Mme Suzanne H., infirmière-chef, a rapporté à l'enquêteur de la SOBEPS, P. Beckers, qui souligne sa rigueur et sa pondération, que le 17 mai 1991 vers 01:30 du matin à Braine l'Alleud, elle était en train d'écrire à la table de sa cuisine, près de sa fenêtre.
Elle a alors entendu un bruit très intense qui augmentait comme s'il se rapprochait, qu'elle a par la suite comparé avec le bruit de la chaudière de l'immeuble d'en face qui aurait été plus fort, et qu'elle a décrit comme une sorte de souffle vibrant ou de vrombissement.
Le bruit a été assez fort pour qu'elle se précipite vers sa fenêtre et se penche à l'extérieur, et regarde vers le haut dans la direction d'où le bruit provenait.
D'abord, elle n'a rien vu. Puis, apparaissant depuis la gouttière de son immeuble, elle a d'abord vu apparaître une forme triangulaire, dépassant peu à peu de la gouttière, l'arrière droit de ce triangle restant hors de vue au-dessus du toit de son immeuble.
La dimension apparente de ce triangle était comme celle d'un objet de 15 centimètres tenu à bout de bras. Elle s'est dit incapable de donner une estimation de sa taille ou de son altitude absolues, mais a indiqué que cela lui semblait gigantesque et qu'elle se sentait comme écrasée.
Cet OVNI lui apparaissait très clairement comme une construction solide dans laquelle elle aurait pu cogner si elle avait été plus près.
Elle a nettement distingué les bords de ce triangle. A son bord gauche, il y avait par endroits par des sortes de lambeaux nuageux qui l'estompaient, mais elle a vu que ce n'étaient pas des nuages, puisque l'engin était très bas.
Le triangle se déplaçait en suivant le boulevard, légèrement en diagonale par rapport à celui-ci, à une vitesse estimée à environ 10 km/h.
Elle a indiqué que son impression était que le triangle avait une surface mate, de teinte gris foncé et totalement plane.
A l'avant du triangle, il y avait un groupe de lumières situées le long des bords de manière symétrique. Elles étaient plus groupées vers la pointe avant du triangle.
Au moins quatre de ces lumières étaient de couleurs blanches. A ce moment, ces lumières clignotaient rapidement, avec environ 2 clignotements à gauche et à droite par seconde, et «de manière équilibrée», mais ne reproduisant apparemment jamais les mêmes séquences, c'est à dire qu'il n'y avait jamais plus de lumière à gauche qu'à droite, ni à l'avant qu'à l'arrière.
Elle a pensé qu'il y avait également une lumière rouge, qui lui a semblé ne pas clignoter. Elle n'a pu que mal situer cette lumière rouge, mais il lui a semblé qu'elle était dans l'axe central du triangle.
Ci-dessus: Reconstitution d'après le schéma de l'enquêteur.
Les couleurs sont ajoutées selon la description du témoin. La couleur du ciel est celle du lieu à cette date et cette heure. Les clignotements des lumières blanches et le faisceau ne sont pas représentés.
Depuis légèrement en arrière de son axe central, il y avait un faisceau lumineux, incliné en moyenne de 45°. Ce faisceau sortait d'un orifice qui était plus grand que le diamètre des lumières latérales. Il était d'un blanc beaucoup plus intense que le rayon lui-même.
Il lui a semblé que l'orifice était traversé par le rayon, comme s'il n'en était pas la source. Elle a décrit le genre de lumière à cet orifice comme celle de l'opaline translucide, très brillante, et la surface de l'orifice lui semblait être convexe. Le diamètre du faisceau était le même que celui de l'orifice, et le faisceau lui-même lui semblait cylindrique et homogène.
Ce faisceau arrivait sur le sol du boulevard, et traçait sur le sol un parcours comme un projecteur que l'on aurait déplacé. Ce parcours montrait un mouvement de plusieurs tracés en forme de «8».
Durant les cinq secondes de l'observation, elle estime que le faisceau a parcouru trois fois cette figure de «8» sur le sol. Ce balayage s'est fait à cheval sur la chaussée et la pelouse centrale qui partageait le boulevard, et en suivant la trajectoire du triangle.
Le point du sol éclairé par le faisceau avait un diamètre légèrement inférieur à celui d'une voiture.
Ci-dessus: Reconstitution du parcours du faisceau sur le sol d'après le schéma de l'enquêteur.
Tout d'un coup, elle a eu l'impression que l'OVNI s'est retrouvé tout petit au lointain, comme si elle avait fermé les yeux entre-temps, et que l'OVNI avait poursuivi sa trajectoire puis qu'elle aurait rouvert les yeux quand il aurait déjà été loin. Mais a aucun moment elle n'avait fermé les yeux. Elle n'a pas pu voir d'accélération, il n'y a pas eu de son particulier quand ce changement soudain était survenu.
Sur le moment, elle n'a pas réagi particulièrement à cette sorte de bond soudain qu'elle n'a pas vu, mais plus tard en repensant à son observation, elle s'est rendue compte que ce déplacement était anormal.
Pour elle, si la chose avait été un avion, qui aurait fait ce déplacement subit en tellement peu de temps, elle aurait du être rejetée dans sa cuisine par le souffle des réacteurs, mais rien de tel ne s'est produit.
Du triangle maintenant lointain, elle ne voyait plus que des lumières clignotantes, le faisceau n'était plus visible, alors qu'elle ne se rappelait pas l'avoir vu s'éteindre. Le bruit qui semblait venir de l'OVNI ressemblait à celui d'un avion.
Il a alors viré à un angle beaucoup plus aigu qu'un avion aurait pu le faire et s'est éloigné en allant dans la direction vers Bruxelles.
Elle est alors sortie dans la rue, pensant que le bruit avait dû attirer l'attention d'autres gens mais elle a constaté qu'il n'y avait que deux fenêtres éclairées dans la rue, dont les rideaux étaient fermés.