Eupen 29 nov. 1989Vague belgeAccueil 

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La vague belge:

Le 29 novembre 1989 dans la région d'Eupen:

Vers 19:10 entre Hergenrath et Lontzen, le douanier Charles Nicolae et des enfants:

La SOBEPS donne les éléments suivants:

Le 29 novembre 1989 vers 19:10, Mr. N. conduisait quatre enfants de 9 à 14 ans à un entraînement de foot à Herbesthal, et il était à mi-chemin entre Hergenrath et Lontzen, quand ils ont aperçu un objet volant très lentement et très bas au-dessus d'un bois, avec des «lumières violentes».

Il a disparu de leur vue, mais le conducteur et les enfants ont été intrigués, les enfants ont donc continué à scruter le paysage.

L'objet, qui avait été aperçu du côté droit de la route, dans la direction de Kelmis, a resurgi derrière la voiture, de l'autre côté de la route.

Mrs N. a alors arrêté la voiture, coupé le moteur et la radio. Ils n'ont entendu qu'un léger sifflement.

L'objet semblait se trouver à 50 mètres du sol et à seulement 100 mètres des témoins.

Ils ont vu trois phares dirigés vers le bas, tellement éblouissants qu'ils ne sont pas arrivés à discerner la structure qui les supportait. Mais ils ont vu cependant un clignotant rouge, situé plus ou moins au centre des phares blancs.

L'objet est lentement parti vers l'est et a disparu en 4 minutes.

Source:

Un autre rapport, dans la Flying Saucer Review, indique pour cette observation:

A environ 19:10 heures, sur la route de Hergenrath à Lontzen, Monsieur Charles Nicolae a regardé, pendant quatre minutes, un «triangle de lumières» qui émettait un faible sifflement.

Source:

On retrouve pour cette observation un résumé, qui avait été publié sur le web par l'ufologue belge Godelieve Van Overmeire dans son catalogue vers 1999, aujourd'hui disparu, mais abondamment copié par des sites et forums ufologique. Ce résumé est comme suit:

1989, 29 novembre

BELGIQUE, entre Hergenrath et Lontzen

Vers 19 h 10, M. N. conduit 4 enfants de 9 à 14 ans à un entraînement de foot. Ils aperçoivent un objet qui vole très lentement et très bas au-dessus d'un bois, avec des «lumières violentes». Il disparaît à leur vue, mais le conducteur et les enfants sont intrigués. Les enfants continuent à scruter le paysage. L'objet avait été aperçu du côté droit de la route, il resurgit derrière la voiture, du côté gauche. Le conducteur arrête la voiture, coupe le moteur et la radio. Ils entendent un léger sifflement. L'objet semble se trouver à 50 m du sol et à seulement 100 m des témoins. Ils voient trois phares dirigés vers le bas, tellement éblouissants qu'ils n'arrivent pas à discerner la structure qui les supporte. Ils voient un clignotant rouge situé plus ou moins au centre du triangle formé par les phares blancs. L'objet part lentement et disparaît en 4 minutes. (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 35)

Exemple de source:

Dans sa chronologie des observations, l'ufologue français Alain Delmon note:

3° ~19h10

Mr. Charles Nicolaes, douanier.

Emmène 4 enfants à un entraînement sportif. Une première fois, ils aperçoivent tous du côté droit de la route un objet qui vole très bas et lentement au-dessus des arbres d'un petit bois. Les lumières violentes qu'il porte empêchent de bien en distinguer les contours. Après avoir disparu un moment, l'objet réapparaît à l'arrière de la voiture, cette fois du côté gauche. Le conducteur arrête le véhicule, coupe moteur et radio et descend. Après être resté immobile 4 min., l'objet, qui émet un léger sifflement, reprend sa route. ALT : 50 m, ELO : 100 m.

Luminosité du ciel durant cette observation:

18:50
19:00
19:10

Situation:

Ci-dessus: emplacements pour cette observation.

Le rond vers est le centre d'Hergenrath, le rond rouge est le centre de Lontzen. On nous dit que le conducteur est à mi-chemin entre ces lieux, donc il était certainement sur la Bergstrasse.

