsi que son jardin, un grand L d'espace libre derrière un ensemble de maisons. M. J. a vu le jeune Marocain, qui était au fond du jardin de sa maison, dans l'autre branche du L, montrant le ciel et énonçant, "vous voyez, il y en a justement un qui arrive." M. J. m'a dit, "je ne comprends pas comment ce garçon pourrait dire cela tellement calmement, comme si c'était une remarque banale, parce que je suis presque tombé à la renverse quand j'ai regardé en l'air. Je vous assure que si vous n'avez pas vu un, vous ne pouvez pas le croire. Il était énorme."

M. J. a alors spontanément fait un dessin de l'objet, qui était en forme de losange, avec deux lumières blanches à chaque coin et, au centre, une sorte de cloche lumineuse se projetant de la plate-forme (schéma 1). La surface de l'objet était sombre mais clairement visible contre le ciel plus clair. Cela avait été une journée ensoleillée, et le ciel était parfaitement dégagé. Les étoiles étaient visibles autour de l'objet. Il a glissé lentement du sud-ouest au nord-est, sans le plus léger bruit. Il pourrait être suivi à la vitesse d'une marche soutenue. La grande diagonale du losange était perpendiculaire à la direction du mouvement et était au moins de 35 mètres de long. Pendant ma visite, M. J. est passé sur la terrasse pour me montrer ses marques de référence. L'extrémité la plus proche de la grande diagonale avait été directement au-dessus de sa maison et l'autre extrémité était passé au-dessus d'un grand bâtiment à 350 mètres de distance. Il ne pouvait pas déterminer l'altitude de l'objet, mais il a remarqué qu'il pouvait voir le ciel entre l'objet et le bâtiment vis-à-vis. En conséquence il a estimé que l'objet pourrait avoir été encore plus grand que la distance entre sa maison et le bâtiment.

M. J. a rapporté qu'un plus tard, les lumières blanches ont clignoté régulièrement. Je lui ai demandé si elles ont fait ceci en même temps. Il a répondu, "je ne sais pas. Je ne pouvais pas voir les quatre coins simultanément. Je devais tourner la tête [pour le voir en entier]." Ces lumières étaient circulaires et grandes." "La chose la plus extraordinaire à leur sujet était leur puissance," a-t-il dit. Elles ont éclairé la terre avec une lumière blanche. Au centre du losange il y avait une "cloche inversée" qui était complètement illuminée par une lumière orange. A l'apex de la cloche il y avait un feu vert, plus sombre que le vert des feux de circulation. La base de la cloche était entourée par une rangée de lumières rouges, changeant d'éclat séquentiellement. Ceci a donné une fausse impression de lumières de rotation. "Ces lumières ne se sont jamais complètement éteintes, mais elles sont devenues nettement plus lumineuses à certains moments."

Les lumières n'ont pas éclairé le dessous de l'objet, qui est demeuré sombre. Les lumières rouges "se poursuivaient" avec un mouvement lent et tranquille. "Ce n'était pas des flashes d'alarme, comme ceux d'une ambulance ou d'une voiture de police. C'était même plaisant à observer." M. J s'est également rappelé que "la cloche lumineuse était étrange, parce que vous ne pouviez pas dire si la lumière venait de son intérieur ou de sa surface." Puisque le témoin était un photographe amateur, il a envisagé d'aller chercher son appareil photo mais il a réalisé qu'il était trop grand pour être capturer en juste proportion. Sachant qu'il avait un film 100 ASA chargés, il a estimé que la masse de l'objet, qui était presque noir, ne serait pas visible sur le film puisque les lumières blanches brillaient trop.

Il a fait ce qu'il a pu. "J'ai essayé de me rappeler autant de choses que possible. J'ai également appelé mon épouse et ma fille de sorte que quelqu'un de ma famille puisse le voir." Mme J. n'a pas vu l'objet. Elle a entendu son mari mais elle était dans son bain. Sa fille est arrivée après que l'objet ait été déjà à une certaine distance, après être passé au-dessus des toits des maisons. M. J. est allé avec elle à l'avant, où ils sont restés assez longtemps pour voir l'objet partir, toujours à une vitesse assez réduite, passant au-dessus du cimetière d'Eupen.

