La nuit des F-16Vague belgeAccueil 

This page in EnglishClick!

La vague belge:

«La nuit des F-16»:

Un des éléments d'information sur une des traces radar d'un F-16:

Le 22 juin 1990, la journaliste française Marie-Thérèse de Brosses du magazine Paris Match, avec un photographe de Paris Match, le sécrétaire général de la SOBEPS Lucien Clerebaut et le scientifique français Jean-Pierre Petit, qui s'intéressait à la question OVNI depuis longtemps, ont rencontré le colonel Wilfried de Brouwer de l'Armée de l'Air belge, alors Chef des Opérations à l'Etat-Major de l'Air, plus tard major-général.

La réunion a été organisée par la SOBEPS en une session d'interview, à propos de la nuit du 30 au 31 mars 1990, quand deux avions à réaction F-16 de l'Armée de l'Air belges ont été envoyés en interception de un ou plusieurs OVNIS rapportés depuis le sol et dépistés par les radars au sol. De Brouwer a expliqué ce qui s'est produit dans ces interceptions. Cela a eu comme conséquence un article de Paris Match. En outre, Jean-Pierre Petit a bientôt raconté la réunion dans son livre «Enquête sur les OVNIS» de 1990. [1].

Jean-Pierre Petit a expliqué que puisqu'il est un ancien ingénieur de l'aéronautique, ancien officier de l'Armée de l'Air française, ancien chef du contrôle radar durant des opérations d'interception, il a obtenu la sympathie du Colonel De Brouwer, qui a fait de son mieux pour obtenir les information détaillée, et ainsi lui et les autres ont pu voir les enregistrements de la mission des jets dans une salle de commandement de la BAF, c'est-à-dire voir des extraits appropriés des enregistrements radar des F-16.

Jean-Pierre Petit a indiqué plus tard qu'il a pressé le photographe de Paris-Match de prendre des photographies des enregistrements montrés - «Prenez des photos bon sang!» - mais le jeune homme ne l'a pas fait, arguant du fait qu'elles «ne montreraient rien» (en raison du manque de lumière etc.), [2]. Jean-Pierre Petit a expliqué qu'il a donc pris trois photographies lui-même, et celles-ci ont été publiées dans Paris Match. Ensuite, le magazine de vulgarisation scientifique français Science et Vie a publié un article par Bernard Thouanel qui a affirmé que tout ces OVNIS en Belgique étaient «l'avion secret invisible F-117 des USA», et beaucoup de gens, y compris moi-même - à cette époque je ne m'intéressais pas à la question des OVNIS - l'avons alors cru.

Petit indique qu'il y avait eu 9 tentatives d'interception, c.-à-d., 9 détections de radar incitant les F-16 à essayer d'approcher l'OVNI. A chaque tentative, l'OVNI a accéléré vers le bas en-dessous de 200 mètres d'altitude, (échappant de ce fait au repérage radar), puis l'OVNI reprenait de l'altitude, réapparaissait naturellement sur le radar, et les F-16 faisaient encore une nouvelle tentative d'interception.

Petit indique que dans 3 de ces 9 tentatives, le pilote a pu verrouiller l'OVNI sur son radar pendant 3 à 6 secondes avant que l'OVNI ne file vers le bas.

Petit a fourni trois croquis dans son livre [1], avec des explications, montrant des données du HUD (Head Up display ou Affichage Tête Haute) d'une des 3 interceptions quand il y avait eu un verrouillage radar. Ce ne sont pas les mêmes images que les trois photographies dans Paris Match, que je montre dans un autre article, mais cela pourrai faire partie du même épisode de verrouillage - le cap indiqué est le même.

Les 3 croquis par Jean-Pierre Petit montrent ce que je montre ci-dessous et fournissent les données qui suivent, que je commente ensuite.

1

Jean-Pierre Petit indique que c'est la première image, elle montre les 4 «acquisitions» les plus récentes; ce qui indique que l'objet a été déjà détecté. Petit indique que le F-16 est arrivé à une vitesse de 900 km/h relativement à l'OVNI.

Les données montrées telles que je les comprends: Le radar est mode Air to Air (AIR). L'altitude de l'OVNI est de 7000 pieds (07). La Distance entre l'OVNI et le F-16 est de 3,94 miles nautiques (0394). Le cap de l'avion est 256°27. Il tourne légèrement vers la droite (indiquée par la ligne de symbole d'horizon au W).