On nous dit que l'observation initiale place le phénomène au-dessus d'un bois, sur leur droit, dans la direction de Kelmis. Il y a bien un bois là, visible sur le plan.

Ils ont vu de nouveau le phénomène ou un phénomène derrière la voiture de l'autre côté de la route.

Finalement l'OVNI est parti vers l'Est. le côté droit du plan, en direction de la frontière avec l'Allemagne.

Eupen est au Sud, à environ 10 kilomètres d'Hergenrath. La distance entre Hergenrath et Lontzen est d'environ 4.6 kilomètres.

Nom du témoin:

Le nom est «Charles Nicolaes» pour Alain Delmon, qui note que ce nom est à vérifier, mais «Charles Nicolae» dans l'article paru dans la FSR.

«Nicolaes» existe en langue néerlandaise, mais comme prénom, équivalent au français «Nicolas». Il ne semble pas être un nom de famille courant en Belgique.

«Nicolae» est un prénom et un nom de famille très courant en Roumanie.

Notes:

Pour ce qui concerne cette observation, j'ai du mal à résister à l'idée que cela aurait put être un hélicoptère!

Ce que nous avons est:

Quelque chose avec trois lumières, passant au-dessus d'un bois, vu par un adulte et des enfants, à une distance non connue à ce moment, puis il est perdu de vue, revu derrière la voiture ensuite. D'après la localisation, on imagine un hélicoptère arrivant du nord un peu devant la voiture, puis caché par les arbres de la forêt qu'il survole pendant que la voiture longe cette forêt. Il a ainsi pu être caché par les arbres à droite de la voiture. Il est revu derrière la voiture, c'est logique, il n'y a plus d'arbres pour le cacher à ce moment. Il va vers l'est, vers l'Allemagne.

La chose a trois phares blancs, un clignotant rouge entre ces phares.

Nulle manoeuvre impossible, rien de bien étrange pour le moment!

Mais il y a tout de même quelque chose d'un peu étrange peut-être pour un hélicoptère là. On nous dit que le conducteur arrête la voiture, coupe le moteur, et que seul un faible sifflement est entendu.

Donc, logiquement, le conducteur se demande probablement si c'est un avion, ou un hélicoptère, et c'est pour en avoir le coeur net qu'il fait le silence.

On peut penser que «faible sifflement» décrit fort mal le bruit qu'aurait fait un hélicoptère. On peut aussi penser qu'il n'y a aucune raison pour que le douanier ait signalé tout ceci si le faible bruit n'avait tenu qu'à la distance entre lui et l'hélicoptère. Hélas, il est difficile de se faire une idée certaine de cette distance. Elle est donnée comme 100 mètres, et si cela est correct, il est parfaitement absurde de croire qu'un son d'hélicoptère à 100 mètres puisse être décrit comme une «faible sifflement». N'importe qui peut écouter un hélicoptère passant à 100 mètres, et même par vent contraire, ce qui s'entend n'a guère un faible sifflement, mais plutôt... le bruit d'un hélicoptère.

Mais comment cette distance de 100 mètres a-t-elle été évaluée? S'il y avait eu une mesure de taille angulaire du phénomène à ce moment, si une telle mesure avait été publiée, cela aurait pu lever les doutes dans un sens comme dans l'autre, mais cette hypothétique mesure, je n'en dispose pas pour le moment. Et il en va de même pour un angle d'élévation, non connu. Ce sont là des données capitales pour évaluer l'affaire. Peut-être sont-elles dans quelque rapport d'enquête de la SOBEPS, peut-être pas. Il faut rappeler que tous ces cas n'ont pas pu être enquêtés, que certains correspondent simplement aux signalements, téléphoniques par exemple, par certains des témoins des événements de ce soir-là.

Alors, pour le moment, en considérant cette observation comme sans lien prouvé avec les autres de ce soir-là, je noterais qu'ici, nous avons une description du passage d'hélicoptère, ou éventuellement d'un avion.

