Un anglais de Scoriton, Arthur E. Bryant, gardien de prison en retraite, inspiré par les fables de l'Américain George Adamski, Le 24 avril 1965 à 17:30 près de Scoriton, il prétend avoir vu sortir du néant un objet aérien se déplaçant avec un mouvement pendulaire avant de s'immobiliser et de rester en survol à 1 mètre du sol et à quelques mètres devant lui. Une ouverture apparaît dans le côté de la "soucoupe" et deux Vénusiens d'apparence humaine mais avec des fronts un peu plus hauts que les notres et un humain de 15 ans conversent avec lui en anglais à propos de karma et des sujets "cosmiques" aussi divers que ridicules.
Bryant place dans la prétendue conversation des fines allusions à Adamski, à l'occultiste Desmond Leslie, qui écrivait les livres d'Adamski et à une "preuve de Mantell" que les vénusiens n'apporteront pas. Bryant ne pouvait savoir que cette affaire Mantell concernait un ballon pris pour un OVNI et non un rencontre avec un vaisseau vénusien. Il prétend avoir vu passer une chose volante lumineuse bleue qui fait un "bruit de turbine" alors qu'il allait se coucher le soir du 7 juin 1954.
Il prétend avoir trouvé le lendemain au sol des débris de turbines et d'autres pièces de machinerie qui ont du tomber de l'engin, et qu'il prétend avoir confié à la Société Astronomique d'Exeter. Il laisse entendre qu'il s'agit de débris de l'avion de Mantell, mais il s'avère que si les débris sont bien des pièces d'avions, ce ne sont pas ceux d'un F-51, le modèle piloté par Mantell.
Parmi ces débris, il prétend avoir trouvé une ampoule de verre avec du sable argenté contenant un papier sur lequel est inscrit en grec ancien, "Adelphos Adelpho" soit, "de frère à frère." Deux ufologues plutôt farfelus du BUFORA ont eu peu de sens critique et de volonté d'accepter que tout cela n'est que balivernes et écrivent deux livres sur l'affaire, mêlant contes "à la Adamski", mystérieuses "agences", des poltergeists, des "voix sur une bande magnétique" et autres phénomènes prétendument paranormaux. L'affaire ne survit plus aujourd'hui que sous forme de brefs résumés qui gomment ses caractères les plus farfelus.
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A gauche: Une photographie du prétendu témoin Arthur E. Bryant. |
[Ref. cb1:] CHARLES BOWEN:
Charles Bowen indique que le 24 avril 1965, près du village de Dartmoor de Scoriton, dans le Sud du Devon a eu lieu une affaire dont il estime qu'elle est "trop belle, trop fabriquée pour être vraie", précisant qu'il n'a pas rencontré le témoin.
Celui-ci, E.A. Bryant, gardien de prison en retraite selon le journal L'Indépendant de Plymouth (Devon), 8 août 1965, se promenait dans la campagne et avait atteint Scoriton Down, d'où la vue est belle, à 17:30 quand il s'est trouvé brusquement face à face avec un engin volant qui se déplaçait avec un mouvement pendulaire puis s'est immobilisé et a plané à environ un mètre du sol et à quelques mètres devant lui. Bryant a déclaré que l'objet "était littéralement sorti du néant" et qu'il a été effrayé. Pourtant, sa curiosité a été plus forte que sa peur.
Il a vu apparaître une ouverture dans le côté de la "soucoupe" d'où trois formes ont surgit, qui étaient habillées avec un "attirail de plongée." L'une des formes, qui avaient l'aspect d'un être humain, lui a fait signe et il s'approcha jusqu'à quelques mètres de l'objet. Les êtres ont alors ôté leur casque de leur tête, et a vu que deux d'entre eux avaient le front très haut, des yeux bleus, et une chevelure blonde. Le troisième était plus petit et avait l'air d'avoir environ 15 ans et avait des traits normaux, des cheveux sombres et des yeux bruns.
Il y a eu une conversation "dans un anglais acceptable" et l'homme aux cheveux sombres aurait dit que son nom était Yamski, ou quelque chose d'approchant. Cet homme a ajouté c'était dommage que quelqu'un nommé "Des" ou "Les" ne soit pas là pour voir les visiteurs "car il aurait compris."
Bryant a également déclaré que les êtres lui ont dit qu'ils venaient de Vénus et qu'ils reviendraient dans un mois en apportant avec eux la "preuve de Mantell" ou "un nom de ce genre."
