RAPPORT D'OBSERVATION D'ASTRONEFS
Déclaration de Mr Chaloupek d'Issy les Moulineaux (Seine)
"C'était le dimanche 8 juin 1952 vers 14 h 30 - 15 h; une très belle journée, et je n'aurais pas été chez moi si je n'y étais par retenu par une fin d'angine de Vincent qui m'avait assez affaibli. J'habite en face du Parc des Expositions, j'ai donc une très belle vue bien dégagée devant moi. Assis devant ma porte-fenêtre ouverte, je regardais tout et rien, et seul le hasard voulut que je regarde vers le haut et c'est là que mon regard fut frappé par une petite tache ronde brillante. Je crus m'être trompé, regardais ailleurs et reportait de nouveau mon regard dessus; il n'y avait pas d'erreur. J'appelais ma femme et lui demandais ce qu'elle voyait dans la direction de mon doigt; "une pastille brillante" me dit-elle et presque aussitôt: "mais il y en a une autre". En effet il y en avait une autre sous le même angle (à environ 80°) à une distance d'environ 1 mètre tendu à bout de bras. Les disques étaient de la grosseur d'un ongle de pouce, argentés et scintillaient au soleil. Il y avait un peu de vent, les objets ne bougeaient pas, et cela pendant les 20 minutes que nous les observâmes. Puis les points devinrent plus petits, ils s'élevaient et devinrent vite complètement invisibles. Nous étions seuls dans la maison ce jour-là, ainsi nous ne pûmes avoir d'autres témoins malheureusement.
Noter enquête fait par moi.
Communiqué par Mr. R. Veillith "Les pins"
LE CHAMBON SUR LIGNON (Haute-Loire)
Né en 1923 à Paris, le jeune Henri Chaloupek était un amateur de science-fiction. Il est devenu artisan-fourreur, découvre l'observation de Kenneth Arnold par hasard dans un journal et se passionne pour la question des soucoupes volantes, rejoignant le groupe d'enthousiastes d'Alfred Nahon, l'A.M.I., "Association Mondialiste Interplanétaire" dont l'objectif était de "faire connaître la vérité sur les vaisseaux interplanétaires et pour préparer l'accueil à nos amis de l'espace".
C'est pendant la première vague d'observations en France en 1952 qu'il fait l'observation notée par Raymond Veillith, le futur fondateur de la revue "Lumières Dans La Nuit". Le texte en a paru dans le N.12 du Courrier Interplanétaire, le bulletin de l'A.M.I.
La ligne manuscrite par Veillith, "enquête faite par moi" ne doit pas être prise autrement que l'indication par Veillith que c'est lui qui a pris les déclarations d'Henri Chaloupek. En 1952 en France, la notion d'enquête ufologique n'était pratiquement que de noter les déclarations de témoins, et éventuellement faire remarquer leur bonne foi, et titrer le récit "observation d'astronef".
En l'occurrence, on peut de demander si au Parc des Expositions par exemple, on n'avait pas tout simplement lâché des ballons ce jour-là. La taille angulaire donnée par Mr. Chaloupek est d'ailleurs probablement à comprendre comme l'épaisseur de l'ongle du pouce et non la largeur de l'ongle du pouce au bras tendu. La largeur de l'ongle du pouce est trois à quatre fois la taille de la pleine Lune. Il est pratiquement impossible, si les objets avaient été aussi gros, qu'il n'ait pas vu tout de suite le deuxième. Les vents au sol et à diverses altitudes ne sont pas les mêmes, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles on lâche des ballons sondes pour en faire les mesures à diverses altitudes. On a donc probablement effectivement deux "pastilles brillantes" assez petites pour qu'il ne soit pas facile de les remarquer, des "petites taches rondes brillantes" dans le ciel qui finissent par se perdre dans l'altitude; ceci constituant une bonne description de ballons ordinaires ou ballons météo sans rien qui puisse donner à penser qu'il s'agisse d'engins interplanétaires comme suggéré par le titre donné par R. Veillith.
Henri Chaloupek aura son intérêt pour les soucoupes volantes renforcé par cette observation, devenant un membre du GEPA dans les années 60, écrivant régulièrement pour le magazine d'ufologie "Lumières Dans la Nuit", ou collectant des récits de "Men-in-Black", "mondes parallèles" et naturellement soucoupes volantes.