Ce document a été reproduit dans la littérature ufologique grand public depuis longtemps disponible.
Groupement: La Réunion.
Compagnie: Saint-Denis.
Le 30 mars 1976, à 7h30, sur instructions du lieutenant-colonel commandant le groupement de gendarmerie de La Réunion, nous effectuons une enquête, comme suite à l'observation faite par le gendarme M. G[-], d'un phénomène ayant pu être provoqué par un objet volant non identifié.
Le gendarme M[-] déclare avoir été le témoin des faits le 27 mars 1976 entre 6h50 et 6h55.
Etat des lieux.
Nous nous rendons sur les lieux en compagnie du gendarme M[-]. Il gare son véhicule à l'endroit où il se trouvait lorsqu'il a observé le phénomène. Au moment des faits, il faisait jour.
L'endroit est situé au carrefour formé par le boulevard Lacaussade et les rues Sainte-Marie et des Molières, à l'ouest de l'agglomération de Saint-Denis.
La tache de brouillard, selon les termes du témoin, était située un peu au-dessus du terre-plein herbeux se trouvant au centre du carrefour, du côté de La Rivière. Elle était à une distance de quinze à vingt mètres de la voiture qui, elle-même, était en stationnement sur le trottoir, côté droit dudit boulevard, dans la direction sud ouest par rapport à celle-ci.
Le petit nuage de brouillard a pris de la hauteur et a disparu à grande vitesse, en direction du sud-sud-ouest.
Aucun autre témoin des faits ne s'est fait connaître. D'après le gendarme M., aucun véhicule, ni piéton, n'est passé sur les lieux à ce moment-là.
Un croquis de l'état des lieux a été établi.
Des photographies des lieux ont été prises et font l'objet du dépliant joint.
Clos, à Saint-Denis, le 30 mars 1976.
Ce jour, 30 mars 1976, entendons à notre brigade le militaire désigné ci-dessus, qui déclare à 7h45:
Le samedi 27 mars 1976, entre 6h50 et 6h55, je me rendais à La Redoute, à bord de mon véhicule Fiat 600. Je venais de quitter la rue Général-de-Gaulle, dans l'agglomération de Saint-Denis, et j'arrivais à la petite place formée par l'intersection du boulevard Lacaussade et de la rue Sainte-Marie. A ce point précis, mon véhicule est tombé en panne d'allumage. La route étant en légère déclivité, je me suis laissé aller sur mon élan, pour me garer sur le trottoir, à proximité de l'auto-école. Pendant tout le temps du parcours moteur arrêté, qui a duré 10 à 15 secondes, j'ai essayé vainement de relancer le moteur; aucun témoin lumineux n'était allumé sur mon tableau de bord. J'ai pensé que ma batterie s'était débranchée.
Me trouvant à l'arrêt, mon attention a été attirée par un reflet, situé à ma gauche. J'ai regardé et il m'a semblé voir un brouillard. J'ai cru que j'avais une tache sur mes lunettes et je les ai enlevées pour vérifier. Elles étaient propres. Après les avoir remises, je m'apprêtais à sortir de mon véhicule, afin de tenter de remédier à cette panne, lorsque j'ai vu cette tache de brouillard qui s'élevait, en prenant de la vitesse. Gêné par mon képi, et limité dans ma vision par le toit du véhicule, j'ai dû passer ma tête par la fenêtre, pour suivre l'évolution du brouillard. Je l'ai vu à ce moment-là disparaître au-dessus des bâtiments, en direction sud-sud-ouest, à grande vitesse.
Je me suis assis normalement au volant, très étonné, pour réfléchir à ce phénomène, mon regard posé machinalement sur mon tableau de bord. C'est là que j'ai très nettement vu les témoins lumineux s'allumer à nouveau, car mon contact était resté branché. J'ai relancé le moteur, qui est reparti normalement.
Ce phénomène se présentait sous forme d'une tache de brouillard grisâtre, avec un reflet métallique. Initialement, cette tache devait se trouver à une distance de 15 à 20 mètres de l'endroit où mon véhicule était stationné, en direction de La Rivière. Elle devait avoir 4 à 5 mètres de long, sur 2 mètres de haut. Je ne puis dire si elle avait une épaisseur ni si elle était transparente.
Outre sa couleur et son reflet, son aspect était semblable aux reflets que l'on voit Sur les routes par forte chaleur.
Je dois dire que cette apparition n'a pas particulièrement attiré mon attention, car sur le moment, j'étais plutôt préoccupé par la panne de ma voiture. Ce n'est que quelques instants après que j'ai analysé les faits dont j'ai été le témoin.
Le 30 mars 1976, à 8h30.