Ces réflexions faites, j'ai relu le texte publié en 2008 du sceptique français Renaud Leclet. Il plaide que lors de la «vague Belge», y compris en cette fameuses nuit à Eupen, les hélicoptères ont été une «hypothèse» oubliée par les ufologues. On notera d'ailleurs que pour cette observation, il n'y a nulle indication de ce que les témoins auraient pensé à un hélicoptère puis l'auraient éliminé. Il n'y a cependant rien sur cette observation particulière dans le texte de Renaud Leclet. Il faut dire qu'il ne mentionne que peu d'observations précises de ce soir-là, quelques-unes seulement sur près de 150.

Notes sur l'audibilité de bruits d'hélicoptères.

Je sais que l'on prétend notamment (c'est prétendu par un ajout de tiers page 18 dans le texte de Renaud Leclet par exemple), qu'une «inversion de température» aurait pu faire se réfléchir «les ondes sonores vers le haut».

Avec une pareille formulation, on pourrait croire qu'un hélicoptère puisse ainsi être rendu silencieux. C'est une exagération extraordinaire, un miracle en soi, il faudrait des gradients thermiques colossaux pour réaliser cela.

Or les données ne montrent qu'une légère inversion de température, de 1 degré, et à une hauteur de 500 mètres. Cela n'aurait dès lors pu qu'atténuer légèrement un hélicoptère volant au-dessus d'une telle hauteur. J'ajoute que le vent était quasi nul.

Ici, on parle d'une hauteur de 50 mètres et d'une distance de 100 mètres. Il faudrait donc plaider que ces 50 mètres et 100 mètres sont totalement faux. A ce moment, l'hélicoptère est assez haut, et bien plus lointain que les 100 mètres, pour que son bruit soit faible, et à la rigueur descriptible comme «léger sifflement».

On peut dès lors ici envisager l'hélicoptère, ou l'avion, comme je l'envisage plus haut, sans avoir à invoquer des effets quasi miraculeux d'inversions de températures...

Comme par hasard, ayant juste écrit ce qui précède, je suis sorti sur ma terrasse, et j'ai été survolé, droit au-dessus de moi, par le passage rapide d'un hélicoptère.

Ce que j'ai entendu a été clairement le bruit d'un hélicoptère, pas du tout un «léger sifflement». C'était un hélicoptère classique de taille moyenne, du genre Dauphin, je n'ai pas pu l'identifier formellement, le voyant d'au-dessous. J'ai pu le voir seulement deux ou trois secondes en raisons des obstacles de la végétation.

A quelle distance était-il? J'ai eu un réflexe ufologique immédiat, mesurer sa taille angulaire. Bras tendu, il avait exactement la longueur correspondant à la largeur de la dernière phalange de mon index, soit 2 centimètres. J'ai mesuré ensuite la distance au bras tendu de la même façon entre mes yeux et le bout de mon index: 65 centimètres.

Aux approximations près, cela correspond à une taille angulaire de 1.7 à 1.9 degrés. Au vu du type d'hélicoptère, il devait s'agir d'un appareil d'une douzaine de mètres de longueur. Ayant la taille angulaire de l'objet et la taille réelle, je calcule la distance, et obtiens 400 mètres.

Je fais des estimations maximales et minimales (la largeur pour mon index est sûre mais la couverture l'est un peu moins, la longueur de l'hélicoptère n'est pas certaine, la longueur de bras peut avoir quelques centimètres de plus ou de moins, j'obtiens un minimum de 300 mètres et un maximum de 600 mètres.

Je constate ce que j'ai constaté maintes fois, ayant fait ce test maintes fois - presque chaque fois que je vois un hélicoptère depuis les dix dernières années: impossible de ne pas reconnaître le bruit d'un hélicoptère, impossible de l'appeler un «léger sifflement», même à 400 mètres. Autrement dit, si les témoins de cette observation ont entendu un léger sifflement et que c'était un hélicoptère, il devait être bien plus distant que les 100 mètres de distance et 50 mètres de haut.

Historique de ce document.

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 10 septembre 2013 Création.
1.0 Patrick Gross 10 septembre 2013 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 10 septembre 2013.