M. J. regrette amèrement de ne pas avoir pris de photos. Depuis lors il a été à Aix-la-Chapelle pour acheter du film infrarouge, qu'il garde dans son réfrigérateur. Le jeune Marocain est venu tandis que M. J. me faisait un dessin. Il a dit, sans que cela ne lui soit demandé, "oui, il était comme cela." Le bord vertical (sur le schéma 1) n'était pas visible le 1er décembre, M. J. l'a dessiné sur la base de sa deuxième observation.

Cette seconde observation a eu lieu le mercredi 10 janvier 1990, à environ 01:35 du matin. Il faisait sombre. Le témoin, sur son chemin vers un club de photographie, avait pris la route E5 après avoir atteint la route de Herbesthal et était en train d'aller à l'intérieur dus pays. Il avait seulement parcouru quelques kilomètres quand il a vu un objet stationnaire dans le ciel. C'était exactement "le même modèle." M. J a arrêté sa voiture du côté de la route. D'autres conducteurs ont semblé ne rien remarquer. M. J s'est penché sur le capot de sa voiture, observant l'objet, les bras croisés. Tout était identique à la première observation, mais à cette occasion le losange était orienté en longueur, et il pouvait voir qu'il avait une taille constante et considérable. C'était à environ 500 mètres de distance. Ses lumières ont semblé moins brillantes cette fois, peut-être en raison des éclairages de la route.

M. J, était exaspéré de ne pas avoir emmené son appareil-photo. Il n'y aurait probablement aucun bénéfice à retourner à la maison. Après 10-15 minutes, l'objet a commencé à s'écarter vers Fagnes. Il est parti lentement et silencieusement. Juste au moment où il partait la luminosité s'est accrue. "C'était comme si le voltage des lumières avait été intensifié au moment où il s'est lentement éloigné."

Cela peut sembler étrange que M. J. ait vu le même objet deux fois. Il ne faudrait cependant pas oublier que les événements du 1er décembre s'étaient profondément gravés dans sa mémoire; par conséquent, ses "filtres" mentaux avaient été ajustés de telle manière à ce qu'il remarque plus facilement un objet semblable dans le ciel nocturne. Je n'ai aucune raison de douter de ce rapport de témoin oculaire. Sa sincérité et sa spontanéité étaient évidents. Le témoin avait parlé avec peu de gens seulement et avait appris à être prudent. "J'ai vu beaucoup de choses dans ma vie," a-t-il dit, "mais quand je parle de ceci, les gens me regardent curieusement."

Un OVNI vole au-dessus de Aix-la-Chapelle

Le 5 ou le 12 décembre 1989, M. et Mme O. conduisaient vers le nord sur le Triererstrasse dans la ville d'Aix-la-Chapelle. Il était environ 21:50 quand ils ont soudainement vu un objet volant couper la route juste devant eux. Il s'est déplacé de façon constante vers la droite. Il avait deux phares à on avant, émettant des faisceaux qui étaient inclinés en bas. La lumière était blanche et intense sans les aveugler. En outre, il y avait une lumière orange sur le dessous, flashant à la même vitesse que les lumières d'une ambulance. M. O. conduisait et a dû prêter attention au trafic, mais Mme O. a continué à observer ce qu'ils pensaient ENCORE ÊTRE un avion volANT particulièrement bas. Elle l'a maintenu constamment en vue. Quand elle avait traversé la route, elle a éteint ses phares, mais la lumière orange clignotante est demeurée illuminée. Ceci a permis pour voir que l'objet décrivait un quart de tour en une courbe serrée, se dirigeant de nouveau dans la direction opposée.

Mme O l'a d'abord vu par la fenêtre avant droite. Alors elle s'est retournée pour le regarder par la fenêtre arrière. L'objet s'est encore approché, est passé au-dessus de la voiture, et est réapparu dans la fenêtre gauche avant. Il avait coupé à travers la route diagonalement. A une certaine distance de la voiture, ses phares se sont de nouveaux préSentés. Puisque les phares étaient à l'avant de l'objet, ils ne pouvaient plus être vus directement, mais les faisceaux qu'ils émettaient étaient visibles. A la différence d'un avion, il n'y avait aucune lumière arrière ni aucune lumières rouges et vertes clignotantes. Tout ce qui pouvait être vu était la lumière orange clignotante, qui est devenue de plus en plus faible tandis que l'engin s'éloignait.