Selon Bowen, il a été dit que quelques fragments métalliques avaient été réellement laissés sur les lieux, qui avaient été confiés à des membres de la Société Astronomique d'Exeter. Bowen note qu'il espère que les ufologues du BUFORA qui ont enquêté sur cette déclaration rendront publiques toutes découvertes ultérieures sur les résultats de l'examen des mystérieux fragments de métal. Il note que George Adamski, qui avait collaboré avec Desmond Leslie pour le livre "Les soucoupes volantes ont atterri", est décédé la veille de cette rencontre alléguée.
Il note que l'affaire a été présentée par N. Oliver et Mlle E. Buckle à du BUFORA lors de la réunion publique du 26 février 1966.
[Ref. lo1:] CORAL ET JIM LORENZEN:
Les auteurs indiquent qu'au village de Dartmoor de Scoriton, Devon, Angleterre, le 24 avril, 1965, E. A. Bryant marchait dehors dans la campagne à environ 17:30, et a vu un grand objet aérien en forme de soucoupe venir se poser à juste environ un mètre au-dessus de la terre.
Pendant qu'il observait, une ouverture est apparue dans le côté de l'OVNI, et trois êtres sont apparus. Ils étaient habillés dans ce qu'il a seulement pu décrire comme étant des "tenues de plongée."
[Ref. jh1:] JOHN HARNEY (?):
Dans une note de lecture sur le livre "The Scoriton Mystery" par Eileen Buckle, John Harney - probablement - suggère que n'importe qui projette d'étudier une histoire de "contacté" devrait lire ce livre d'abord, afin d'avoir une bonne idée "de ce à quoi il faut s'attendre!" Des membres du Comité du BUFORA, Norman Oliver et Eileen Buckle, y racontent comment ils ont été intrigués par les affirmations d'Arthur Bryant, de Scoriton, Devon, récemment décédé, qui a indiqué qu'il a rencontré une soucoupe volante et ses trois occupants, et comment ils mènent une enquête à ce sujet. Il dit qu'ils "n'ont négligé aucun indice et n'ont dédaigné aucune méthode - scientifique ou autre pour tenter de jeter davantage de lumière sur ce mystère." Il évoque comment Norman Oliver entend des voix mystérieuses sur son magnétophone et d'autres aventures excentriques subjectives. Il note que la tonalité résolument occulte du livre irriterait probablement les lecteurs scientifiquement éduqués tandis que les lecteurs soigneux et critiques y trouveront beaucoup d'intérêt.
[Ref. jh2:] JOHN HARNEY:
Dans un article de 1969, John Harney présente ses observations sur "une enquête très détaillée effectuée par d'Eileen Buckle et Norman Oliver, membres du BUFORA" qui apparaît sous la forme d'une livre, et note que ce qui émerge très clairement de sa lecture est les investigateurs ont rendu le mystère plus profond qu'il ne l'est vraiment. Il note que la confusion a été créée soit par les subconscients des investigateurs, soit par une certaine agence externe inconnue, bien qu'il note qu'il n'y a aucun sens dans une telle théorie. Il note que Buckle et Oliver ont laissé leurs imaginations folles courir d'une façon qui rappelle certains investigateurs des USA tels que John Keel et d'autres.
[Ref. cc1:] LOREN COLEMAN ET JEROME CLARK:
Les auteurs notent que l'auteur Eileen Buckle a consacré un livre entier "The Scoriton Mystery" au cas avant qu'il se soit avéré que soit un cas inventé, et que le livre semble extraordinairement convainquant de par la manière dont l'affaire est présentée, avec beaucoup d'histoires douteuses de "contactés" pleines d'une quantitié de détails obscurs dont on aurait pu penser que seuls des ufologues de grande expérience auraient pu être au courant.
Ils notent que l'auteur et son collègue Norman Oliver, lequel a plus tard démasqué le fraudeur, "ont subi diverses expériences paranormales étranges qui ont semblé valider les affirmations du farceur."
Ils indiquent que le farceur maintenant décédé savait seulement peu de chose sur le sujet des OVNIS, à peine assez pour concocter son histoire.
