L'enquêteur de la SOBEPS est tombé sur le cas par chance puisqu'il en a eu d'abord connaissance par un autre témoin d'une autre observation. Contacté d'abord par téléphone, le témoin de celle-ci a demandé que soit préservé son strict anonymat, déclarant qu'il ne voulait pas qu'on puisse dire plus tard à ses enfants que leur père n'était «pas bien dans sa tête.» Assuré du respect de l'anonymat, il a accepté de rencontrer l'enquêteur le 15 janvier 1990 sur les lieux de l'observation, en indiquant directions, tailles points de repères.
Le jour de l'observation, vers 17 heures, deux de ses cinq enfants, de 14 et 15 ans, étaient rentrés de l'école et se trouvaient dans la rue en compagnie d'un camarade d'âge similaire résidant en une maison voisine. Le ciel était déjà noir à ce moment. Ses deux enfants étaient venus dire à leur père: «Papa, il y a des avions bizarres dans le ciel.» Un des enfants disait: «Ce sont des UFOs» - utilisant le terme courant en langue germanique pour OVNI. Le père n'est pas venu voir et leur a juste répondu que c'étaient sans doute des avions.
Photographe amateur, il avait prévu de se rendre avec son épouse au vernissage d'une exposition organisée par son club photo, et à 18:50, il était prêt à partir et attendait cette dernière, assis dans son living room, près d'une porte et d'un fenêtre donnant sur l'arrière de la maison. C'est à ce moment-là qu'un des enfants est accouru en lui disant: «Regarde, ils sont de nouveau là.»
Trouvant cette insistance curieuse et puisqu'il attendait de toute façon son épouse, le père s'est alors levé et est sorti sur sa terrasse, dans une grande surface libre en forme de «L» derrière un ensemble de maisons. En arrivant, il a d'abord vu le jeune camarade de ses enfants, se tenant au bout du jardin à l'extrémité du «L», et qui lui a dit: «Vous voyez, il y en a un qui arrive», en montrant le ciel juste au-dessus d'eux.
Tandis que le jeune avait dit cela avec calme comme s'il parlait d'une chose banale, le père est presque tombé à la renverse lorsqu'il a levé les yeux pour voir ce sont il s'agissait: «Si vous ne l'avez pas vu, vous ne pouvez pas le croire. C'était énorme!»
Ce qui était dans le ciel avait une forme de losange, avançant très lentement, à une vitesse qui semblait être celle de la marche à pied, venant du Sud Ouest vers allant vers le Nord-Est, ceci sans produire le moindre bruit.
La partie transversale la plus large de sa masse en losange était perpendiculaire à la direction de son déplacement.
Il portait en chaque coin deux lumières. Ces huit lumières ont été décrites comme des phares, qui éclairaient le sol d'une lumière blanche puissante.
Sa surface inférieure était d'aspect plane et très foncée, aux contours distincts contre le fond plus clair du ciel parfaitement dégagé et étoilé.
Au centre de cette surface se trouvait une structure illuminée en forme de cloche à l'envers. Elle était entièrement lumineuse, d'une lumière de couleur orange, excepté sa partie la plus basse qui avait une «luminosité vert foncé». Sur son haut, elle était entourée d'une rangée de lampes de couleur rouge ayant une intensité changeante en séquence, donnant une fausse impression de lumières qui «tournent» ou «courent l'une derrière l'autre» mais peu rapidement, mais en fait elles ne s'éteignaient jamais entièrement. Ces lumières n'éclairaient pas la surface de l'engin au-dessus d'elles. Le témoin a exprimé que ces lumières ne l'ont pas rendu nerveux comme celles d'ambulances ou de voitures de police, et étaient au contraire agréables à voir.
Pour l'ensemble des lumières de la «cloche», il a précisé qu'il n'arrivait pas à déterminer si ces lumières venaient de l'intérieur ou si c'est seulement la surface de la cloche qui était lumineuse.
Le témoin a montré à quoi correspondaient les dimensions apparentes de l'engin en indiquant à l'enquêteur à l'endroit où il s'était tenu des points de repères. Quant l'engin a été au-dessus de sa maison, il avait une extrémité latérale à la verticale de sa maison et l'autre passait au-dessus d'un hangar à 43 mètres de la maison. Le témoin n'a pas pu déterminer l'altitude de l'engin, ce qui est signe de rigueur puisqu'il n'y avait aucune raison de pouvoir le faire contre le seul fond du ciel.
Etant photographe, le témoin a pensé devoir chercher son appareil, qu'il savait contenir un film inadapté de 100 ASA, et a réalisé sur le moment que cela ne servirait pas car l'engin était bien trop grand pour être saisi, la cloche centrale et les lumières seraient trop éblouissante pour que des contours puissent être capturés. Il a donc décidé de plutôt rester sur place en enregistrant mentalement du mieux possible tous les détails, mais a regretté tout de même pas la suite de ne pas avoir tenté de prendre des photographies. Il a également essayé d'appeler sa femme qui devait rentrer et sa fille. Les deux l'ont entendu appeler mais lorsque la fille plus âgée que les garçons est venue l'objet était déjà loin, passé au-dessus du toit.