M. et Mme O sont revenus à leur maison près d'Aix-la-Chapelle. La même soirée, à 23:15, M. O. est sorti pour laisser le chien se promener dehors et il a remarqué exactement le même objet. Il volait au-dessus de leur rue, dans la direction de Stollberg. M. O a immédiatement appelé son épouse. Les faisceaux des phares étaient moins à un angle qu'ils ne l'avaient été avant, mais la machine volait plus bas. Son mouvement était linéaire et uniforme, avec une vitesse à peu près correspondant à celle d'un hélicoptère, mais au grand étonnement des témoins il n'a fait aucun bruit. Mme O . a insisté au sujet de l'absence du bruit, parce que les conditions étaient telles qu'elle et son mari auraient du avoir entendu l'engin s'il avait été équipé d'un moteur.

Je l'ai questionné plus tard sur la taille apparente de l'objet, proposant qu'un pouce tenu à la longueur du bras pourrait le couvrir. La réponse immédiate a été, "non, il aurait fallu une main entière." L'observation s'est produite assez tard, donc le ciel était sombre. L'objet s'est tenu dehors clairement contre le ciel, parce qu'il était légèrement plus lumineux. Les témoins ont vu une forme allongée, moins haute que longue, avec des bords incurvés. Les contours étaient différents de ceux d'un avion ou d'un hélicoptère. L'hypothèse des planeurs ou des ultra-légers motorisés de nuit n'est pas très crédible, en particulier dans le cas de la première observation. Le jour suivant, une voiture de la police a circulé dans la rue, son haut-parleur demandant à ceux qui auraient vu "quoi que ce soit d'anormal" de le leur rapporter. M. et Mme. O ne l'ont pas fait. Y avait-il d'autres témoins? Ils ne savent pas, parce qu'ils ne lisent pas le journal local. M. O, qui est japonais, souscrit à un quotidien de Cologne et au Financial Times.

J'ai été alerté à ce cas par la soeur de Mme O., qui habite à Eupen. La police allemande se moque généralement des témoins, ainsi il n'est pas étonnant pas que M. et Mme O. n'ont pas voulu rapporter leur observation. J'ai également mené une enquête à propos d'une rencontre rapprochée vécue par deux familles allemandes vivant à Lontzen, en Belgique, le 29 novembre. Les enfants impliqués ont été effrayés, ainsi une des mères a appelé divers services, y compris la police d'Aix-la-Chapelle. Elle m'a dit qu'ils ont ri d'elle et que leur réponse moqueuse l'avait choquée.

Un OVNI triangulaire à Coblence

Le cas suivant a été décrit dans le numéro de juillet-août 1990 de journal UFO-Forschung (journal pour la recherche sur les OVNIS) du groupe GEP (société pour la recherche sur le phénomène OVNI), basée dans Ludencheid, Allemagne. La recherche a été effectuée par W. Kelch. Ce cas est intéressant en soi, puisqu'il implique l'observation d'un triangle dans un autre pays, mais il a également des aspects psychologiques intéressants. Le témoin principal, une femme de 33 ans, travaille sur une base militaire et semble avoir un solide caractère.

L'observation a eu lieu dans la soirée du 21 février 1990, à 19:07., à Karthause, près de Coblence. La dame retournait à sa maison en voiture, accompagnée de sa mère (âgée de 69 ans) et de son fils (âgé de 14 ans), qui avait été à une leçon de judo. Ils roulaient dans une zone résidentielle attrayante sur une route assez large. Vers la droite, il y avait une ligne continue d'arbres de 15 à 18 mètres de hauteur, encadrant un cimetière. Le côté gauche de la route était bordé de maisons de 20 à 25 mètres de haut sur une petite colline. Le trafic était pratiquement nul et, à ce moment tardif de la soirée, il n'y avait aucun trafic de résidents. En fait, aucune voiture n'est passée pendant l'épisode. La météo était fraîche et il faisait sombre. Le ciel était dégagé.

La mère a été la première à voir deux lumières projetées droit vers le bas sur eux à un angle de 45 degrés (figure 2a). L'objet soutenant ces lumières a ralenti, mais la conductrice, craignant qu'il pourrait s'écraser, s'est garée du côté droit de la route. Là elle s'est arrêtée, avec la voiture faisant un angle [par rapport à la route]. L'objet s'est arrêté au-dessus de la route, presque directement au-dessus d'eux. La conductrice a coupé le moteur, abaissé la vitre et regardé dehors. Elle a vu un grand objet triangulaire, absolument stationnaire et silencieux, à une hauteur des toits. D'autres points de référence ont rendu possible de déterminer que les côtés du triangle ont mesuré environ 20 mètres (figure 2b). Les témoins ont observé l'objet de près, mais personne n'a osé sortir de la voiture.

