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Référence pour ce cas: 17-juillet-54-Istres.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
L'auteur de science fiction et ufologue pionnier Jimmy Guieu avait apparemment trouvé ou rapporté cet incidant dans un article qu'il a écrit pour le journal régional Le Méridional en 1954.
Il l'a rapporté au troisième trimestre 1954 dans son article "De la 'Parebrisite' aux Soucoupes Volantes" dans son magazine d'ufologie Ouranos, N° 12, et également dans la version anglophone de son magazine, en octobre 1954, éditée par son ami Eric Biddle. Il disait:
Le samedi, le 17 juillet (1954), sur la route menant à Istres, un négociant de textile et son épouse circulaient dans leur petit fourgon (un "steeple chase", indiquait-il dans la version française) à environ 100 kilomètres par heure.
Tout d'un coup, le conducteur a remarqué, à une légère distance du pare-brise, une lumière bleuâtre étrange, et alors, tout s'est produit en un éclair: après l'apparition de cette lumière mystérieuse, le pare-brise a volé en éclats. Le conducteur a freiné net et s'est arrêté. Pendant que le pare-brise éclatait, une brume blanchâtre étrange, un nuage impalpable mais nettement défini, s'était formé dans le fourgon.
L'épouse du conducteur a ressenti une chaleur inexplicable envelopper son buste. Une sorte de pression uniforme a serré son chemisier en nylon sur sa peau; nous devons souligner que ni le vent ni l'air chaud environnant n'ont eu la moindre part dans ce phénomène.
L'épouse a découvert, juste après avoir éprouvé cette sensation étrange, que son chemisier en nylon blanc était devenu jaune paille.
Guieu commentait: "La lumière bleuâtre a-t-elle atteint le pare-brise, ou a-t-elle émané de lui, juste avant l'incident proprement dit? Impossible de le dire."
Cette affaire, qui se rattache aux incidents qui ont fait parler de "parebrisite" ou "cancer du verre" en France et aux USA en 1954, mène Jimmy Guieu d'une part à proposer dans son article de 1954 que le verre serait mangé par des microbes extraterrestres venus sur Terre par panspermie, et d'autre part à publier en 1955 un roman de science-fiction, "L'Agonie du Verre", dans lequel il met en scène de tels événements, et sa théorie.
[Ref. jgu1:] JIMMY GUIEU:
UN INCIDENT ÉTRANGE. - Ce fait est évidemment étrange, mais combien plus étrange encore est l'incident suivant:
Le samedi 17 juillet, sur la route menant à Istres, un négociant en tissus et sa femme roulaient à bord de leur fourgonnette "steeple chase" à 100 kilomètres-heure environ. Brusquement, le conducteur aperçut, à faible distance du pare-brise une bizarre lueur bleuâtre.
Puis tout se passa en un éclair.
La lueur bleuâtre atteignit-elle le pare-brise ou émanait-elle de ce dernier en précédant immédiatement l'incident proprement dit? Nul ne put le savoir. Le fait est que, après l'apparition de cette mystérieuse lueur, le parebrise vola en éclats. Le conducteur donna un brutal coup de frein et stoppa. En même temps que le pare-brise éclatait, un étrange brouillard blanchâtre, nuée impalpable mais nettement: claire, prit naissance dans la fourgonnette. La femme du conducteur ressentit une chaleur inexplicable envelopper son buste. Une sorte de pression uniforme plaqua son chemisier en nylon sur sa peau; il faut ici souligner que le vent n'était pour rien, pas plus que la chaleur ambiante, dans ce phénomène.
Quelle ne fut pas la stupeur de cette commerçante en constatant, immédiatement après avoir éprouvé cette bizarre sensation, que son chemisier en nylon était devenu jaune paille!
Note: dans son article, Jimmy Guieu explique ensuite le plus sérieusement du monde que ceci pourrait être dû à un attaque du verre par des "microbes" extraterrestres venus sur Terre par panspermie...