[Ref. jb1:] JEROME BEAU:
L'auteur indique dans une chronologie pour l'année 1965 que le 24 avril à 17:30 près du village de Dartmoor de Scoriton, dans le South Devon en Grande Bretagne, E. A. Bryant, Gardien de prison à la retraite, mourra d'une tumeur cervicale le 24 juin 1967, se promène dans la campagne et a atteint Scoriton Down, un endroit où la vue est belle, quand brusquement, sort du néant un objet aérien se déplaçant avec un mouvement pendulaire avant de s'immobiliser et de rester en survol à 1 mètre du sol et à quelques mètres devant lui. Bryant est effrayé, mais plus curieux encore; pendant qu'il regarde, une ouverture apparaît dans le côté de la "soucoupe" et trois formes à l'aspect humain en sortent, vêtues de ce qui sera décrit comme un attirail de plongée. L'un d'eux lui fait, il s'approche jusqu'à quelques mètres de l'objet et à ce point les êtres ôtent leur casque. Bryant voit que deux d'entre eux ont le front très haut, des yeux bleus, et une chevelure blonde, et que le troisième est plus petit et a l'air d'avoir environ 15 ans, des traits normaux, des cheveux sombres et des yeux bruns. Il y a une conversation dans un anglais acceptable et "l'homme" aux cheveux sombres dit s'appeler Yamski ou quelque chose d'approchant, regrettant que quelqu'un nommé Des ou Les ne soit pas là pour les voir "car il aurait compris!" Les visiteurs disent venir de Vénus et qu'ils reviendront dans un mois avec la preuve de Mantell ou un nom de ce genre. Selon Bryant, quelques fragments métalliques laissés sur les lieux sont confiés à la Société Astronomique d'Exeter.
Jérôme Beau ajoute que ses sources sont L'Independant de Plymouth du 8 août 1965, une discussion de Gliver, N. Buckle, E. à la BUFORA lors de la réunion publique du 26 février 1966, The Scoriton Mystery, de Buckle, Eileen, Neville Spearman, Londres 1967, Sequel to Scoriton de Olivier, Norman, 95 Taunton Road, Londres, S.E.12, 1968, et En quête d'Humanoides de Bowen, C. page 23.
[Ref. ar1:] ALBERT ROSALES:
Albert Rosales indique dans son catalogue qu'à Scoriton, dans le Devon, Angleterre, le 24 avril 1965, à 17:30, Mr. E. A. Bryant marchait dehors quand il a été confronté à un grand objet aérien qui a oscillé de gauche à droite avant de venir au repos, à 3 pieds de la terre. Une ouverture est apparue, et 3 hommes plaqués dans des "tenues de plongée" ont émergé et se sont montré à lui. Quand il s'est approché, ils ont enlevé leurs casques. Deux avaient des fronts très hauts, les yeux bleus, et les cheveux clairs; le troisième, qui s'est appelé par un nom qui était quelque chose comme "Yamski," avait les yeux et les cheveux bruns. Ils ont parlé en anglais, disant qu'ils sont venus de Venus, et regrettant que "Des" ou "Les" ne soit pas présent; ils ont promis de revenir dans un mois en apportant la "preuve de Mantell," et ont laissé quelques fragments de métal.
Albert Rosales indique comme source Eileen Buckle et Norman Oliver.
Albert Rosales indique dans son catalogue qu'à Scoriton, Devon, Angleterre, le 7 juin 1965, à 19:30, Arthur Bryant allait juste se coucher chez lui quand il a entendu un bruit comme celui de la turbine d'un bateau. Il a regardé dehors et a vu une lumière bleue pâlevoyageant d'ouest en est à une altitude de 300 à 400 pieds. Il a vu cela descendre, et puis la lumière et le bruit ont disparu. Le lendemain, il a cherché dans ce secteur et a trouvé des morceaux de métal étranges, comme des turbines avec les lames incurvées, et ce qui semblait des morceaux de machines plus compliqués. Il y avait également un clepshydre avec un certain sable argenté dedans, et le message "Adelphos Adelpho" (de frère à frère) dans ce qui a semblé être du grec classique manuscrit. Il y avait également une tache d'odeur désagréable de substance gélatineuse là où l'objet avait semblé débarquer, mais ceci s'est rapidement évaporé.
Albert Rosales indique comme source "Eileen Buckle, The Scoriton Mystery."
Dans les années 50, la mode était au "contactés." Le plus célèbre d'entre eux était un nommé George Adamski qui se faisait passer pour un "professeur" et racontait des histoires totalement inventés de rencontres avec des Vénusiens venus en soucoupe volante et de voyages interplanétaires en compagnie galantes de vénusiennes accortes vers des planètes du système solaire peuplées de dinosaures, ce qui régalait un public crédule et faisait rire les gens sensés y compris des ufologues comme Aimé Michel ou Donald Keyhoe qui avaient tout de suite expliqué que des fables pareilles ne devraient pas mériter le moindre intérêt et ne relevaient que de la farce.