Trois lumières jaunâtre-blanches laiteuses étaient aux coins du triangle. Ils étaient brillants mais pas aveuglants. Au centre du triangle se trouvait une lumière beaucoup plus grande. Sa couleur changeait mais la tonalité régnante était gris-bleue. Ces changements ont semblé impliquer quelque chose en rotation, rappelant aux témoins les boules à facettes des discothèques. Les témoins ont dit que "cette lumière a brillé d'une manière étrange." Ils ont vu seulement le côté inférieur de la plate-forme triangulaire. L'objet avait un aspect métallique. Il était gris-foncé et sans couleur, avec des contours pleins et sa base a été légèrement éclairée par les lumières sur l'objet, permettant aux témoins d'observer des structures qu'ils ont décrits comme étant des plaques rivetées (figure 2b).

L'objet est resté au-dessus d'eux pour deux ou trois minutes puis est parti soudainement dans la direction des maisons. La conductrice de la voiture a senti une brise par sa vitre descendue. L'objet a accéléré et a disparu de la vue en moins d'une seconde, derrière les toits des maisons. Il était arrivé de l'ouest, mais était parti vers le sud-ouest. Son départ était plus prompt que celui d'un avion à réaction.

Les témoins sont alors rentrés à la maison, et la femme a immédiatement informé son mari, qui était en équipe de nuit. D'abord, il a été peu disposé à croire son histoire mais en conclusion, à son insistance, il a appelé la police locale. Bien que la police n'ait reçu aucun autre appel, ils ont accepté d'envoyer un peloton de policiers sur les lieux. Son mari a également appelé les services du trafic aérien aux aéroports de Francfort et de Cologne-Wahn. Ils ont répondu que la détection de radar n'était pas possible à une altitude tellement basse. Les trois témoins n'ont pas pu dormir cette nuit. La mère, se sentant effrayée, est restée dans l'appartement de sa fille.

Plus tard l'épouse a essayé d'éclaircir le mystère de sa propre initiative. Elle a trouvé l'adresse et les numéros de téléphone du GEP, qui lui a envoyé un questionnaire qu'elle a rempli et a retourné par la poste. Elle a réussi à localiser deux autres témoins. Entre 20:30 et 20:50 la même soirée, une dame a vu "quelque chose de lumineux filant tout à fait rapidement vers ma voiture," près de l'intersection des routes A61 et A48. Effrayée, elle a freiné. Par le toit ouvrant, elle a vu un objet métallique en forme d'autobus avec des lumières assez brillantes et bleuâtres. L'objet est passé près, silencieusement, disparaissant finalement dans l'obscurité. Un OVNI a été également vu par un homme de 30 ans, juste avant 21:07, près de la même zone. Une fois interrogé, cependant, il s'est distancé de l'incident, déclarant, "personne ne va me croire, de toute façon."

Quand l'investigateur du GEP a contacté la police, ils ont affirmé qu'ils ne pouvaient pas se rappeler avoir reçu le moindre appel téléphonique au sujet d'OVNIS et qu'ils ne savaient rien de ce sujet. La dame et son mari ont été gênés par ce démenti. L'investigateur a eu l'impression que l'épouse était du type terre-à-terre. Il n'a trouvé aucune anomalie entre son compte rendu et le questionnaire qu'elle avait rempli. Pour autant que le témoin ait été concerné, elle avait vu un objet volant non identifié.

Le GEP a essayé de trouver une explication conventionnelle. Un ballon a été éliminé parce qu'il y avait eu un vent léger vers l'Est et que l'objet a été d'abord vu allant vers l'Ouest. Et comment pourrait-il avoir tourné et partir tellement rapidement? La police utilise des hélicoptères BO-105 pour patrouiller au-dessus des routes pour contrôler des camions, mais ceci aussi a été éliminé. Pourrait-ce avoir été un avion militaire? Il y a en effet un terrain d'entraînement militaires (Schmitenhohe) à deux kilomètres de distance, où les Allemand et l'OTAN font des exercices de vol de reconnaissance à l'infrarouge et d'autres exercices. Mais cette nuit là, il n'y n'avait eu aucun exercice.

