ACUFO:

Il y a le cas d'un pilote de bombardier américain de la 8ème US Air Force. Il a rapporté avoir vu 15 Foo Fighters suivre son avion à distance, avec leurs lumières clignotantes.

D'autres pilotes [en 1944] ont rapporté avoir vu d'étranges boules de lumière flamboyante volant en formation précise. L'équipage d'un bombardier britannique a rapporté que 15 à 20 de ces boules avaient suivi leur bombardier à distance.

Cet équipage du bombardier a déclaré: «Nous avons vu une étrange fusée éclairante sortir d'elles, et elle a clignoté en s'allumant et s'éteignant.»

Retour en arrière.

Et pourtant, il existe toujours des esprits assez audacieux ou assez sceptiques pour douter même de ce qui est prouvé, démontré, classé dans le magasin des vérités scientifiques sous une étiquette définitive.

Dès ce moment, - nous sommes en juillet 1947, - quelques curieux eurent l'idée de rechercher dans le passé pour voir si des récits comme celui de Kenneth Arnold étaient vraiment nouveaux. Quelle que soit l'explication des soucoupes volantes, - hallucination, phénomène céleste, etc., - pourquoi auraient-elles attendu 1947 pour faire leur entrée dans l'histoire?

C'est ce que se dit notamment un rédacteur de la revue américaine Star (1). Le 6 juillet 1947, deux jours avant que la «source autorisée» de Washington ait lancé son idée de grêlon planeur, ce rédacteur pouvait signaler que les aviateurs basés en Angleterre pendant la guerre avaient déjà fait des récits semblables à celui de Kenneth Arnold.

«Des pilotes de chasse, écrivait-il, en vinrent à croire vers la fin de la guerre que Hitler disposait d'une nouvelle arme secrète. Les Américains appelèrent ces engins «chasseurs fantômes» ou «bolides Kraut».

«Un officier du service de renseignements de l'aviation, qui participe maintenant à l'enquête de l'aviation sur les soucoupes, reçut alors la mission de recueillir et de contrôler les récits des pilotes militaires au sujet des «chasseurs fantômes» circulaires aperçus au-dessus de l'Europe ou sur la route des bombardiers se rendant au Japon. Les officiers du service de renseignements ne parvinrent jamais à tirer au clair cette question des boules et disques d'argent aperçus en 1944-45 au-dessus des pays occupés par les Allemands et sur la route aérienne suivie par les B 29 allant bombarder le Japon.»

«En Europe, ces chasseurs fantômes venaient parfois jusqu'à frôler les ailes des avions, même pendant les piqués des bombardiers. D'autres apparaissaient en formation. Une fois, l'équipage d'un bombardier en compta une quinzaine qui les suivaient à distance, avec une étrange lueur qui s'éteignait et s'allumait alternativement.»

«Un de ces chasseurs fantômes, raconte un correspondant de guerre d'Associated Press, suivit une fois le lieutenant Meiers, de Chicago, pendant une trentaine de kilomètres sur la vallée du Rhin. Certains officiers de renseignements crurent à l'époque que ces engins étaient téléguidés et avaient pour but de dérégler l'allumage des moteurs ou les radars des alliés.»

Le rédacteur de Star émettait ensuite l'hypothèse que les Américains avaient acquis le secret de ces engins à la victoire, et qu'ils procédaient à des essais sur le territoire des Etats-Unis. Evidemment, cela eût expliqué leur apparition au-dessus du Washington, de l'Orégon et de l'Idaho. Mais un peu de réflexion détruisait l'hypothèse du journaliste américain:

1° s'il s'était agi d'un engin allemand, comment expliquer qu'aucun de ces «chasseurs fantômes» n'ait jamais montré la moindre agressivité? Car si les récits des aviateurs évoquaient des circonstances diverses, les enquêteurs ne découvrirent pas un seul cas où ceux-ci aient eu à subir la moindre attaque. Hitler aurait-il usé d'une arme pareille avec tant de magnanimité au moment où les V 1 pilonnaient Londres?

2° et puis, il y avait le fameux rapport de masse. En se mettant hors des lois de l'humanité, la technique allemande n'échappait pas pour autant à ceJle de la physique!

C'est pourquoi l'enquête organisée en 1944-45 par la 8e Armée aérienne américaine aboutit à un classement de l'affaire. En l'absence de toute trace d'attaque par un engin inconnu sur les appareils, les enquêteurs n'avaient pas d'autre élément que les récits des aviateurs. Et ils conclurent à l'hallucination, du moins officiellement. Car à la vérité, un curieux incident se déroula au Pentagone en 1949, cinq ans après le prétendu classement de l'affaire.

Le commandant Donald Keynoe, ancien chef de l'information de la section aéronautique du ministère du commerce américain, effectuait alors une enquête sur la question des soucoupes pour le compte de la revue True. Ayant demandé au Pentagone de consulter le rapport exact du service de renseignements sur l'affaire des chasseurs fantômes, il s'entendit répondre que ce dossier était secret. Pourquoi?

1. Star, 6 juillet 1947.