L'histoire racontée par Arthur Bryant est l'un des nombreuses telles histoires qui sont venues se greffer sur les fables d'Adamski. Tout y est transparent comme de l'eau de roche, du nom "ressemblant à Yamski" qui est évidemment sensé faire penser à Adamski au "Des ou Les" qui se rapporte à Leslie Desmond, qui écrivait les livres d'Adamski puisque ce dernier ne savait pas écrire décemment. La soi-disant "preuve de Mantell" que ces humains de Vénus n'apporteront jamais est bien sûr une allusion à l'affaire Mantell - Bryant prétend naturellement n'avoir jamais rien lu au sujet des soucoupes volantes. Dans cette affaire, un pilote de chasse s'était malheureusement tué en tentant d'approcher un possible OVNI qui était bien trop haut pour être atteint par son avion de chasse à moteur à piston. L'OVNI en question n'était en fait qu'un ballon secret de haute altitude, ce que Bryant ne pouvait pas savoir, et il a cru donc citer le nom de ce pilote pour rendre son histoire probante!
Voici pour la bonne bouche ce que lui dit réellement les amis Vénusiens après l'avoir informé que "le Karma, ça marche vraiment" et autres sornettes [eb1]:
"Dans un mois à partir d'aujourd'hui nous apporterons la preuve de Mantell. Surveillez la lumière bleue en soirée. Danger des forces d'Epsilon qui capturent des gens pour la procréation. Ceci cause ce que vous appelez les poltergeists, qui sont seulement invisibles en raison de votre ignorance des sphères orbitales. Mon nom est Yamski."
Dans les brefs résumés qui circulent, les contradictions restent flagrantes. Songez par exemple à ce vaisseau qui se pose à quelque mètres de Bryant, qui ensuite, s'avance encore pour se trouver alors... à quelques mètres du vaisseau.
Deux ufologues britanniques ont raconté l'histoire sous formes de livres qu'il n'est guère possible de résumer ni de reproduire en détail sans éclater de rire au passage, ou se mêle occultisme, paranormal et toutes sortes d'anecdotes en réalité sans grand rapport avec les racontars de Bryant. John Harney n'a d'ailleurs pas tort de faire le rapprochement avec la littérature rocambolesque du journaliste américain John Keel, si le style diffère, la matière est du même ordre. Je ne donnerai que quelques points de repères.
En réalité, Bryant ne termine pas du tout son histoire avec cette rencontre-ci. Il continue en prétendant avoir vu passer une chose volante lumineuse bleue qui fait un "bruit de turbine" alors qu'il allait se coucher le soir du 7 juin 1965. Et c'est le lendemain, prétend-il, qu'il trouve au sol des débris des dites turbines et d'autres pièces de machinerie qui ont du tomber de l'engin, et serait des pièces de l'avion de Mantell, ce qui se révélera faux.
Mieux, parmi ces débris, il prétend voir trouvé une ampoule de verre brisée avec du sable argenté à l'intérieur se trouve un papier enroulé sur lequel est inscrit en grec ancien, "Adelphos Adelpho" soit, "de frère à frère."
Bien des résumés de l'affaire s'abstiennent soigneusement ou omettent involontairement de mentionner ces fariboles ridicules, mais c'est bien de cet ordre-là que sont les racontars de Bryant.
Le deuxième livre sur l'affaire, par Norman Oliver[no1], exprime d'ailleurs - tout de même! - des "doutes" sur la véracité de ses dires, et en certains passages, admet que l'histoire n'est qu'un canular.
Id: | Sujet: | Sévérité: | Noté le: | Soulevé par: | Noté par: | Description: | Proposition: | Statut: |
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Sans. |
Histoires à dormir debout.
* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.
Auteur principal: | Patrick Gross |
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Contributeurs: | Aucun |
Reviewers: | Aucun |
Editeur: | Patrick Gross |
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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0.1 | Patrick Gross | 19 août 2006 | Création, [cb1], [eb1], [no1], [jh1], [jh2], [jb1]. |
0.2 | Patrick Gross | 21 août 2006 | Première publication. |
0.2b | Patrick Gross | 10 décembre 2006 | Addition, [cc1]. |
0.2c | Patrick Gross | 20 décembre 2006 | Addition, [lo1]. |
1.0 | Patrick Gross | 28 mars 2007 | Conversion de HTML4 à XHTML Strict. Addition, [ar1]. |