En Allemagne un hélicoptère de CH-47 Chinook est souvent suggéré comme explication pour des rapports d'OVNIS. De tels engins sont utilisés entre Mendig et Mayence, mais les vols ont lieu presque exclusivement pendant le jour à une altitude de 800 à 1000 mètres. Pris dans l'ensemble, les évidences rendent cette explication peu probable dans ce cas-ci. Néanmoins, l'investigateur l'a pensée nécessaire de considérer la possibilité que les trois témoins aient été sous le choc et n'avaient pas peut-être entendu le bruit, paralysé par la peur. L'investigateur a conclu que "les données disponibles ne nous permettent pas de faire une identification non ambiguë de ceci comme étant un objet volant connu." Vous pouvez faire ce que vous voulez de cette conclusion. Qui est effrayé? Les témoins d'un soi-disant hélicoptère quelque peu hypothétique, ou l'enquêteur, par des pressions sociales et psychologiques?

Une observation récente en Suisse

Cet événement s'est produit le dimanche, 14 octobre 1990. Cette observation Suisse m'a été transmise par relais par le témoin, Mme Wengere, qui m'a autorisé à citer son nom. Elle m'a téléphoné de Suisse et a confirmé son compte rendu écrit. Editrice de profession, elle recherchait clairement des personnes qui écouteraient sérieusement de tels rapports. Elle a écrit à un journal de Zurich et a personnellement rassemblé divers rapports récents de témoin oculaire dont elle m'a envoyé une copie.

Dans la soirée du 14 octobre, elle et son mari étaient sur leur chemin vers un hôpital pour rendre visite à un ami. Il était environ 19:00, il faisait déjà sombre, avec des étoiles facilement visibles. Le ciel était clair et il n'y avait aucun vent. Ils conduisaient par Lostdorf, près d'Olten, vers Zurich. Mme Wengere a repéré deux lumières blanches brillantes. Elles étaient immobiles, vers la gauche en avant d'eux, sur une rangée de montagnes. Le couples n'a pas pu voir de faisceaux lumineux mais seulement deux grands disques, lumineux, parfaits, entourés par un halo atmosphérique léger. La lumière à gauche était plus haute que la droite.

Mme Wengere à d'abord pensé que les lumières devaient être sur des tours de transmission sur les sommets des montagnes, bien qu'elles auraient dû avoir été érigées récemment puisqu'elle ne les avait jamais vues avant. Il restait assez de lumière dans le ciel pour qu'elle observe qu'il n'y avait rien entre les lumières et le haut des montagnes. Elle en a ainsi déduit que les lumières ont dû être soutenues par un ou deux objets volants dont la forme n'était pas perceptible. Elle a dit à son mari, "il y a un OVNI là-bas!"

Elle lui a demandé de s'arrêter. Il a vu les lumières et ne pouvait pas se les expliquer non plus, mais il ne s'est pas arrêté parce qu'il n'y avait aucune aire de stationnement le long de la route et il aurait été dangereux de s'arrêter dans l'obscurité. Les lumières brillantes doivent avoir été de dimensions excessives puisque les étoiles étaient visibles, minuscules et pâles en comparaison, de même que les lumières d'un avion en approche. Il y en avait un qui approchait l'OVNI (figure 3a) juste à ce moment. Si les lumières étaient à la même distance que l'avion, chacune d'elles doit avoir été presque aussi grande que l'avion lui-même. Mme Wengere s'est attendue à ce que l'objet réagisse à l'avion, mais à ce moment elle et son mari passaient un village et ont perdu de vue l'objet. Ils ont même dû attendre à un feu de circulation au rouge.

Quand ils ont une fois de plus eu une vue claire, les lumières avaient disparu. Mme Wengere a été gênée que son mari ne se soit pas arrêté quand elle le lui avait demandée. Il a hurlé, "regarde, ils sont encore là!" Les lumières étaient suspendues un peu plus haut dans le ciel, au-dessus des montagnes à la droite de la route. La nouvelle position et l'endroit précédent ont formé un angle d'environ 100 degrés. Puisque les témoins n'avaient pas observé le décalage, cela aurait pu être un tout autre objet. En fait, ils ont maintenant remarqué une troisième lumière, identique aux deux premières, à la gauche des autres. Elle était séparée d'eux par une distance presque 10 fois plus grande que la distance entre les deux autres lumières, qui étaient encore stationnaires.