[Ref. jgu2:] ERIC BIDDLE - JIMMY GUIEU:
Le samedi, le 17 juillet, sur la route à Istres, un négociant de textile et son épouse circulaient à vitesse normale dans leur petit fourgon à environ 100 kilomètres par heure. Tout d'un coup, le conducteur a remarqué, à une légère distance du pare-brise, une lumière bleuâtre étrange. Alors tout s'est produit en un éclair!
La lumière bleuâtre a-t-elle atteint le pare-brise, ou a-t-elle émané de lui, juste avant l'incident proprement dit? Impossible de le dire. Le fait est, qu'après l'apparition de cette lumière mystérieuse le pare-brise a volé en éclats. Le conducteur a freiné net et s'est arrêté. Pendant que le pare-brise éclatait, une brume blanchâtre étrange, un nuage impalpable mais nettement défini, s'était formé dans le fourgon. L'épouse du conducteur a ressenti une chaleur inexplicable envelopper son buste. Une sorte de pression uniforme a serré son chemisier en nylon sur sa peau; nous devons souligner que ni le vent ni l'air chaud environnant n'ont eu la moindre part dans ce phénomène.
Imaginez l'étonnement de cette dame d'affaires quand elle a découvert, juste après avoir éprouvé cette sensation étrange, que son chemisier en nylon blanc était devenu jaune paille!
[Ref. hws1:] HAROLD T. WILKINS:
Parmi des observations datées du 17 juillet 1954, cet auteur indique:
Sur la route menant à Istres, dans le sud de la France, un marchand de tissus et sa femme conduisant un camion automobile ont aperçu à une courte distance de leur pare-brise une étrange lumière bleuâtre qui a ensuite brisé le parebrise. Dans le même temps, une brume blanchâtre, impalpable et singulière pénétrait à l'intérieur de la cabine du camion. La femme sentit une chaleur inexplicable l'envelopper; et sa veste en nylon s'est collée à sa peau. Les sous-vêtements en nylon sont passés du blanc au jaune pâle.
[Ref. cfh1:] C. W. FITCH:
Par C. W. Fitch
(Suite)
"Le samedi, le 17 juillet, sur la route à Istres, un négociant de textile et son épouse circulaient à vitesse normale dans leur petit fourgon à environ 100 kilomètres par heure. Tout d'un coup, le conducteur a remarqué, à une légère distance du pare-brise, une lumière bleuâtre étrange. Alors tout s'est produit en un éclair!
La lumière bleuâtre a-t-elle atteint le pare-brise, ou a-t-elle émané de lui, juste avant l'incident proprement dit?
Impossible de le dire. Le fait est, qu'après l'apparition de cette lumière mystérieuse le pare-brise a volé en éclats. Le conducteur a freiné net et s'est arrêté. Pendant que le pare-brise éclatait, une brume blanchâtre étrange, un nuage impalpable mais nettement défini, s'était formé dans le fourgon. L'épouse du conducteur a ressenti une chaleur inexplicable envelopper son buste. Une sorte de pression uniforme a serré son chemisier en nylon sur sa peau; nous devons souligner que ni le vent ni l'air chaud environnant n'ont eu la moindre part dans ce phénomène.
Imaginez l'étonnement de cette dame d'affaires quand elle a découvert, juste après avoir éprouvé cette sensation étrange, que son chemisier en nylon blanc était devenu jaune paille."
[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":
N° de cas | Nouveau N° de cas | Enquêteur | Date d'observation | CP | Lieu d'observation | Pays d'observation | Heure d'observation | Classification | Commentaires | Identification |
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19540717 | 17.07.1954 | Istres | France |
[Ref. prn2:] PETER ROGERSON - "INTCAT":
17 juillet 1954.
ISTRES (BOUCHES-DU-RHONE : FRANCE)
Un marchand de textile et sa femme conduisaient dans leur fourgonnette à environ 100 km / h lorsqu'une lumière bleuâtre apparut devant leur pare-brise, qui se brisa alors, les forçant à s'arrêter. Une brume blanchâtre a ensuite rempli la camionnette. La dame a senti une chaleur inexplicable recouvrir sa poitrine et une pression poussa son chemisier contre la peau. Après cela, le chemisier blanc vira au jaune paille.