Le père et la fille sont alors allés de l'autre côté de la maison et ont vu l'engin poursuivre son trajet, toutjours lentement, passant au-dessus du cimetière d'Eupen.
Un point essentiel concernant la dimension est survenu lorsque l'enquêteur a demandé au témoin si les lumières aux coins de l'engin étaient fixes ou clignotantes. Le témoin a déclaré qu'elles s'allumaient et d'éteignaient régulièrement. L'enquêteur lui a naturellement demandé de préciser si elles le faisaient en séquence ou toutes simultanément, et le témoin a alors déclaré qu'il ne le savait pas parce qu'il ne pouvait pas les voir toutes en même temps: l'engin était plus grand que son champ visuel, il ne pouvait pas en voir les quatre coins en même temps, il devait tourner la tête pour le parcourir en entier des yeux.
Le père a spontanément réalisé un dessin pour l'enquêteur. Le jeune ami de ses fils est arrivé à ce moment en présence de l'enquêteur, a vu le dessin, et a dit spontanément «oui, c'était comme ça.»
L'enquêteur note que l'épaisseur du bord est une indication indirecte, elle n'avait pas été vue lors de cette observation, et résulte d'une seconde observation par le même témoin le 10 janvier 1990, où il avait pu observer le même engin à plus grande distance en étant au volant de sa voiture. Cette fois-là, il en avait vu le «bord» et puisque l'engin était identique, l'avait reporté sur son dessin.
Tant la taille supérieure à celle du champ visuel, que le silence complet et la lenteur du déplacement, sans même parler de l'apparence de l'engin, excluent totalement que ceci aurait été le moindre phénomène météorologique, étoiles ou planètes, météores, avions, hélicoptère. Au moment où j'écris ces lignes, près de deux décennies se sont écoulées depuis l'observation et le cas est toujours passé sous silence complet dans la littérature ufologique sceptique et n'a trouvé aucune explication ordinaire.
J'ai réalisé, basé sur le schéma de l'enquêteur, une représentation en couleurs de l'engin:
Note concernant le schéma ci-dessus: les proportions sont exactement celles du schéma de l'enquêteur. La couleur de l'engin est donnée comme purement noire par le témoin. Les lumières aux coins sont données comme blanches par le témoin. Les autres couleurs indiquées par le témoin, rouge, orange, vert sombre, sont interprétrées littéralement. La perspective qui rendrait notemment en principe les lumières arrières plus petites que les liumères avant n'est pas rendue. La couleur du ciel est arbitraire, selon l'indication du témoin qu'il faisait nuit (hiver, 18:55, Eupen) mais que les contours de la masse de l'engin se détachaient nettement sur le fond du ciel.
L'indication que la taille angulaire apparente de l'engin était plus importante que le champ visuel de l'engin, le témoin devant «tourner la tête» pour en voir deux extrémités, permet quelques données quantitatives sur les limites inférieures de sa taille.
Le champ visuel humain typique est de 180° horizontalement. Puisque l'engin oblige à tourner la tête pour être vu en entier, l'engin a une taille angulaire minimum de 180°.
Si l'engin est à: | Il est large au moins de: |
---|---|
1 m | 3 m |
5 m | 15 m |
10 m | 30 m |
15 m | 47 m |
20 m | 62 m |
30 m | 95 m |
40 m | 125 m |
50 m | 160 m |
75 m | 235 m |
100 m | 315 m |
Pour rappel: l'envergure des avions de chasse est dans la fourchette des 9 à 15 mètres. L'envergure des avions de lignes est entre les 30 et 50 mètres. Expliquer l'engin par un avion revient à déclarer que le témoin a vu un avion de chasse voler à la vitesse d'un piéton en silence à 4 ou 5 mètres au-dessus de sa tête, ou un avion de ligne voler à la vitesse d'un piéton et en silence à 10 ou 15 mètres au-dessus de sa tête, ou un hélicoptère volant en silence entre 1 et 4 mètres au-dessus de sa tête.
L'engin passe au-dessus du toit de sa maison et le témoin passe de l'autre côté de sa maison. Ceci implique que même si sa maison avait eu un toit plat et un seul étage, l'engin devait être au moins à trois mètres du sol ou au moins environ 1 mètre au-dessus de la tête du témoin et donc mesurer au minimum 3 mètres de large. Dans un tel cas de figure, il aurait pu en toucher de la main la coupole lumineuse orangée. Il sera dès lors possible de fantasmer l'existence en 1989 d'un dirigeable de quelques mètres, donc sans pilote, volant dans les zones urbanisée de nuit, qui aurait pu être littéralement arrêté à la main, et ayant cette apparence:
Malheureusement pour une telle thèse, aucun tel dirigeable plat en losange, silencieux, pourvu de telles lumières, n'existe même 20 ans après. Il en va de même pour tout dirigeable qui aurait été plus haut et plus grand: aucun modèle ne ressemble de près ou de loin à l'engin décrit, notemment en ce qui concerne la forme en losange et la répartition des lumières aux coins.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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0.1 | Patrick Gross | 11 avril 2008 | Création. |
1.0 | Patrick Gross | 11 avril 2008 | Première publication. |