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La vague française de 1954:

La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.

5 juin 1954, Fougerolles, Haute-Saône:

Référence pour ce cas: 5-juin-54-Fougerolles.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

En été 1954 en France et un peu plus tôt aux Etats-Unis, les journaux parlaient de mystérieuses explosions de pare-brise d'automobiles, et tandis que l'on parlait souvent "d'hystérie collective", ou de défauts de fabrication, en France, l'écrivain de Science-Fiction et ufologue pionnier Jimmy Guieu avait vite attribué ces faits à des activités d'extraterrestres.

Un cas de ce genre passé inaperçu de Jimmy Guieu a été signalé dans le journal Paris-Presse du 9 juin 1954:

"DIJON. - Alors que M. Paris, industriel à Dijon, roulait en voiture entre Fougerolles et Plombières, il entendit soudain une violente explosion. Dans le même temps, une flamme mauve partit du coin gauche du pare-brise et traversa la voiture. La glace du pare-brise devint opaque et M. Paris put y enfoncer le poing sans le briser."

D'après un catalogue de 1982 du groupe d'ufologie de Côte-d'Or l'ADRUP, le journal régional Le Bien Public, de Dijon, du 8 juin 1954, avait rapporté ce qui suit:

Le samedi 5 juin 1954, à 21 heures, Monsieur Paris, directeur des établissements Godard de Dijon, conduisait sa voiture entre Fougerolles et Plombières-les-Bains. Il avait comme passagers Mme Paris, Mr. et Mme. Grapin et un enfant. Ils avaient tous quitté Ruffey où ils habitaient pour aller passer les fêtes de la Pentecôte dans les Vosges. La voiture roulait à 90 km/h sur une chaussée parfaite. La route était déserte.

Soudain, il y a eu une violente explosion "plus forte que celle produite par l'éclatement d'un pneu de camion", et simultanément, une flamme mauve est partie du coin gauche du pare-brise qu'elle a traversé en une ou deux secondes. Mr. Paris a senti une vive chaleur parcourir ses jambes, et c'était tout.

Le pare-brise était resté d'un seul bloc, mais n'était plus qu'un ensemble de petits cristaux. Il avait pris une curieuse teinte bleutée et constituait un tout extrêmement malléable dans lequel le poing s'enfonçait sans qu'il y ait casse.

Mr Paris et ces autres passagers ont eu tout le loisir d'échafauder des hypothèses, Mr. Paris avait expliqué: "Il n'y a pas eu de choc, nous étions seuls sur la route et le pare moustiques qui, comme on le sait, ouvre le vent au pare-brise, ne portait aucune trace; d'ailleurs la glace elle-même ne recelait aucun point d'impact. Echauffement qui, par dilatation aurait provoqué l'éclatement de la glace? Mais j'y ai songé! Mais le pare brise aurait eu 1OOO occasions antérieures (notamment une toute récente traversée des plaines surchauffées d'Italie) d'éclater. Et puis, il n'avait pas fait chaud la journée et il était 9 h du soir lorsque l'événement s'est produit. Enfin, comment expliquer alors l'explosion, la chaleur, la flamme bleue?"

Le journal ne risquait pas d'explication, mais rappelait que depuis quelques temps, des cas de ce que l'on a alors appelé le "cancer des glaces", ont été signalés par des automobilistes circulant dans l'Etat de Washington, en Belgique, en Italie et dernièrement dans la Creuse et dans les Vosges. Le journal s'interrogeait sur les causes de cela: les techniciens de l'automobile, ou les expérimentateurs nucléaires puisque l'hypothèse avait été avancée, ou les martiens.

Rapports:

[Ref. ppe1:] JOURNAL "PARIS-PRESSE":

Scan.

La "Parebrisite"

DIJON. - Alors que M. Paris, industriel à Dijon, roulait en voiture entre Fougerolle et Plombières, il entendit soudain une violente explosion. Dans le même temps, une flamme mauve partit du coin gauche du pare-brise et traversa la voiture. La glace du pare-brise devint opaque et M. Paris put y enfoncer le poing sans le briser.

NICE. - Pour une raison indéterminée, la vitre d'une portière d'un autocar assurant la liaison Nice-Menton a volé brusquement en tout petits éclats sans qu'il y ait eu le moindre jet de projectile.

[Ref. via1:] BULLETIN D'UFOLOGIE "VIMANA 21":

Scan.