L'épidémie "d'explosions" de parebrises en 1954, appelée "cancer des vitres" ou "parebrisite" est devenue un exemple souvent cité "d'illusion collective" ou "hystérie de masse". Sociologues et psychologues font référence à ces incidents en France, aux Etats-Unis pour assurer que les "foules" peuvent facilement être la proie de mythes collectifs sans fondements.
Et bien entendu, certains ufologues "sceptiques" expliquent que la "parebrisite" qui a précédé la vague des "soucoupes volantes" de 1954 prouve que les soucoupes aussi ne sont qu'illusions.
Aucun ne met en avant le point suivant: "l'hystérie collective" ici ne concernerait de toute façon que l'interprétation des faits, pas les faits eux-mêmes. Et les interprétations n'étaient pas réellement "hystériques", elles étaient des tentatives de rationalisation tout à fait compréhensibles et sensées dans le contexte de l'époque.
Toutes sortes d'explications avaient été avancées à l'époque pour le "cancer des vitres", telles qu'un effet des expérimentations atomiques, une activité de Martiens, ou celle de "vandales". Aux Etats-Unis, la police avait constaté que l'épidémie touchait surtout les anciennes voitures, et on a pensé que les vitres explosaient donc par la suite de leur usure.
Dans les explosions de parebrises rapportées en France en 1954, je constate des "constantes": la mention d'une lumière ou d'un éclair, bleu quand la couleur est mentionnée, l'absence de sens d'une explication par les vandales, les Martiens, les essais atomiques, l'assurance du ou des témoins qu'aucun caillou n'aurait heurté le pare-brise, l'audition d'un don d'explosion, l'opacité de la vitre après l'explosion.
Certains de ces aspects n'ont aucune étrangeté: le bruit d'explosion est parfaitement normal quand un pare-brise se brise. La vitre devient opaque parce que la couche de protection anti-éclatement produisait cela. L'absence de constatation d'un choc par un caillou ou autre peut s'expliquer également: le pare-brise a peut-être été fendu par un choc longtemps avant, et explose plus tard donc sans constat de choc.
Jimmy Guieu reliait ce mystère aux extraterrestres, mais peu d'ufologues l'ont suivi dans cette voie. La presse l'avait fait parfois, mais sans prétendre au sérieux de cette "explication".
Pour ce qui concerne ce cas, il est un de ceux comportant des "étrangetés", notamment le changement de couleur du chemisier de l'épouse.
Comme pour les rapports d'observations d'OVNIS, on pourrait classer les cas de "parebrisite": "A", parfaitement expliqué comme sans aucune étrangeté, "B" probablement explicables, "C" inexpliqué mais dans certitude par manque de certaines données, "D" tout à fait inexplicable prosaïquement. Ce cas-ci serait un cas de type "B", à la rigueur "C".
Se pose en effet la question de la crédibilité du récit: c'est "anonyme", Jimmy Guieu n'est pas particulièrement renommé pour son aptitude à trouver les explications ordinaires quand il y en a, il semble être le seul à en faire rapport, etc.
La "lueur bleue" me semble peu étrange: Guieu lui-même semble peu sûr qu'elle apparaisse bien avant l'explosion; elle pourrait être le brutal reflet de lumière sur la vitre en train d'éclater. La "brume" était-elle une forme de "poussière" du verre éclaté? La dame était-elle sûre que son chemisier n'avait pas jauni avant l'incident, lors de la dernière lessive?
La théorie des microbes mangeurs de verre me laisse à la fois admiratif et désolé: que Guieu ait connaissance de la théorie de la panspermie, peu diffués en 1954, montre sa grande curiosité d'esprit. Mais le verre n'est probablement une "nourriture" valable pour quelque forme de vie que ce soit, il est essentiellement de la silice parfaitement amorphe, qui ne procurerait aucun "apport énergétique" du tout.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Istres, Bouches-du-Rhône, couple, voiture, fourgon, bleu, lumière, parebrise, parebrisite, effets, brume, blanc
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 6 décembre 2016 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 31 août 2019 | Additions [jgu1], [hws1], [prn2], Résumé. Explications changées, étaient "Non encore recherchées." |