La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.
Référence pour ce cas: Juin-54-Saint-Pierre-le-Moûtier.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Le journal régional La Bourgogne Républicaine, de Dijon, signalait en page 4 le 24 juin 1954 une autre affaire de mystérieuse explosion de verre, ce que l'on avait alors appelé la "parebrisite".
Un automobiliste du Loir-et-Cher avait laissé sa voiture en stationnement sur la petite place, face à l'hôtel du Beau-Laboureur, à Saint-Pierre-le-Moûtiers, quand une forte détonation a fait vibrer toutes les vitrines des alentours.
Lui et des clients de l'hôtel se sont précipités et ont constaté que le pare-brise était tombé en morceaux très fins, en produisant le bruit de la pluie sur les toits.
On apprenait quelques instants plus tard que chez un entreposeur de bière, limonade et eaux minérales, douze bouteilles vides se trouvant dans un casier avaient elles aussi fait explosion, alors qu'elles n'étaient nullement exposées au soleil.
Ces douze bouteilles avaient été littéralement pulvérisées et le propriétaire de l'établissement n'a pu ramasser que quelques fragments pas plus gros qu'une tête d'épingle.
L'incident n'aurait pas eu sa place en ufologie, si le pionnier de l'ufologie en France Jimmy Guieu n'avait pas eu l'idée que "l'épidémie", tout médiatique, des explosions de pare-brises et autres verres dans cette période en France avaient quelque chose à voir avec des activités d'extraterrestres...
[Ref. bre1:] JOURNAL "LA BOURGOGNE REPUBLICAINE":
Nevers (de notre corresp. part.), -- La maladie du verre fait de plus en plus parler d'elle dans le Nivernais, et deux autres cas se sont produits à Saint-Pierre-le-Moutiers.
Alors qu'un automobiliste du Loir-et-Cher avait laissé sa voiture en stationnement sur la petite place, face à l'hôtel du Beau-Laboureur, une forte détonation fit vibrer toutes les vitrines des alentours; des clients de l'hôtel se précipitèrent et constatèrent avec le propriétaire de la voiture que le pare-brise était tombé en morceaux très fin, en produisant le bruit de la pluie sur les toits.
A Saint-Pierre-le-Moutiers on s'étonna vivement de ce cas de pare-brise et l'on devait apprendre quelques instants plus tard que chez un entreposeur de bière, limonade et eaux minérales, douze bouteilles vides se trouvant dans un casier avaient elles aussi fait explosion, alors qu'elles n'étaient nullement exposées au soleil. Ces douze bouteilles furent littéralement pulvérisées et le propriétaire de l'établissement ne put ramasser que quelques fragments pas plus gros qu'une tête d'épingle.
La maladie du verre prend une telle expansion qu'on ne sait où elle s'arrêtera.
L'épidémie "d'explosions" de parebrises en 1954, appelée "cancer des vitres" ou "parebrisite" est devenue un exemple souvent cité "d'illusion collective" ou "hystérie de masse". Sociologues et psychologues font référence à ces incidents en France, aux Etats-Unis pour assurer que les "foules" peuvent facilement être la proie de mythes collectifs sans fondements.
Et bien entendu, certains ufologues "sceptiques" expliquent que la "parebrisite" qui a précédé la vague des "soucoupes volantes" de 1954 prouve que les soucoupes aussi ne sont qu'illusions.
Aucun ne met en avant le point suivant: "l'hystérie collective" ici ne concernerait de toute façon que l'interprétation des faits, pas les faits eux-mêmes. Et les interprétations n'étaient pas réellement "hystériques", elles étaient des tentatives de rationalisation tout à fait compréhensibles et sensées dans le contexte de l'époque.
Toutes sortes d'explications avaient été avancées à l'époque pour le "cancer des vitres", telles qu'un effet des expérimentations atomiques, une activité de Martiens, ou celle de "vandales". Aux Etats-Unis, la police avait constaté que l'épidémie touchait surtout les anciennes voitures, et on a pensé que les vitres explosaient donc par la suite de leur usure.
Dans les explosions de parebrises rapportées en France en 1954, je constate des "constantes": la mention d'une lumière ou d'un éclair, bleu quand la couleur est mentionnée, l'absence de sens d'une explication par les vandales, les Martiens, les essais atomiques, l'assurance du ou des témoins qu'aucun caillou n'aurait heurté le pare-brise, l'audition d'un don d'explosion, l'opacité de la vitre après l'explosion.
Certains de ces aspects n'ont aucune étrangeté: le bruit d'explosion est parfaitement normal quand un pare-brise se brise. La vitre devient opaque parce que la couche de protection anti-éclatement produisait cela. L'absence de constatation d'un choc par un caillou ou autre peut s'expliquer également: le pare-brise a peut-être été fendu par un choc longtemps avant, et explose plus tard donc sans constat de choc.
J'ai moins d'idée quant à la lumière ou l'éclair. Est-ce une illusion causée par la soudaine opacité de la vitre?
Jimmy Guieu reliait ce mystère aux extraterrestres, mais peu d'ufologues l'ont suivi dans cette voie. La presse l'avait fait parfois, mais sans prétendre au sérieux de cette "explication".
Quoi qu'il en soit, pour ce cas, que je trouve effectivement quelque peu étrange, il n'y a tout simplement aucune raison de penser que des extraterrestres auraient quelque chose à voir avec cela.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Saint-Pierre-le-Moûtier, Saint-Pierre-le-Moutier, Nièvre, explosion, verre, parebrisite, automobiliste, voiture, détonation, multiple, pare-brise, bouteilles
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
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1.0 | Patrick Gross | 21 février 2021 | Première publication. |