Quand le radar détecte un objet mobile, il affiche des carrés sur l'écran. Chaque carré se fane lentement, le plus récent est le plus brillant. L'image représente 4 détections.

2

Jean-Pierre Petit indique que c'est l'image suivante. Le verrouillage est réalisé. Quand le pilote a effectué le verrouillage, la vitesse de l'OVNI était 150 noeuds c.-à-d. 280 km/h, la distance entre le F-16 et l'OVNI était de 4 miles nautiques c.-à-d. environ 7 kilomètres, et l'altitude 3000 mètres. Petit commente que comme les F-16 sont arrivés sur l'OVNI à 900 km/h ils devraient donc l'avoir rejoint en en environ 6 secondes.

Les données montrées telles que je les comprends: le pilote vient juste de déclencher le verrouillage, le curseur en losange de «lock on» est encore juste sur le symbole de la cible. Le radar est toujours en mode d'Air-to-Air (AIR). L'altitude de l'OVNI est de 7000 pieds (07). La distance entre l'OVNI et le F-16 est de 3,94 miles nautiques (0394). La vitesse de l'OVNI est 150 noeuds (150K). Le cap de l'avion est de 256°27. L'avion tourne vers sa droite (indiqué par la ligne de symbole d'horizon au W. L'OVNI est légèrement vers sa droite (000R).

3

Jean-Pierre Petit indique que 2 secondes plus tard, l'OVNI pique vers le sol tandis que le jet tourne vers la droite pour tenter de le rejoindre. La vitesse de l'OVNI était maintenant de 1830 km/h et son altitude est maintenant en-dessous de 200 mètres. Il a ainsi habilement échappé au radar de bord et aux radars au sol.

Les données montrées telles que je les comprends: le cap du F-16 est 256°29. La distance entre le F-16 et l'OVNI s'est réduite à 2,32 miles nautiques (0232). L'altitude de l'OVNI est montrée comme étant «00», c.-à-d. au-dessous d'environ 200 mètres. La vitesse de l'OVNI a été calculée comme étant 990 noeuds. L'OVNI était maintenant à 80° vers la droite relativement au F-16.

Comment lire les données de la vidéo du Head Up Display (HUD):

(1)Portée du radar. Elle est réglée ici sur 10 miles nautiques. C'est une portée que l'on utilise lors d'une interception lorsque les choses deviennent sérieuses.
(2)Le mode de fonctionnement du radar. Il est réglé ici sur «Air-to-Air»; ce radar AN/APG66(V1) a 6 modes différents. Le mode Air-to-Air élimine tout écho qui serait en-dessous de 200 mètres d'altitude par rapport au niveau du sol, ceci élimine par exemple les échos d'objets qui seraient sur le sol.
(3)L'altitude de la cible. Ici, «05» signifie 5000 pieds.
(4)Les échos détectés les plus récents sont indiqués par des carrés. Lorsqu'une cible est verrouillée, choisie par le pilote, elle est indiquée par un losange. Pour «verrouiller» une cible, le pilote choisit une cible détectée par le radar, place le curseur (ici ce sont les deux lignes parallèles au-dessus du «W») sur le «carré» le plus récent, et appuie sur un bouton. Le radar montre alors cette cible sous forme d'un losange et l'ordinateur du radar affiche les informations concernant cette cible précise.
(5)Les données concernant la cible verrouillée sont affichées: son cap (270° ici), sa vitesse en Noeuds (780 Noeuds ici, le Noeud est une unité de vitesse qui correspond à 1 mile nautique par heure), sa position angulaire relative par rapport à l'avion (60° à droite de l'avion ici).
(6)Le W symbolise l'avion, il montre son inclinaison latérale par rapport à l'horizon. Ici, on voit que le F-16 tourne vers la droite.
(7)Cette ligne représente l'horizon de la terre. (6) et (7) indiquent ici que l'avion manoeuvre pour se rapprocher de la cible (l'OVNI) à sa droite. Le pilote doit tourner à un certain angle pour éviter que la cible ne dérive plus loin de lui, mais il doit aussi éviter de se trouver sur un cap qui causerait leur collision.
(8)Le cap du F-16.
(9)?

Références:

Valid XHTML 1.0 Strict



 eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 29 avril 2008.