MARDI 8 JUIN : LE PARE-BRISE D'UN AUTOMOBILE EXPLOSE MYSTERIEUSEMENT -

Les cinq côte d'oriens qui se trouvaient à bord voient une étrange flamme bleue et entendent une violente détonation. Samedi, 21h, au volant de sa voiture, Monsieur Paris, directeur des établissements Godard de Dijon, circulait entre Fougerolles et Plombières les Bains. A bord avaient pris place quatre personnes, Madame Paris, Monsieur Grapin et madame et un enfant. Tous les passagers avaient quitté Ruffey où ils habitent pour aller passer les fêtes de la Pentecôte dans les Vosges. La voiture roulait sur une chaussée parfaite à 90Km/h. La route était déserte. Soudain, une violente explosion "plus forte que celle produite par l'éclatement d'un pneu de camion". Simultanément, une flamme mauve part du coin gauche du pare brise qu'elle traverse en une ou deux secondes. Le conducteur sentit une vive chaleur parcourir ses jambes. C'était tout. La glace encore que restée d'un seul bloc, n'était plus qu'un ensemble de petits. cristaux. Elle avait conservé une curieuse teinte bleutée et constituait un tout, extrêmement malléable dans lequel le poing s'enfonçait sans qu'il y ait casse. Monsieur Paris et ces autres passagers ont eu tout le loisir d'échafauder les hypothèses: "Il n'y a pas eu de choc, disait M. Paris, nous étions seuls sur la route et le pare moustiques qui, comme on le sait, ouvre le vent au pare brise, ne portait aucune trace; d'ailleurs la glace elle-même ne recelait aucun point d'impact. Echauffement qui, par dilatation aurait provoqué l'éclatement de la glace? Mais j'y ai songé! Mais le pare brise aurait eu 1OOO occasions antérieures (notamment une toute récente traversée des plaines surchauffée d'Italie) d'éclater. Et puis, il n'avait pas fait chaud la journée et il était 9h du soir lorsque l'événement s'est produit. Enfin, comment expliquer alors l'explosion, la chaleur, la flamme bleue?"

Nous ne nous risquerons pas à avancer une explication. Nous nous contenterons de rappeler que depuis quelques temps, des cas de ce que l'on appelle maintenant le cancer des glaces, ont été signalés par des automobilistes circulant dans l'Etat de Washington, en Belgique, en Italie et dernièrement dans la Creuse et dans les Vosges. Convient-il d'attribuer la responsabilité de ce phénomène aux techniciens de l'automobile, aux expérimentateurs nucléaires (l'hypothèse a été avancée)... ou aux martiens? Restons en au point d'interrogation d'ailleurs.

La source est indiquée être le journal Le Bien Public.

Explications:

Carte.

L'épidémie de dommages sur les pare-brises en 1954, appelée "cancer des vitres" ou "parebrisite" est devenue un exemple souvent cité "d'illusion collective" ou "hystérie de masse". Sociologues et psychologues font référence à ces incidents en France, aux Etats-Unis pour assurer que les "foules" peuvent facilement être la proie de mythes collectifs sans fondements.

Et bien entendu, certains ufologues "sceptiques" expliquent que la "parebrisite" qui a précédé la vague des "soucoupes volantes" de 1954 prouve que les soucoupes aussi ne sont qu'illusions.

Aucun ne met en avant le point suivant: "l'hystérie collective" ici ne concernerait de toute façon que l'interprétation des faits, pas les faits eux-mêmes. Et les interprétations n'étaient pas réellement "hystériques", elles étaient des tentatives de rationalisation tout à fait compréhensibles et sensées dans le contexte de l'époque.

Toutes sortes d'explications avaient été avancées à l'époque pour le "cancer des vitres", telles celles notées dans le journal ici, ou celle de "vandales". Aux Etats-Unis, la police avait constaté que l'épidémie touchait surtout les anciennes voitures, et on a pensé que les vitres explosaient donc par la suite de leur usure.

Mais est-ce si simple? Dans le cas présent, ne doit-on pas écouter Mr. Paris: "comment expliquer alors l'explosion, la chaleur, la flamme bleue?" D'où vient la flamme?

Les Martiens n'existent pas, et l'incident n'a probablement rien à voir avec des extraterrestres. On pourrait alors penser à un éclair d'orage ou de la foudre en boule, mais cela ne brise pas les vitres, et il y a peu de chances que Mr. Paris n'aurait ni remarqué ni mentionné un orage ou de la foudre.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Fougerolles, Haute-Saône, Paris, parebrisite, cancer des vitres, flamme, bleue, chaleur

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
1.0 Patrick Gross 30 janvier 2019 Première publication.
1.1 Patrick Gross 16 janvier 2020 Addition [ppe1]. Dans le Résumé, addition des trois premiers paragraphes.

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Cette page a été mise à jour le 16 janvier 2020.