La troisième lumière était d'abord immobile, mais après un certain temps elle s'est lentement décalée vers les autres avec une vitesse uniforme linéaire. Elle s'est arrêtée après avoir couvert deux-tiers de la distance qui la séparait d'eux (figure 3b). Les deux autres lumières ont commencé à se rapprocher, comme si elles avaient été jointes, leur alignement diagonal devenant horizontal. La paire est devenue plus petite et moins intense, mais en même temps deux chaînes de feux rouges et verts ont semblé rejoindre les deux lumières. La distance entre elles est devenue plus grande et par la suite les deux lumières ont disparu, laissant seulement visible la couronne de lumières rouges et vertes.

La troisième lumière a également changé pendant ce temps où elle est devenu plus faible et a acquis sa propre couronne ovale de petits feux rouges et verts. L'axe vertical de l'ellipse formée ainsi est devenue graduellement plus longue, mais la deuxième couronne était plus petite que la première (figure 3c). Les deux témoins ont pensé que les chaînes de lumière étaient fixées aux côtés des objets qui changeaient leur inclinaison, mais ni l'un ni l'autre d'eux ne pouvaient réellement voir les objets. Suivi d'autres véhicules, ils ont continué à rouler. M. Wengere avait ralenti seulement légèrement. Les lumières ont été de nouveau perdues derrière quelques maisons, cette fois pour de bon.

Les Wengere se rendaient déjà compte du phénomène OVNI en raison d'une observation précédente. le 20 juillet 1989, à environ 18:50, ils étaient tous les deux dehors dans leur jardin. Le soleil brillait et le ciel était sans nuages. Mme Wengere a remarqué un objet ovale et argenté. Il s'est déplacé comme un avion, mais elle ne pouvait voir ni les ailes ni la queue. Il était simplement en forme de cigare et complètement silencieux. Elle l'a signalé à son mari, qui a été également étonné. Mme Wengere l'a trouvé si étrange que dix minutes plus tard elle a téléphoné au contrôle du trafic aérien à l'aéroport de Zurich-Kloten. Elle a appris qu'il n'y avait eu aucun "vol officiel" à ce moment-là au-dessus de sa maison et que rien d'anormal n'avait été enregistré sur les écrans de radar.

Mme Wengere ne pouvait pas cesser de penser à ce qu'elle avait vu le 14 octobre. Elle s'est rappelé avoir eu connaissance d'un grand nombre d'observations d'OVNIS en Belgique. Le 20 octobre, elle a décidé de téléphoner au centre du trafic aérien à Zurich-Kloten. Ils n'avaient rien vu d'inhabituel sur leurs radars pendant la soirée du 14 octobre, et personne d'autre n'avait rapporté un phénomène semblable. L'homme qui a répondu au téléphone a dit, "ce doit être une illusion d'optique due à une certaine sorte de réflexion." Il a dit ceci d'une manière hautaine, ajoutant qu'il a reçu beaucoup d'appels téléphoniques de cette sorte, mais qu'ils étaient des presque toujours des illusions d'optique. Ceci indique qu'il y avait d'autres rapports d'OVNIS, bien que l'explication qu'il a offerte ait été purement gratuite.

Je note qu'aux Etats-Unis une photographie a été prise le 26 mai 1988, près de Southbury, d'une belle couronne de feux rouges, jaunes et verts alternatifs sur un fond noir. Ceci est documenté par une diapositive magnifique que j'ai reçue de Philip Imbrogno, coauteur du livre Night Siege [avec J. Allen Hynek]. Ceci prouve qu'on ne doit pas traiter chaque cas isolément comme s'il était unique, mais que l'on doit rechercher des corrélations comme il doit l'être fait pour n'importe quel phénomène physique. Pour cette raison nous ne devons pas concentrer notre attention seulement sur les événements du 30-31 mars 1990, quelle que puisse être leur importance possible par la suite.

Quant à "l'effet d'anges volant," qui a mené à quelques problèmes notables de la physique atmosphérique et une connaissance utile pour les opérateurs de radar, cette découverte était simplement un sous-produit de l'étude rationnelle du problème des OVNIS. Comme tel, cela souligne qu'il est intéressant d'examiner soigneusement les phénomènes mystérieux. Je compte que la perfection et le sérieux de notre étude du "bruit" radar aideront à notre crédibilité quand nous examinons d'autres aspects du phénomène OVNI.

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Cette page a été mise à jour le 21 avril 2001.